EN MAI LA COLÈRE
Dès que le soleil revient on se sent de suite mieux. Ces rayons encore frileux qui viennent me lécher la carcasse dans mon hamac arrivent quand même à me glisser des images dans mes pensées. La photo de Donald Trump tirant la main de notre président jupitérien Emmanuel Macron a de quoi créer le malaise. Pourtant ce dernier était sûr de son coup avant de s'envoler outre Atlantique.
«-Dis Bibi, il va falloir mettre le paquet coté fringues, mettre du bling bling à paillettes car l'autre abruti va vouloir m'en mettre plein la vue avec le glamour de Mélania.»
A la maison Blanche, Donald envoie un tweet à sa femme.
Mets le paquet côté sexy car la vioque du mignon va vouloir être la reine des MILF.
Cette visite officielle était vraiment pathétique avec ces scènes d'empathie dégoulinantes sur les papiers glacés et journaux télévisés. Macron croyait sûrement se tirer la couverture vers lui mais il est tombé les deux pieds dans le plat dans les griffes de Donald. On peut être idiot mais redoutable dans le business. En deux trois mouvements il a rendu un prétentieux au dents longues en un simple caniche toiletté faisant les choux gras de tous les humoristes de la planète et donnant du grain à moudre à tous les pseudos experts des chaînes infos en continu. L'humiliation suprême est venue par le numéro du nettoyage de pellicules sur le smoking accompagnée de la phrase qui flingue:
«-Nous devons le rendre parfait.. il est parfait.»
Tout est dit, rien à rajouter. Le boss renvoi le gamin à ses chères études.
«-Bibi habille toi léger on file à Sydney.
-Mais qu'est ce que l'on va foutre en Australie?!
-J'ai envie d'entendre le son d'un didgeridoo dans le désert.»
Il faut croire que son séjour au States a quelque peu perturbé ses neurones jusqu'à perdre les subtilités de la langue de Shakespeare qualifiant la femme du premier ministre australien Lucy Turnbull de «délicious wife» dont la traduction est que ta femme est bonne au lit. Les éclats de rire ont résonné dans tout le continent et Emmanuel porte désormais le surnom de « Pépé le putois» personnage d'un célèbre dessin animé.
«-Bibi enfile le string on file au club Med à Nouméa, au moins les kanaks ils parlent français.
-Ouhla vas y mollo, tu sais que le jetlag n'est pas bon pour les rides.
-Oui mais la bas le sable n'est pas sous les pavés.»
Effectivement il y a cinquante ans mai 68 embrasait les consciences pour emmener les luttes à leur terme et les slogans fleurissaient les murs des villes pour laisser les trottoirs à la violence du pouvoir en place. Coïncidence ou pas, à la même époque le Général de Gaulle était parti lui aussi se réfugier à Baden baden laissant Pompidou gérer la situation. Aujourd'hui l'enfumage du gouvernement pour imposer l'ultra libéralisme navigue entre l'incertitude des réactions des classes sociales à se positionner afin que la culpabilité ronge les luttes en cours. Quoi qu'il en soit je soutiens les cheminots, Air France, les EPAHD et tous ceux qui osent dire non. La lutte est toujours légitime et l'humanité ne peut avancer qu'avec des contradictions. Ne pas oublier que beaucoup sont morts pour avoir lever le poing donnant un sens aux trois mots des facades de mairie « Liberté, Egalité ,Fraternité»
Dans tout ce marasme ambiant il y a une lutte qui pourtant ne suscite que trop peu d'intérêt alors qu'elle se devrait d'être essentielle. Tous les signaux d'alarme sont écarlates. Nous sommes presque tous à l'admettre mais nous préférons protéger et adapter nos égoïsmes par peur de voir la réalité en face nous exploser au visage. L'écologie est la source de vie, sans elle nous ne sommes rien. Refuser de vouloir la transmettre est criminel pour les générations à venir. Il est temps d'agir et de montrer les responsables, pas en tant qu'écologiste mais en tant homme et citoyen. Comme chaque année, comme un sujet marronnier au journal télévisé je décris inlassablement le déclin du bassin d'Arcachon. Malheureusement je constate aucune amélioration, alors j'en ai marre. J'accuse les élus de toutes les municipalités, le SIBA (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon), la COBAS( communauté d'agglomération du bassin d'Arcachon sud), la COBAN (communauté d'agglomération du bassin d'Arcachon nord) de ne rien faire ou presque rien faire, de ne plus être responsables mais coupables. Comment ne pas être atterrer d'entendre que le maire d'Arcachon Yves Foulon le roi du béton va accueillir un chef Papou pour y planter un arbre dans sa ville, comment ne pas être révolter de voir l'argent public se dilapider à des causes futiles, comment ne pas être en colère quand le maire de Lège cap Ferret distribue les permis de construire comme des petits pains s'opposant même à l'état et que couper les pins c'est faire remonter le sable à la surface. Je ne vous fais pas un dessin sur les possibles conséquences.
Le banc d'Arguin est une réserve naturelle alors ... point barre. Pourquoi tant de haine et de passion. Appliquons simplement la loi et le bon sens et prions pour un été pluvieux. Seule la CEBA (Coordination environnement du bassin d'Arcachon) qui avec plusieurs associations écologistes et citoyennes propose une opposition qui lutte contre la dégradation de l'écosystème et de la biodiversité. Je la soutiens pleinement.
« La lutte c'est prendre une allumette, la craquer mais rien ne se passe. On prend une seconde allumette, on la craque mais rien ne se passe. Puis une troisième, une quatrième, une cinquième mais toujours rien. On prend une vingtième allumette, on la craque et le feu démarre. » Howard Zinn
petite piqure de rappel:
http://www.lecridelabernache.com/archives/2017/04/04/35131850.html