QUELQUES PETITS PAS DE DANSE
Les fantômes d'Alégo.
Bien avant la mise en place de ce service public j'avais écrit que les dés étaient déjà pipés car la COBAN avait déjà opté pour un transport en commun de bus qui devait révolutionner les déplacements du nord bassin d'Arcachon, en reléguant les autres solutions aux oubliettes. Une idée tellement avant-gardiste que Jacques Chaban-Delmas l'avait prise en 1970 pour la métropole de Bordeaux. Quoi qu'en disent les enfumages du quotidien Sud-Ouest, il est affligeant de constater que le ballet des véhicules Alégo brasse pratiquement l'air du vide pour transporter d'hypothétiques fantômes avec l'argent du contribuable et le fiasco est aussi épais que le déni et l'égo des membres de cette instance. En Asie, en Amérique du Sud, en Afrique ce mode de transport est essentiel à la communauté car c'est le seul moyen bon marché pour se déplacer avec l'espoir d'aller gagner sa vie mais pour un occidental c'est une réelle aventure qu'il faut faire au moins une fois dans sa vie. Des bus hors d'âge rafistolés à la va vite avec un chauffeur survitaminé où le mot bondé est un euphémisme, où les odeurs corporelles mélangées avec celles des bestioles de tout genre, des épices et les vapeurs d'échappement d'un diesel peu raffiné dans une chaleur suffocante constituent une ambiance si particulière pour vous emmener d'un point À à un point B. C'est en croisant quelques sourires de vos compagnons d'infortune que l'on comprend l'importance vitale et l'utilité de ce moyen de transport. Dans ce territoire du Nord bassin d'Arcachon la gentrification récente à amener à développer les déplacements doux en privilégiant le réseau des pistes cyclables permettant l'essor des vélos électriques pour plus des deux tiers de retraités qui constituent le reste de la population. Alors, pourquoi vouloir créer un besoin qui n'a pas lieu d'être et qui s’avérera être un gouffre financier pour le contribuable, d'un argent beaucoup plus utile ailleurs. Je pense donc qu'il y a l'urgence de revoir la copie et de rectifier ce qui peut l'être pour ne pas continuer à saluer les fantômes éphémères.
Le fond de la piscine
Marine le Pen touche le fond mais je ne vais pas m'étendre trop longtemps sur cette affligeante affaire tant le tapage médiatique étouffe littéralement les 20 ambulanciers tués par l'armée israélienne et les enfants ukrainiens morts dans une aire de jeux par un missile de l'armée russe. La dame qui jadis criait haut et fort que tout responsable politique condamné devrait être inéligible à vie, vient d'être prise les deux mains dans le sac en étant reconnue coupable d'une entourloupe de 4 millions d'euros des contributeurs européens, la rendant inéligible à son tour juste avant la prochaine élection présidentielle. Son ire et celle de son parti sont tellement pathétique , tellement prévisible en recherchant à tous prix la victimisation de son cas personnel pour l'opinion publique tout en omettant celle de ses complices très lourdement condamnés eux aussi et oubliant de remercier son comité de soutien, Donald Trump en tête qui vient de taxer deux îles habitées uniquement par des pingouins et des mots de réconfort de l'ensemble des plus gros fachos de la planète. Que du beau linge.. Ha ha.. il est bon de lui rappeler que l'état de droit est une condition de la démocratie lui permettant de poser un recours à une décision de justice pour peut être remonter à la surface.
Pas de danse
Dans la dépêche du bassin de cette semaine N° 1504, entre les lignes des articles je retrouve ce que je dénonce depuis plus de 20 ans et que j'écris depuis 15 ans sur ce blog. Un constat amer de voir le bassin d'Arcachon qui s'effiloche vers le déclin ou les belles parures de jadis sont devenues de vulgaires bijoux de pacotille pouvant encore faire briller les yeux des touristes et nourrir spéculativement les gourmandasses promoteurs et les initiés opportunistes. Cette réalité n'est pas le fruit du hasard mais les conséquences des décisions politiques de tous les élus, membres de la Factory du bassin d'Arcachon. Tous ces barons veulent enfumer l'opinion publique avec des pas de danse de victimisation afin de préparer le grand bal des hypocrites des prochaines élections municipales.
Le grand titre de la une : «l'huître agonise, l'État et les élus regardent-t-il ailleurs ?»
La réponse à cette question: l'huître agonise, les élus et l'état regardent ailleurs.(et depuis des lustres)
Page 4: «logement sociaux, où en sont les communes du Sud bassin ?» La réponse : A chaque conseil de la Factory du bassin d'Arcachon, 1h est consacrée à la méditation en fermant les yeux tout en récitant le mantra suivant:
«-ils vont venir… ils vont venir…»
Page 7: «la zostère marine se cache t'elle dans les zones de mouillage de la presqu'île?»
Réponse : Ce pourrait être un poisson d'avril.
Page 9: «Hausse des impôts, les élus de la COBAN partagés sur la stratégie.»
Réponse : Lire plus haut les fantômes d'Alégo en sachant que la loose colle à la peau.
Double page 10-11 grand angle : «l'huître a t'elle encore un avenir sur le bassin d'Arcachon» ?
Réponse : Arriver à se poser cette question, c'est déjà donner la réponse. Pourtant que du beau linge dans ce brainstorming. Organisé par le «Ché Labanos» alias Olivier Laban président du comité régional de la conchyliculture ( je reviendrai plus loin pour parler encore de lui) des ostréiculteurs, des élus, des scientifiques, des services de l'État ont passé la journée pour conclure qu'il n'y avait pas de solution miracle. C'est dans l'encart point de vue qui interroge «titi gros minet» alias Thierry Lafon ostréiculteur et président de l'association ADEBA que l'on trouve du bons sens, de la vérité et des solutions. Après avoir écouté avec intérêts toute la science infuse des intervenants , il a fait remarqué les deux absences qui manquaient au débat. Le profil de vulnérabilité des eaux, dossier de diagnostics de la qualité devant fournir un programme d'action fournie par le SIBA n'a pas été dévoilé. Deuxième absence, le mot Pollution n'a jamais été prononcé:
«Alors que les présentations scientifiques ont bien confirmé l'impact délétère des contaminants anthropiques et des dégradations causées à notre cheptel ostréicole, il faut le courage d'appeler un chat un chat et de reconnaître que oui, non bassin est bien pollué et de plus en plus, du fait, par nos activités. Il serait vain de prétendre vouloir améliorer la situation si nous n'avons pas le courage de voir cette vérité en face.»
Voilà il n'y a rien à ajouter. La bravoure de ce monsieur mérite tout notre respect ainsi que la CEBA et les associations citoyennes et environnementales qui combattent sans cesse les inepties de gens cupides manquant cruellement de courage, comme le président du SIBA, absent lui aussi.
Page 12: «les ostréiculteurs quittent en bloc la table du parc marin»
Même si on sait que le parc naturel marin est un leurre pour l'opinion publique, une couverture greenwashing pour le SIBA, une entité qui brasse le vent à tours de bras, cette décision est vraiment ridicule, pitoyable et son initiateur «Le Ché Labanos» touche à son tour le fond de la piscine. Il est le seul président des comités ostréicoles de France a ne pas dénoncer ouvertement le ou les responsables de la crise entrainant la situation catastrophique de la profession. Le courage n'a jamais été dans ses actes mais sa témérité à vouloir chercher de l'oseille en privilégiant les 1,3 millions de visiteurs qui fréquentent les dégustations est sans limite. Je ne comprends pas comment peut il avoir de la crédibilité au sens noble du mot ostréiculture. Faire partie de la Factory du bassin d'Arcachon nuit gravement à la santé alors je préfère aller au petit bal perdu qu'au bal des hypocrites.
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