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LE CRI DE LA BERNACHE

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LE CRI DE LA BERNACHE
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6 décembre 2024

FIN D'ANNEE: A RIRE OU A PLEURER ?!

Comme je l'ai maintes et maintes fois répété, j'ai horreur des fêtes de fin d'année. Ne croyez pas que je suis un triste sire car des fiestas dionysiaques de la saint Sylvestre de ma jeunesse flottent toujours dans mes souvenirs. Si les mairies mettent les guirlandes dans les rues en essayant de mettre en place des festivités pour que la magie de Noël opère dans les yeux des enfants, il est difficile de ne pas constater que l'air ambiant du temps présent dégage une odeur nauséabonde et anxiogène. Le vote de la censure à l'Assemblée nationale a projeté «Le Mignon Manu1er» alias Emmanuel Macron au fond de la fosse à purin. Après avoir fait des papouilles au tronçonneur saoudien MBS alias Mohammed Ben Salmane le prince héritier de l'Arabie Saoudite, le macronisme est à son tour découpé en petites rondelles plongeant le pays dans une crise politique majeure proche du chaos. Cette fois-ci notre petit coq national a vraiment les pieds dans la merde et il ferait mieux de s'abstenir de chanter.. Il pourra sûrement compter sur le réconfort de son ami Donald fraîchement élu de l'autre côté de l'Atlantique qui a décidé finalement de se rendre à l'inauguration de Notre-Dame afin d'alourdir un peu plus l'ardoise de son hôte. Donald Trump est décidément incroyable. Sans connaître la définition du mot népotisme il distribue à tour de bras les postes clés à ses proches membres de sa famille et à des bras cassés qui ont autant de casseroles aux pieds que Nicolas Sarkozy. Le surréalisme qui va passer au travers des années à venir par cet abruti et son pote Elon Musk encore plus déglingué que lui (qui entre nous s'est bien fait rouler dans la farine) devrait atteindre un paroxysme assez inquiétant et pas de bonne augure pour le respect de la planète. Le bonhomme va bomber le torse pour voulant sauver le monde des conflits armés. Il va aller voir Benyamin Nethanayou pour lui dire:
«-Bon Bibi t'arrête tes conneries. Nous ne pouvons plus fournir de prothèses de jambes pour les enfants gazaouis que ton armée fracasse à tire larigot. Je vais ordonné aux bougnoules de libérer les otages pour que je transforme les ruines de Gaza en une nouvelle principauté du Proche-Orient style Monaco.»
Il appellera ensuite Vladimir Poutine:
«-Putain Vlad, arrête ton délire. Tu vas faire péter la planète. Bon...ce que tu as pris je te le donne. Le clown ukrainien, je m'en occupe. Quelques préfabriqués par ci par là, de l'oseille dans les bonnes poches, un peu de verdure et hop tout redeviendra comme avant. T'inquiète pas pour les européens. Ils se chient tellement dans leur froc qu'ils te rachèteront ton gaz à prix d'or.»
Il ne reste plus qu'un mois avant que Donald et ses pieds nickelés de conseillers ne prennent les clés du camion et chacune de leurs décisions, suivant le degré d'interprétation sera à rire ou à pleurer.

Autre information qui prête à rire ou à pleurer est celle parue dans beaucoup de médias locaux et nationaux plaçant la ville d'Andernos-les-Bains comme la ville préférée des retraités. https://www.ladepechedubassin.fr/actualite-4166-bassin-d-arcachon-top-10-des-villes-ou-prendre-sa-retraite-en-france-le-bassin-aux-deux-premieres-places

Cette enquête commandée par le puissant groupe immobilier Nexity qui comme le groupe Pichet ont leur carte client roi dans toutes les mairies de ce territoire pourrait largement ouvrir un débat mais vivant dans cette ville depuis 6 générations je préfère en sourire intérieurement. Cependant je ne peux m'empêcher de me bidonner en imaginant son «Altesse sérénissime crème anti-rides» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon à la Kommandantur de sa ville hurlant sa colère d'être devancé une nouvelle fois par son ennemi juré «Droppy» alias Jean-Yves Rosazza le maire d'Andernos. Son Altesse sérénissime qui ne ménage pas ses efforts pour trouver une nouveauté afin de chouchouter ses administrés en leurs fourguant des vélos, un abonnement à l'IA gratos, des fleurs à l'année dans toutes les EHPAD et les paniers garnis à Noël, du palace et du bling bling dans l'urbanisation avec un nouveau front de mer à 10 millions d'euros alors que chez l'autre gueux d'en face, l'odeur de la vase titille les narines sur le front de mer, les travaux d'aménagement de la voirie sont aussi long que la réfection des trottoirs de Manille, ou les divisions parcellaires et les résidences imitation bassin aussi kitch qu'un décor de Disneyland pullulent comme les cèpes en forêt de Dordogne. Une injustice que le seigneur ne supporte plus d'autant que la devise de «Droopy» «Dont worry be happy» lui revient inlassablement en tête comme une incantation diabolique.

 

C'est en lisant cet article dans sud ouest daté du 02 décembre 2024 que encore une fois je n'ai pu m’empêcher de sourire intérieurement amenant quand même une petite pointe d'amertume.

https://www.sudouest.fr/environnement/pesticides/on-a-constate-des-impacts-sur-la-metamorphose-une-etude-pointe-l-effet-d-un-cocktail-de-pesticides-sur-les-huitres-22319604.php

Le 12 décembre 2020 j'avais écrit ce billet

Au premier regard on pourrait penser avoir affaire à un sombre abruti de première classe. Il en est conscient et il en joue à bon escient. Il est gras comme une loche et sa bidoche déborde sur son pantalon de survêtement qu'il ne quitte jamais le week-end au gram dam de Véro sa femme qui a désormais jeté l'éponge à l'idée de le faire changer. Il a une bouille de gascon aviné pourtant aujourd'hui il ne boit que de l'eau laissant à ses souvenirs, le bas Armagnac de son village gersois qu'il chérissait plus que tout. Son cerveau est toujours en ébullition et ses petits yeux derrière des lunettes multicolores scannent la moindre poussière de ce qui l'entoure. Alors oui, il ne paye pas de mine mais il possède une intelligence fulgurante qui arriverait à couper en deux Eric Zemmour et Pascal Praud réunis et je peux vous dire que le respect domine quand il siège aux conseils d'administration. J'adore refaire le monde avec lui et nous nous entretenons une passion commune pour le rugby qui dans le temps grâce aux invitations VIP de son employeur dans les salons de quelques grands stades nous obligeaient à savourer le luxe des gaudrioles des troisièmes mi temps. Marco, Marc c'est mon pote. L'ami avec un grand A. C'est un chimiste de base qui est devenu responsable technique dans un grand laboratoire pharmaceutique qui fabrique des crèmes de visages pour des marques de luxe. Autant dire que ses décisions sont relativement lourdes dans le lancement d'un nouveau produit et c'est un article paru sur le site d'info 20 minutes qui a lancé notre discussion.

https://www.20minutes.fr/planete/2922311-20201202-bassin-arcachon-donc-ver-marin-decouvert-huitres-automne

Connaissant mon attachement à la protection de l'environnement, c'est le lien entre la mortalité des huîtres, le ver marin et les inondations du mois de mai qui lui a mis la puce à l'oreille pour décider de me rendre compte de son analyse. Il m'expliqua que dans son travail il y a une multitude de molécules qui entrent dans l'assemblage d'une crème. Chacune d'entre elles possède un seuil de toxicité bien identifié permettant de rester dans les normes européennes pour des raisons sanitaires. En gros, des normes pour rassurer le consommateur. Sauf que parfois, un seuil supérieur aux normes d'une molécule abrasive peut être réduit par l'assemblage d'autres molécules donnant le résultat d'un produit apaisant pour la peau… mais aussi, avec un seuil largement inférieur aux normes, une molécule abrasive peut devenir très toxique en étant associée avec plusieurs autres molécules. Pendant toute sa carrière professionnelle il a cherché les meilleures corrélations entre les molécules pour répondre au mieux à la demande du client tout en préservant la santé du consommateur. C'est pour ces raisons qu'il croit qu'il sera extrêmement difficile à l'Ifremer d'établir un lien entre la mortalité des huîtres et les inondations car les chercheurs malgré leurs compétences ne posséderont pas toutes les connaissances nécessaires sur les effets d'assemblage entre les molécules polluantes charriées par les pluies sur l’artificialisation des sols qui se sont mélangées dans le réseau des eaux usés pour se jeter dans le bassin d'Arcachon créant des combinaisons moléculaires tellement multiples qu'il faudrait des années de recherches afin d'obtenir un résultat fiable pour établir une corrélation crédible, ou alors il faudrait leurs donner un budget adéquat pour avancer plus rapidement dans les recherches. Avec l'argent publique?...faut pas rêver. C'est du pain béni pour les politiques qui demandent à ces scientifiques de chercher une aiguille dans une botte de foin, c'est parfait pour gagner du temps et continuer à satisfaire leurs ambitions électorales. Pour Marco, point de doute à ses yeux. C'est bien l'homme le seul est unique responsable de ce déclin environnemental en fabricant sans cesse de nouvelles molécules toxiques qui formeront d’innombrables cocktails destructeurs pouvant exploser à tous moments avec un changement climatique comme nouveau détonateur. Si le ver marin tueur d’huîtres( déjà apparu sur le bassin d'Arcachon) prolifèrent dangereusement dans les parcs ostréicoles, c'est parce que ses prédateurs ont disparu et que la cause de cette disparition est rarement naturel même si son retour peut l'être. Le maintien de la biodiversité est le juste équilibre entre prédateur et proie. Le déséquilibre entraîne la chute de l'écosystème. Honnêtement, j'ai essayé au mieux de vous de synthétiser son analyse et le vieux plouc que je suis a du mettre en ébullition la totalité de mes neurones et cellules cérébrales pour finalement admettre que son discours tient largement la route. Les inondations du mois de mai 2020 ont certes été exceptionnelles mais il ne faut pas être madame soleil pour dire qu'il y a de grandes chances de revoir cet épisode pluvieux. Toutes les instances publiques ont reconnu l'obsolescence totale du réseau pluvial et huit mois plus tard le constat est que rien a changé sur ce territoire qui pourtant évolue à grande vitesse vers le déclin. Les gouvernements successifs ont supprimé l'étalement urbain pour privilégier les divisions parcellaires. Il n'en fallait pas plus pour que les spéculateurs de tous genres s'engouffrent dans la brèche afin de promettre un petit bout de paradis à leurs clients, en aspergeant d'argent les propriétaires afin qu'ils vendent leur bien pour ensuite le diviser en trois ou quatre nouveaux terrains constructibles pour y poser une maison à étage cernée de barrières supprimant presque entièrement tout jardin. Outre le ridicule de ces constructions dont certaines dénaturent complètement les quartiers et le paysage urbain, on augmente considérablement le ruissellement des eaux de pluie qui fuit par le goudron et le béton de ces nouvelles divisions avant de rejoindre le réseau des eaux usées ou glisser dans les ruisseaux pour se jeter dans le bassin d'Arcachon. Une énième bombe pour l'environnement. Je sais, je radote, je rabâche encore une fois. Je sais que les maires sont complètement largués par ces faits et qu'ils ne peuvent pas faire grand chose car la loi autorise cette absurdité. Encore une fois, il faut rappeler que nous sommes dans l'urgence climatique et que nous nous devons d'agir pour contenir nos égoïsmes afin d'offrir un avenir convenable pour les générations futures. Cette évidence qui saute aux yeux devrait pourtant tous nous inquiéter et inquiéter davantage les premiers concernés que sont les ostréiculteurs et le monde du nautisme. Non rien, nada, pas un bruit, on baisse la tête et on glisse sa queue entre les jambes pour attendre les jours meilleurs afin de poser son cul sur le sable chaud du banc d'Arguin. Même les nouveaux «vendeurs d'huîtres-dégustateurs» vous savez ceux qui vous vendraient du caviar sorti du cul d'une vache, qui braillent dés que l'on titille leur business. Cependant il faut rappeler que la lutte contre l'artificialisation des sols devrait devenir une loi si notre «Mignon» Président de la république suit la demande de la convention pour le climat mais avec des si on refait le monde. Déjà en 2015 pour les accords de Paris( dont on voit que presque rien n'a changé et même que quelques points ont empiré) on disait que c'était d'abord aux maires de lutter drastiquement contre l'artificialisation des sols. Donc pour mettre fin aux divisions parcellaires des terrains, il faudrait que l'ensemble des maires du bassin d'Arcachon fasse un consensus pour pouvoir refuser une division parcellaire au motif de la lutte contre l'artificialisation des sols. Cela paraît simple à mettre en place non ?! Il suffit de le vouloir. Oui je sais je m’emporte, l'euphorie me gagne, je danse sur du Boney M mais je redescend bien vite en regardant la tronche des maires qui tiennent les manettes des villes de ce territoire. Alors le blues a envahi mon âme d'autant plus que nos jeunes frenchies qui se sont battus comme des lions ont perdu face à l'arrogance du quinze de la rose et les largesses douteuses de l'arbitre.

«-Putain Marco..t'as plombé ma journée…»

A rire ou à pleurer…

 

6 novembre 2024

LE FOND DU TROU EST SI SOMBRE

Trois jours avant le scrutin des élections américaines j'ai cessé de regarder ou lire toutes informations sur le sujet. Un gros pressentiment me nouait l'estomac comme un boa sur sa proie. Je savais mais j'espérais ne pas y croire. Toutes les théories de Roy Cohn, avocat véreux et ancien mentor de Donald Trump venaient de se mettre en place pour lui offrir une nouvelle victoire. Un criminel, un délinquant sexuel, raciste et inculte vient d'être élu 47e président des États-Unis. En profitant du premier amendement de la constitution de son pays ou l'insulte et le mensonge sont légaux tant qu'ils n'amènent pas un trouble à l'ordre public, Donald Trump a pris un malin plaisir à les banaliser pour décrédibiliser ses adversaires afin d'agiter la fibre patriotique tout en voulant la rassurer. Le redneck, tu lui promets du gasoil à bas prix pour son énorme pickup et de porter à la ceinture autant de flingues qu'il veut, tout le reste il s'en torche le cul. Le résultat est sans appel et il plonge le monde et la démocratie au fond du trou. Une gifle Monumentale dans une triste époque où le populisme triomphe. Ce mouvement gangrène les gouvernances étatiques un peu partout autour de la planète et on peut remarquer qu'il agit sournoisement depuis des lustres sur le bassin d'Arcachon.

 Dernier exemple en date, «Son Altesse sérénissime crème anti-rides» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon offre l'intelligence artificielle avec un abonnement mensuel de 24€ à Chat GPT à tous les habitants de son royaume dont la majorité ont plus de 68 ans. Rien qu'avec cet énoncé il y a de quoi lever les yeux au ciel. Les médias nationaux se sont interrogés sur le bon sens de cette initiative et le quotidien Sud Ouest en rajoute une couche avec :
«-C'est bien...je vais enfin savoir comment tailler mes plantes.»
https://www.sudouest.fr/gironde/arcachon/chat-gpt-offert-aux-habitants-d-arcachon-je-me-demande-a-quoi-ca-peut-m-etre-utile-concretement-21977333.php

A ce jour presque 1000 administrés ont demandé leur cadeau, ce qui fait presque 24000€ par mois payés par le contribuable. Dans le même temps, les sauveteurs en mer font l'aumône pour renouveler leur flotte, les associations sociales galèrent pour aider les nécessiteux ( Si si il y en a aussi à Arcachon), le club de rugby est au bord du gouffre pour éviter le dépôt de bilan mais les travaux du front de mer à 10 millions d'euros redémarrent pour un achèvement avant la saison touristique 2025 avec un système de récupération des eaux de pluie indépendant pendant que les habitants du nord bassin continuent de prier pour ne pas recevoir sur la tronche un épisode cévenol type espagnol. Quelle idée saugrenue quand même...en restant poli !!

Pour le fun j'avais demandé l'IA gemini de me pondre un billet satirique sur le maire d'Arcachon. Attention je n'y suis pour rien, c'est pas moi, c'est l'IA :

Cri de la bernache : Yves Foulon, l'homme poisson d'Arcachon
Arcachon, cité balnéaire aux charmes désuets, a enfanté un spécimen unique : Yves Foulon, l'homme poisson. Maire depuis 2001, député de 2012 à 2017, cet avocat reconverti en politicien est aussi à l'aise dans les bassins du conseil municipal qu'au fond du Bassin d'Arcachon.
Nageur hors pair, il a troqué le costume pour la combinaison, transformant la mairie en aquarium personnel. Ses détracteurs le surnomment "Flipper le magnifique", moquant ses plongeons politiques aussi audacieux que ses prouesses aquatiques.
Mais Yves Foulon est un homme de convictions, un défenseur ardent de son "territoire", comme il aime l'appeler. Pour lui, Arcachon est un joyau à préserver, une huître qu'il faut ouvrir avec délicatesse pour en extraire les perles rares.
Son combat pour l'environnement est légendaire, sa passion pour la mer contagieuse. Il rêve d'un Arcachon où les dauphins dansent dans le port et où les touristes se transforment en sirènes et tritons.
Mais attention, Yves Foulon n'est pas un doux rêveur. C'est un requin en costume, prêt à défendre ses convictions avec la hargne d'un barracuda. Ses opposants en savent quelque chose, eux qui ont souvent goûté à ses dents acérées.
Alors, Yves Foulon, homme poisson ou requin politique ? Un peu des deux, sans doute. Un personnage haut en couleur qui ne laisse personne indifférent. On l'aime ou on le déteste, mais une chose est sûre : il ne laisse jamais personne sur le rivage.

 

Tout comme «La princesse au dents longues» alias Karine Desmoulin la maire du Teich qui fraîchement décorée de la Marianne d'or veut donner un nouvel élan de sa puissance politique à la «Factory du bassin d'Arcachon» en démarrant les travaux d'un belvédère sur le port pour un demi million d'euros.

https://www.ladepechedubassin.fr/actualite-3396-le-teich-voici-a-quoi-va-ressembler-le-futur-belvedere-du-port

Un symbole phallique aussi fort qu'inutile dans un lieu ou l'urgence nécessaire pour la sauvegarde de la biodiversité devrait être une priorité. L'esthétique de la chose peut poser débat, on aime ou on n'aime pas mais son utilité sera plus une source d'emmerdes à la commune qu'une carotte à rameuter les touristes. Soyons fou un peu! 500 000 balles c'est que dalle.

 

Alors oui, je pense que nous sommes au fond du trou et qu'il fait bien sombre si on baisse les yeux. Alors il suffit de lever la tête pour voir le bleu du ciel qui amènera l'espoir et la force pour grimper la paroi afin de retrouver l'air libre. La lutte continue encore et encore…

 

Alors pour se laver l'esprit de toutes ces mauvaises ondes je vous invite à mettre un casque sur vos oreilles ou de monter le son, de fermer les yeux pour lâcher prise. Le dernier album de David Gilmour est somptueux. Cette chanson avec sa fille pourrait réconcilier toutes les âmes humaines.

 

21 octobre 2024

L'APOTHEOSE DU PATHETIQUE

J'attendais patiemment la manifestation de colère des ostréiculteurs et des associations environnementales contre le rejet des eaux des eaux usées en forêt et «le droit de polluer» demandé par le SIBA (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) qui essaye de se dédouaner devant ses incompétences. J'avais écrit un premier billet en anticipant les réactions et en imaginant des scènes épiques des membres de la «Factory du bassin d'Arcachon» cloîtrés dans le siège du SIBA. Je peux vous dire qu'il ne manquait pas de sel, que tous les maires du territoire en prenaient pour leur grade dans un ton satirique vitriolé même sulfureux qui aurait rendu fou furieux tous les haters anonymes qui m'insultent dans ma boite mail.

Après la manifs et la décision du SIBA de lâcher 120 millions d'euros, j’avais écrit un second billet plus soft mais à la sauce Bernache tout de même. Puis j'ai réfléchi longuement après avoir lu les comptes rendus, visionné la vidéo ou le «Ché Labanos» alias Olivier Laban président des ostréiculteurs balance un grotesque discours de langue de bois aussi épais qu'un séquoia canadien, sans prononcer une seule fois le mot SIBA. Heureusement «Titi Gros Minet» alias Thierry Lafon président de l'ADEBA (association de défense des eaux du bassin d'Arcachon) et «Maître Jacquot» alias Jacques Storelli président de la CEBA qui rassemble 23 associations environnementales ont relevé le niveau d'éloquence pour traduire noir sur blanc la vérité des faits en pointant du doigts explicitement les responsables de ce désastre. J'ai eu accès aussi à des photos du conseil du SIBA en pleine délibération ou les mines dépitées des vices présidents semblent anéanties à l'écoute des élucubrations de «Son Altesse sérénissime crème antirides» alias Yves Foulon le président et maire d'Arcachon qui a du curer les fonds de caisses en bouffant sa cravate pour trouver les 120 patates capable peut être de sauver l'honneur de cette instance. La bombe vient d'exploser enfin et il est jubilatoire, entre guillemets, de voir voler dans tous les sens les fragmentations des bassesses de tous ces élus pour les retrouver au fond du trou. Ce n'est que justice, l'arrogance a ses limites.

Ce qui se passe et ce qui vient de se passer corrobore complètement tous mes anciens billets. Désormais ce scandale ne peut plus se camoufler car les médias officiels sont entrés dans le game. Je vais donc rester en observation, histoire de ne pas me répéter et attendre de voir comment les choses vont évoluer. Dorénavant, «La Factory du bassin d'Arcachon» est dans l'obligation d'agir et d'agir très vite car les pluies automnales ne sont sûrement pas finies et les hivernales peuvent s'annoncer copieuses. Je ne serais pas surpris de voir tous ces seigneurs mettre un cierge à l'église tous les dimanches. Pour autant il faudra aussi rappeler à ces messieurs-dames de ne pas se venger en apposant leur signature sur toutes les nouvelles demandes de permis de construire qui artificialiseraient encore plus les sols, polluant et saturant encore plus le territoire. Nous sommes dans l'obligation de se diriger vers la transition écologique ou la loi zéro artificialisation des sols se doit d'être appliquée pour peut être arriver à sauver notre identité et sauvegarder la biodiversité dans l'espoir de retrouver la douceur de vivre de ce paradis perdu. Mais il faut être vigilant car les seigneurs, barons et courtisans savent mettre de la fourberie dans les astérides en bas des pages comme dans le dernier SCOT (schéma de cohérence territoriale) et mon petit doigt m'a dit qu'ils devraient se faire tirer les oreilles une nouvelle fois devant les tribunaux.

https://www.sudouest.fr/gironde/arcachon/debordements-d-eaux-usees-sur-le-bassin-d-arcachon-quels-sont-les-travaux-pour-l-hiver-qui-vient-21799927.php

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gestion-des-eaux-usees-et-droit-a-polluer-une-centaine-d-ostreiculteurs-en-colere-se-mobilise-sur-le-bassin-d-arcachon-3044006.html

https://www.ladepechedubassin.fr/actualite-4010-manifestation-a-arcachon-3-4-jacques-storelli-le-pluvial-a-ete-maltraite-avec-un-sous-investissement-evident

C'est en surfant sur le net que je suis tombé sur une couverture d'un Hara Kiri des années 70. J'ai décidé de la modifier pour en faire le résumé de ce scandale. Je me suis demandé si j'allais la publier mais entre le billet que je viens d'écrire et ce détournement d'image, lequel est il le plus vulgaire?... Il n'y a pas de différence entre les deux, c'est sûrement la représentation de l'apothéose du pathétique. Rien de plus…

 

 

8 octobre 2024

SUR UN MALENTENDU...

 

En Arcachonie le peuple Oystérien tente de survivre dans une indifférence pathologique des nouveaux autochtones fraîchement arrivés sur le territoire ou les anciens indigènes avaient décidé de leur offrir un asile merveilleux pour prospérer harmonieusement afin de leurs apporter un supplément d'âme utile à la vie. Une cohabitation réciproque que chacun s'obstinait à entretenir pour assurer un bien être commun. Ces invertébrés passaient leur journée à filtrer l'eau pour se procurer une alimentation saine et grossir sous le regard d'un hippocampe dansant au milieu des zostères ondulantes et sous l’œil gourmand d'une daurade maligne. La main de l'homme s'efforçait de les façonner au grès des saisons et leur labeur permettait d'embellir les tables gastronomiques ou d'égayer les fêtes de fin d'année en famille. Dans les années 70 les sirènes de la cupidité ont fait naufrage sur l'Île aux oiseaux et leurs chants firent sortir des crabes de leur crassat pour aller conquérir les mairies afin de répondre aux louanges des belles pour qu'ils puissent se reproduire en ayant une main mise absolue sur le territoire et diffuser des paroles rassurantes aux «Ulysse» travailleurs de la mer. Au fil des décennies les crabes grossirent très vite en s’embourgeoisant reléguant le peuple Oystérien à un simple produit de propagande pour attirer les gogos. Le béton coulait à flots pour vouloir offrir un petit coin de paradis aux comptes en banque bien garnis et les gourmandasses promoteurs, le Ferrasse , le Pichet envahirent les eaux du bassin d'Arcachon pour faire fuir la royale. Petit à petit la lagune à marée, terre des Oystériens commençait à changer de couleur. Les zostères commencèrent à manger les pissenlits par la racine et la turbidité naissante rendit aveugle tous les hippocampes. Comme le peuple déclinait sérieusement, les crabes devenus riches seigneurs décidèrent un repeuplement avec des migrants irlandais, japonais, portugais et d'autres modifiés génétiquement pour qu'ils soient encore plus rentable. Une petite poudre aux yeux pour rassurer les heureux nouveaux propriétaires tout en continuant d'assouvir leur appétit en dénigrant toutes idées de bon sens et reléguant la sauvegarde environnementale en un simple slogan de greenwashing. Quand ces nababs sont pris la main dans le sac d'un conflit d’intérêt ou d'écocide, ils utilisent le seul vocabulaire enseigné à la Factory du bassin d'Arcachon, le:

«-C'est pas nous...c'est pas nous»

Un gardien du temple a bien était ordonné pour essayer de défendre ce peuple. Le «Ché Labanos» alias Olivier Laban président des ostréiculteurs Arcachon-Aquitaine  obéit uniquement aux ordres de la Factory. A chaque problème écologique il reste la plupart du temps caché dans sa tanière à compter ses pépettes en poussant un petit grognement:

«-Fric ..Fric»

Pour l'en faire sortir il faut dire «Pognon ..pognon» tendre un micro et allumer la caméra BFM TV.

Leur mégalomanie a atteint son paroxysme en voulant légaliser le déversement du trop plein de merde des eaux usées directement dans la nature. Pour sa défense, le peuple Oystérien a décidé de systématiquement copiner avec madame Escherichia Coli pour tordre les boyaux aux enfoirés qui prennent une telle décision. Le bassin d'Arcachon devient aussi crade qu'une cuvette de chiotte aux fêtes de Bayonne mais tant que l'odeur n'arrive pas aux narines des habitants, il va falloir du temps pour tirer la chasse afin que le navire de la Factory puisse rejoindre les forêts nauséabondes des alentours. «Le Ché Labanos» se prend soudainement pour le Stéphane Bern local, espérant redonner espoir au peuple Oystérien en lançant le Ticket d'or promettant d'hypothétiques cadeaux à ceux qui le trouveront en achetant une bourriche d’huîtres. Une pleine page promotionnelle dans le quotidien Sud ouest ou l'hypocrisie du bonhomme résonne comme le glas du clocher de l'église:

«Comme nous aimons l’huître, nous la cultivons. Il faut trois à cinq années, de soins et de travaux, pour mener le naissain vers une huître de taille commerciale. Avant cela, le travail de l’huître est dicté par le rythme des saisons. Température, pluie, ensoleillement, apports d'eau douce, salinité, interactions avec les eaux océaniques, autant de paramètres qui donnent leurs richesses aux terroirs des huîtres de notre lagune à marée. Le métier d'ostréiculteur s'exerce avec une passion chevillée au corps et mise chaque jour, à l'épreuve face aux caprices de la météorologie et dans la rudesse de certains travaux. Au rythme des marées, dans la relation qui s'établit entre l'homme et le bassin, l'ostréiculteur s'épanouit dans le métier qu'il s'est choisi. En pleine liberté. Outre de réelles capacités physiques, le métiers d'ostréiculteur requiert de sérieuses compétences en termes d'organisation de travail, de gestion d'entreprise, de relations commerciales et de capacités d'anticipation.» (Fric..fric)

Ces contrevérités et mensonges ne donneront aucun espoir au peuple Oystérien. La seule solution est de chasser tous les gros crabes des instances, les broyer finement pour en faire une soupe que l'on jettera dans l'évier afin que le bon sens revienne pour donner l'espoir de créer une potion magique qui pourrait sauvegarder le bassin d'Arcachon, le peuple Oystérien et sauver notre identité.

Le navire de la Factory du bassin d'Arcachon commence à avoir de sérieux trous dans la coque et les membres de l'équipage encore fidèles au capitaine ont de plus en plus de mal à écoper les avaries pour rester à flot aux yeux de l'opinion publique.

A Audenge, à défaut d'aller dans la forêt pour avoir les pieds dans la merde «La Ségolène des Esteys» alias Nathalie le Yondre la maire se retrouve embourbée jusqu'au cou par la condescendance de son incompétence. La justice vient de lui donner tort lui demandant de rembourser près de 800 000 euros au plaignant appliquant les adages «donner c'est donner, reprendre c'est voler» et «Nul n'est censé ignorer la loi». Pour ne pas perdre la face la dame frustrée a ouvert son manuel de la Factory pour crier haut et fort le fameux «C'est pas nous… c'est pas nous» faisant appel de la décision du tribunal pour éviter toute jurisprudence et essayant même de culpabiliser la victime en faisant croire à ses administrés qu'ils devront payer la douloureuse de ses erreurs. Le culot lui monte aux oreilles car il est à espérer que la mairie soit assurer pour ce genre d'affaire justement pour protéger le contribuable. Sa présentation a un nouveau mandat semble bien compromis mais avec la Factory rien n'est impossible.

Toutes les infos:https://www.facebook.com/audengecitoyenne/

Après les crises sanitaires ayant entraînées un chaos clivant sans précédent dans toutes les instances gouvernantes du bassin d'Arcachon, «La Queen Gujanaise La Baleine» alias Marie Hélène des Esgaulx la maire de Gujan Mestras est enfin sortie de sa retraite méditative et silencieuse à l'abbaye «des sœurs joyeuses» pour lors du dernier conseil municipal défendre du bout des lèvres , le droit de polluer demandé par le SIBA(dont elle est la vice présidente) se justifiant avec le «C'est pas nous...c'est pas nous» mais c'est un problème de communication interne.

https://www.sudouest.fr/gironde/gujan-mestras/deversement-des-eaux-usees-dans-le-bassin-d-arcachon-pour-la-maire-de-gujan-mestras-il-n-y-a-pas-de-permis-de-polluer-21652617.php

 

Sa disparition si soudaine a touché beaucoup d'entre nous et les répliques cultes de ce bel acteur, artiste, réalisateur, scénariste résonneront encore pendant très longtemps.

Bon vent Monsieur Michel blanc.

 

21 septembre 2024

DANS LA SEMOULE JUSQU'AUX OREILLES

 

"P'tit Tinou"alias Étienne Guyot préfet de la région Nouvelle Aquitaine qui ne sait pas lire les dossiers sensibles tout en étant allergique à ceux traitant l'urbanisation mais qui dit AMEN à toutes les paroles, les décisions de son "Altesse sérénissime crème antirides" alias Yves Foulon le maire d'Arcachon et président du SIBA (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) va devoir prendre ses corones pour les mettre à son cou afin que le bon sens lui remplisse le caisson. Le nouveau sous-préfet "Loulou" alias Jean-Louis Aymat fraîchement débarqué de Mantes-la-Jolie qui vient d'être intronisé en grande pompe avec des paillettes pleins les yeux par la Factory du bassin d'Arcachon et après s'être goinfré dans le somptueux buffet en écoutant les roucoulades de son entourage ambiant il est fort probable que ce nouvel arrivant ne comprenne pas de suite tous les rouages des arnaques et filouteries qui attendent sur son bureau. En effet, un Énorme Scandale vient d'apparaître sur le bassin d'Arcachon et les conséquences pourrait être désastreuses pour la biodiversité et tous les habitants de ce territoire. Son "Altesse sérénissime Crème antirides" qui a reçu le "Calimero d'or" pour sa gestion des eaux usées ayant  entraînée la crise sanitaire de décembre 2023, devrait être décoré de "La Grande Croix du Minablas" pour vouloir se dédouaner de ses actes face à l'état tout en voulant légaliser la continuité de vouloir déverser le trop-plein des égouts dans la nature en prévision des pluies diluviennes à venir. Il faut rappeler que ce monsieur a plusieurs plaintes sur la tronche portant sur l'environnement dont une pour écocide quand même, presque autant à un degré moindre que son ami Nicolas Sarkozy. Il serait trop facile de taper et d'accabler le maire d'Arcachon en omettant le silence de toutes les instances, de tous les maires, de tous les collaborateurs qui ferment les yeux sans même oser porter une protestation. Que dire du PNM (Parc naturel marin) dont "Pimpin" alias Cédric Pain le président et maire de Mios qui préfère botter en touche prétextant faire une étude approfondie de ce dossier de 135 pages avant de donner son avis alors que la charge de cet organisme est de protéger, sauvegarder la biodiversité. Existerait il la possibilité d'établir une motion de défiance pour pousser le seigneur arcachonnais à la démission de son poste de président car ses dénis et ses mensonges deviennent tellement évidents qu'ils augmentent la difficulté de les accepter pour les rendre finalement inacceptables. Une enveloppe de 11 millions d'euros a bien été versé pour agir et remédier aux problèmes mais ils ont dû sûrement ruisseler quelque part je ne sais où. Comme à son habitude, "Le Ché Labanos" alias Olivier Laban le président des ostréiculteurs est resté caché dans sa tanière en balançant juste quelques communiqués pour signifier son désaccord sans trop s'épancher sur la responsabilité du SIBA. Ce qui est en train de se passer sur le bassin d'Arcachon est une honte absolue et elle ne doit être acceptée en aucuns cas. Nous sommes tous concernés sans exception et nous devons agir pour contrer les projets néfastes à notre environnement. La mégalomanie de ce seigneur doit cesser et ses inepties teintées d'incompétence ne peuvent plus répondre qu'à son seul profit afin que le bon sens essaye de retrouver un chemin pour imposer des faits et des actes pour le bien être de la communauté du bassin d'Arcachon et de ceux qui la découvrent. On ne peut plus se taire car ce serait donner raison. En tant que citoyen nous devons crier haut et fort notre colère, notre désaccord. Désormais il est temps de bouger et agir. Sinon… ne venez surtout pas pleurer.

 

Il y a plus d'une trentaine d'années, j'étais au Sénégal et je devais rejoindre la maison d'un ami qui était reparti en métropole avec sa femme, dans un petit village de pêcheurs à environ 80 kms de Dakar dont la cousine prévenue attendait ma venue. Je louais une moto dans un pseudo garage bordélique ou s'entassaient quelques belles mobylettes Peugeot de la belle époque fraîchement retapées. La bécane était une vieille Honda CB des années 70 ou seules les lettres de la marque sur le réservoir semblaient d'origine. Elle démarra du premier coup mais la fiabilité du moteur ne me rassurait pas trop.

«- tu as le plein mais ne roule pas trop vite. Reste sur la route et ne prend pas les pistes… au cas ou.» me disait le loueur avec un grand sourire.

Au bout de trente bornes sur un bitume défoncé, j'avançais péniblement à 30 kms/h sous un soleil de plomb. J'étais en nage et la jauge à essence seule rescapée du compteur cassé descendait à vue d’œil. Un village attira mon attention. Quelques cases ci et là ou deux chiens errants et quelques chèvres paradaient dans le décor mais sous un énorme baobab, un groupe de personnes étaient réunis dans l'ombre. Un vieux griot assis sur une chaise en plastique parlait à l'assistance dans un dialecte inconnu dont je ne pipais pas un mot. L'homme me fit signe de m’asseoir et ce fut un enchantement d’observer les yeux des gamins pendus à ses paroles, à entendre leurs rires, de voir les sourires d'une femme qui allaitait au sein son gamin et celui d'une vieille dame qui filait de la laine en dodelinant de la tête. En quelques secondes, tous ces gens se levaient comme une volée de moineaux pour retourner vaquer à leur occupation. Le griot fixa mon regard avant de s'allumer un mégot pour le coincer entre les deux chicots qui lui restaient puis il me tendit son Keffieh blanc.

«- Ici le soleil tape dur...tiens garde le, me disait il dans un français impeccable...au cas ou….»

C'est en apprenant sa disparition, avec un gros pincement au cœur que ce souvenir est revenu dans ma mémoire. Didier Roustan était un griot du football. Une personne passionné et passionnante, toujours bienveillante qui savait raconter les histoires en ayant toujours cette fausse dilettante qui lui permettait de rester libre dans ces pensées. Son dieu était Maradona, son roi Pelé. Nostalgique du jeu du siècle dernier sans jamais être réac, sage et juste dans celui d'aujourd'hui il offrait un regard différent comme sa marque de fabrique amenant un respect presque absolu de toute la profession. Dans sa tombe on a du déposé le maillot de Diego...au cas ou…

Bon vent Monsieur Didier Roustan.

 

8 septembre 2024

DANS L'ATTENTE DE L'ETE INDIEN

 

Chaque année c'est la même chose. A chaque fin de saison estivale je me prends un grand coup de bambou sur la tronche et un blues mélancolique s'installe dans mes pensées. Du jour au lendemain on passe du coq à l’âne, de l'été directement à l'automne avec la pluie et les jours qui raccourcissent. Les touristes ont fuit les artères de la ville comme l'eau sale d'une baignoire qui se vide et ma rue retrouve sa tranquillité. Terminé on ferme le rideau. Désormais il n'y a plus qu'à attendre un hypothétique été indien qui puisse me remonter le moral. L'été la «Factory du bassin d'Arcachon» se met en pose dilettante en assurant juste les affaires courantes. Pas quoi se mettre quelque chose sous la dent. Quelques petites frasques de nos seigneurs ont éveillé ma conscience mais rien qui ne sortait de l'ordinaire. Cependant quelques petites pépites apportèrent des sourires à mon humeur. Dans un article de Sabine Menet du journal Sud-ouest daté du 31/07 on apprenait de le «Ché Labanos» alias Olivier Laban président du comité régional de la conchyliculture Arcachon-Nouvelle Aquitaine venait de filouter le préfet en obtenant un assouplissement des conditions encadrant l'activité de dégustation des huîtres du bassin d'Arcachon.

 

En effet, jusqu'ici, les huîtres destinées à la dégustation, c'est à dire servies sur des tables et non pas achetées au producteur, se devaient d'avoir au préalable passées six semaines dans les eaux du bassin d'Arcachon. Un laps de temps jugé nécessaire pour qu'elles prennent toutes les qualités organoleptiques.

 

Un arrêté qui semble logique, de bon sens sur le papier car la plus part des vendeurs- dégustateurs achètent des huîtres au kilo sans savoir vraiment l'origine du lieu de production. J'ai déjà écrit multiples billets sur ce business juteux et pour le contrôle des six semaines passées dans les eaux locales, il est pratiquement inexistant tant l’opacité enfume la législation.

 

«C'était absurde, disait «Le ché Labanos», prenons l'exemple de deux voisins de concession. Si l'un d'eux, pour son activité de dégustation à terre achetait des huîtres à son voisin, il se devait ensuite de les remettre dans la même eaux dont elles venaient d'être sorties et ce durant six semaines. C'est un ubuesque va et vient pouvant engendrer des taux de mortalité élevés.»

 

A la lecture de ses dires, je pourrais presque lui donner raison sauf que la réalité n'est pas tout à fait celle qui se pratique et j'entends même des sons pagnolesques sur la mortalité élevées des va et vient. Seule la minorité d’ostréiculteurs estampillés «traditionnel» lutte contre les sirènes de la cupidité en proposant un produit né, élevé et vendu qui n'a pas quitté les eaux du territoire. Cette minorité qui s'efforce de faire perdurer le savoir faire et la tradition de nos ancêtres est en train de disparaître à feu doux par le rouleau compresseur de la rentabilité qu'exige le «Ché Labanos». Ce bonhomme aux dents longues ou chaque huître est un écu d'or voudrait généraliser cette mesure pour tous les coquillages quelque soit la provenance afin d'augmenter encore plus le chiffre d'affaire tout en faisant concurrence aux restaurants de fruits de mer qui n'ont pas la même législation, blanchissant au passage tous ceux qui ont truandé et qui se sont fait prendre par l’URSSAF. Son hypocrisie atteint même son paroxysme avec sa dernière pensée, à se demander si ce monsieur ne nous prendrait pas pour des quiches:

 

«Du moment bien sûr que le client en soit informé. Il ne s'agit pas de tromper sur la marchandise mais d'être transparent»

Ah ah j'en rigole encore….

 

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Un autre article du même quotidien a titillé mes neurones, «Wharf de la Salie, je t'aime, moi non plus?» Un article estivale bien écrit pour le touriste d'un marronnier qui divise les autochtones depuis des lustres.

Il est bon de rappeler que cet édifice déverse les eaux usées de toutes les villes du bassin d'Arcachon à 800 m du bord au lieu des quatre kilomètres prévus et que ce n'est pas une jetée de promenade pour y respirer l'air marin. Je peux comprendre que l’esthétisme puisse partager les avis mais je ne partage nullement l'idée de le sublimer pour mieux faire accepter les désagréments et l'utilité d'un ouvrage industriel qui contribue à son niveau à dégrader l'environnement par des incidents épisodiques. Le journaliste a même trouver des fanatiques qui vénèrent le wharf jusqu'à en faire un lieu de pèlerinage. Tous les noël un groupe d'amis se retrouve au bout de la structure métallique pour pêcher tout en se torchant du vin blanc et des huîtres au milieu d'effluves nauséabondes et peu importe la météo. Je n'ai pas à juger ces gens, si leur kif est de se sentir le roi du monde au bout d'une pompe à merde, pourquoi pas?! Mais il existe quand même d'autres endroits plus safe ou le vent de la liberté t'emporte ou la nature sauvage absorbe ton existence pour te montrer que sans elle, tu n'es rien.

https://www.sudouest.fr/gironde/la-teste-de-buch/bassin-d-arcachon-le-wharf-de-la-salie-je-t-aime-moi-non-plus-21080469.php

 

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Dans l'été, un scandale énorme a enflammé les consciences. L'abbé Pierre avait souvent la queue à la main avec les jeunes demoiselles et madames et que son gourdin frétillait souvent sous la soutane. Si on peut affirmer aujourd'hui que le bonhomme était un gros dégueulasse, il ne faudrait pas oublier que ses combats et ses luttes pour défendre les plus faibles ont été beaucoup plus efficaces que toutes les politiques qui ont suivi ses actions jusquà nos jours encore. C'est le silence de ceux qui savaient, qui fermaient les yeux qui est aussi détestable que ses actes comme bien souvent aujourd'hui. Hélas. Faut il effacer son nom sur les édifices publiques ou décrocher les plaques des rues à son nom? Vaste dilemme dont je suis incapable de répondre. Je suis simplement triste pour tous ceux qui ont retrouver une raison de vivre grâce à cet homme mais nous sommes dans l'obligation de dénoncer le mal pour guérir les maux de celles qui ont souffert dans leur chair.

 

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Ce n'est pas paru dans le journal La Croix ni le Figaro mais c'est un dessin paru dans Charlie Hebdo qui suscite la polémique. «Honteux, immonde, dégueulasse» pouvait on lire ci est là dans les commentaires. Je remarque encore une fois que ceux qui s'offusquent font toujours l'amalgame avec un média conventionnel et un média satirique. Le dessin de Félix en cherchant le bon degré d'analyse est pourtant d'une incroyable pertinence.

Le trait du dessin est crade mais explicite et le dessin joue sur deux tableaux pour montrer que la réflexion apporte la même similitude. L'effet émotionnel du procès des viols de Mazan ou un mari et plus de 50 hommes ont violé bestialement sa femme, abusée chimiquement tout en filmant ses dégueulasseries. C'est la scène du dessin... mais le mari est l'effigie de notre «Mignon 1er» alias Emmanuel Macron, il est à poil avec une caméra en main, ou la France est à plat ventre sur une table et des hommes attendent pour abuser d'elle. «Matignon, les consultations continuent». Notre président a quelque part lui aussi violé le peuple et continue de ne pas le respecter en refusant le résultat des élections législatives, endormant Marianne avec les gilets jaunes et ses faux débats citoyens dont rien n'a été retenu, toutes les réformes sociales enfoncées dans le cul à coup de 49.3, l'éducation et la santé au bord du gouffre attendent toujours ses fausses promesses. Depuis plus de 50 jours le pays était sans gouvernement et l'euphorie des jeux olympiques lui amena un peu plus de déni pour choisir un nouveau premier ministre jouant avec les candidatures comme ces hommes qui attendent leur tour.Félix a voulu nous montrer que les travers de l'âme humaine se retrouvent dans toutes les sphères de la société.

Par contre ce qui est honteux, immonde et dégueulasse est que le militant écologiste Paul Watson qui lutte pour la survie des baleines et des océans est toujours détenu au Danemark. Cet homme ne doit pas rester en détention et il est de notre devoir d'exiger sa libération. Celui qui protège la vie n'a pas sa place en prison.

https://www.paulwatsonfoundation.org/freepaulwatson/?

 

15 août 2024

VOILA...C'EST FINI

 

«Voilà...c'est fini» la chanson de Jean Louis Aubert pourrait être utilisée en bande son du billet qui va suivre. Voilà c'est fini … le « Panem et circenses » (du pain et des jeux) Paris 2024 a tenu toutes ses promesses en nous faisant oublier les horreurs de la guerre en Ukraine et les dernières bombes sur l'école de Gaza. Il faut reconnaître que Tony Estanguet et ses équipes ont réussi le challenge des jeux olympiques Paris 2024 en les transformant en clichés instagrammables pour que les réseaux sociaux les amplifient tout autour de la planète et que les bénévoles semant leur bienveillance et que la sécurité veillant avec courtoisie sur les spectateurs et visiteurs allaient faire oublier la mauvaise image du parisien râleur. La cérémonie d'ouverture avec ses maladresses restera gravée dans les mémoires pour longtemps alors que celle de la clôture fut un peu trop cérébrale et longue à mon goût. Bravo et voilà...c'est fini mais les 15000 SDF et migrants déplacés pour ne pas faire tâche dans le décor devront encore attendre la fin des jeux Para olympiques pour retrouver les trottoirs et les squats de Paname accueillis par l'humeur maussade des autochtones et la matraque policière moins souriante. Mais ce 14 août, je recevais un appel de mon ami Luc qui me suppliait de le rejoindre seul dans sa villa et l'urgence dans sa voix ne présageait rien de bon. Devant le portail de la villa «Eguzkia» une étrange atmosphère flottait dans l'air comme si l'esprit quartier du lieu s'était évaporé pour laisser la place au silence des voisins dans leurs nouvelles maisons cossues. La peinture de la façade se détachait comme les écailles d'un mule et le vert des bandeaux de la toiture palissait d'agonie par son abandon à la rudesse des saisons. Les herbes folles tentaient de dévorer la demeure et les rosiers de Louise avaient rendu l'âme depuis un bon moment laissant place au ronces gourmandes. Luc m'attendait tranquillement assis sous la marquise au bord de la plage. En septembre 2020 j'avais écrit ce billet:

Le mardi 18 août 2020, Louise vient de partir. C'est Corinne son aide à domicile qui l'a découvert au petit matin dans son lit. Sur son visage apaisé qui dépassait de la couette d'été, un rose délavé courait sur ses lèvres comme l'ultime coquetterie avant de rejoindre l'au delà. Les volets et la fenêtre étaient restés ouverts sûrement pour que les senteurs d'iode et de pins lui livrent de la nostalgie pour que son âme s'envole retrouver Jean son unique amour. Luc m'a appelé pour me dire que sa mère venait de mourir et il m'a demandé si je n'avais pas oublié la promesse. Comment aurais je pu oublier une telle promesse? Jeannot le père de Luc avait appris le métier de l'ostréiculture avec mon grand père puis avait repris ses parcs à sa retraite. Un lien fort s'était installé entre nous même si nous nous fréquentions peu. Adolescent je partais souvent faire la marée avec eux pendant les coups de bourre ainsi j'avais du cash pour faire la fête le week-end. Luc ne voulait pas reprendre la suite de son père. Il rêvait de voyages et d'une vie plus confortable. Avant de partir à Toulouse pour ses études supérieures, Jeannot tomba gravement malade. Les gauloises sans filtre, celles qui nous faisaient tourner la tête avant d'embarquer n'avaient pas été très gentilles avec lui. Il crachait du sang rempli de galette noire comme celle de l'Amoco Cadix alors nous prenions la barre sans un mot pour attendre de longues minutes que les quintes de toux lui donnent un répit. Assis sur le banc dans la cabine, ses yeux vitreux surveillaient si nous remontions bien tous les casiers d’huîtres et il ne fallait pas traîner car la marée remontait vite. La Tache était dure mais pas question de se plaindre. Avec Luc nous nous endormions épaule contre épaule jusqu'au retour au port. Il est parti aux premiers jours du printemps suivant, tout pourrit de l'intérieur. La morphine avait donné un semblant de vivant à Louise en camouflant sa lente agonie mais le cœur avait eu la noblesse d'écourter sa déchéance. Louise était une taiseuse qui ne parlait qu'avec ses yeux mais cela suffisait largement pour se faire comprendre. Aimante envers les siens, j'aimais voir son petit sourire quand elle regardait nos têtes le lendemain de bringues endiablées et qu'il fallait quand même aller sur l'eau sans faire attendre Jeannot. Nous sommes parti jusqu'au chenal du Courbey devant son ancien parc à huîtres et c'était la première fois qu'elle mettait les pieds sur un bateau préférant rester à la cabane pour trier les huîtres et les emballer en écoutant le poste de radio puis elle repartait à son jardin pour soigner ses rosiers et préparer le repas. En fait, elle ne savait pas nager et elle avait le mal de mer. Quand les cendres de Jeannot se sont dispersés dans les airs et que les fleurs d’hibiscus jetées par dessus bord l'ont accompagné dans la profondeur des courants, Louise s'était approchée pour me dire:

«-La prochaine fois, je voudrais que tu sois avec Luc pour jeter les miennes au même endroit. Tu me le promets?

-Oui...je vous le promets.»

Alors 36 ans plus tard je me retrouve au portail de la villa «Eguzkia» à admirer les deux immenses pins qui comme deux cerbères veillent sur la maison et le tapis d'aiguilles sur la toiture qui amortit les pignes tombantes afin que les écureuils les remontent facilement au nid. A leurs pieds les arbousiers ont pris leur aise et les merles s'engraissent malgré le chat qui veille. Cette villa typique basque et son vert de Saint jean de luz est une des dernières rescapées dans ce secteur tant convoité de la presqu'île du Cap Ferret car elle est en première ligne avec une vue imprenable sur l’île aux oiseaux, Arcachon et la dune du Pilat. Les funérailles étaient à peine finies que les charognards pointaient le bout de leur nez. Les cartes de visite des agents immobiliers s'empilaient dans la boite aux lettres et un jeune «gourmandasse» sapé comme un milord avait osé pénétrer sur la propriété pour proposer un chèque avec six zéro mais il fut raccompagner manu militari à son cabriolet de luxe. Luc et sa famille revenaient tous les ans autour du15 août pour rendre visite à sa mère et ses deux filles avaient totalement compris dans le regard de leur grand mère que cette maison était le livre de leurs racines ou le mot fin ne doit jamais apparaître. La villa est en retrait d'une vingtaine de mètres du front de mer pour que le jardin de Louise puisse s'exprimer pleinement avec sa rangée de rosiers bien taillés, les yuccas baillant aux corneilles, le petit coin potager ou les dernières tomates mettent du rouge sur le vert dans le rang de haricots et les lauriers blancs et roses devenus monstrueux offrent un terrain de jeu aux moineaux qui s'y réfugient. Au bout du parapet ou le petit portail propose un escalier pour rejoindre la plage, Luc avait construit une belle marquise en bois qui faisait de l'ombre à un banc ou Louise pouvait rester des heures entières à contempler le panorama. Nous avions décidé de passer la soirée rien que tous les deux pour que le lendemain matin nous puissions tenir notre promesse. En cette fin de journée estivale quand le soleil commençait à décliner laissant la moiteur s'installer, nous regardions l'agitation bruyante des bateaux qui rentraient aux ports et ceux qui partaient pour le coucher du soleil. Que de monde! Pas les champs Élysée, mais pas loin. Nous étions bien sur la terrasse, sous la vigne vierge à siroter un bon rosé bien frais accompagné de tapas, regardant de vieilles photos jaunies que Luc avait retrouvé en faisant le tri dont une ou nous prenions la pose fièrement avec un maigre de 10 kilos et Jeannot qui souriait en nous enserrant avec ses grosses paluches. En me lisant une lettre de Louise à Jean pendant son service militaire ou les mots doux et bienveillants s'égrainaient dans une écriture fluide, sans ratures et sans fautes d'orthographes, le petit portail s'ouvrit et une dame boudinée dans une robe blanche entra dans le jardin et sans la moindre gêne déféqua expressément en ayant la délicatesse de poser le kleenex dessus comme la cerise sur le gâteau avant de disparaître ni vu ni connu. Nous nous sommes regardé totalement incrédules avant de partir dans un fou rire interminable.

«- Nom de dieu j'y crois pas. C'est du jamais vu... disait Luc

-Et encore... elle n'a même pas dit merci.»

Nous filions vers la plage pour essayer de retrouver cette personne indélicate mais il ne restait plus que deux couples qui pique-niquaient en bas de l'escalier. Sur un grand drap de plage, les deux jeunes filles trentenaires sirotaient le vin blanc au goulot. Elles avaient un peu trop pris le soleil et avec l'alcool, les yeux étaient en déjà en plein phare pendant que leurs gars ouvraient les canettes de bières au briquet au milieu de sandwichs triangles et des emballages de la supérette.

«-Bonsoir, auriez vous une dame en robe blanche descendre de cet escalier?

-Oui elle est partie par la bas» nous répondit laconiquement une fille.

Nous reprenions nos aises après cet intermède quelque peu surréaliste et un peu plus tard quand les lumières d'Arcachon commençaient à scintiller, que l'obscurité remplaçait l'orange du couchant sur la dune que le feu d'artifice pourtant annulé à cause du covid 19 débutait dans les airs, qu'un sac de supérette atterrissait dans le laurier rose en ayant pris soins de libérer les plastiques multicolores pour joncher la pelouse. Puis ce fut un ballet de bouteilles virevoltant les unes après les autres pour finir leur course au milieu du jardin. Il ne manquait plus que le bouquet final. Aussi sec nous courions vers la plage mais les zigotos avaient pris de l'avance. Ils nous insultaient avec de gros doigts d'honneur en guise de salut et s'apprêtaient à grimper dans une voiture. Et quelle ne fut pas notre surprise de voir que la dame à la robe blanche était au volant. Elle klaxonna deux fois avant de démarrer en trombe.

Le lendemain la barque filait vers le Courbey sur une mer d'huile et quelques nuages inoffensifs donnaient un joli contraste aux couleurs. L'urne était coincée à la proue impatiente de se libérer. C'est avec beaucoup d'émotions mais tout en retenu que les cendres se sont dispersées rejoints par les plus belles roses de Louise. La barque s'est mise à dériver lentement, nous éloignant doucement comme pour ne pas déranger les retrouvailles entre Jean et Louise quand sorti de nulle part, un scooter des mers fracassait les flots, traversant les cendres en nous faisant presque chavirer. Alors nous avons ri.. mais ri jusqu'à en pleurer.

«-Quel monde de branques!!. Les choses ont bien changées dans le coin et le respect n'existe plus. Me disait Luc

-Ce n'est pas grave… la promesse est tenue et tes parents sont de nouveau ensemble. Le reste importe peu.»

Les mots me semblaient inutiles car je ressentais l'émotion de celui qui reste sur le quai de gare quand le train démarre avec son amour dedans. Je savais très bien pourquoi il m'avait fait venir et mes sentiments en étaient bouleversés. En me tendant une coupe de champagne, nous nous sommes regardés dans les yeux puis nous nous sommes tus pour laisser divaguer nos esprits sur le Sunset qui enchantait le panorama.

«- Tu sais on m'a proposé une somme à sept zéro… me disait Luc.

- Chut je me fous de savoir quoi que ce soit. Trinquons ensemble une dernière fois et savourons cet instant présent. Une page se tourne mais la vie continue. Les souvenirs que l'on laisse derrière nous , nous appartiennent et personne ne pourra nous les prendre. Disons simplement, Voilà… c'est fini.»


 

 

22 juillet 2024

L'IMMORALITE MISE EN LUMIERE

C'est dans un article du Figaro que j'ai appris cette terrible nouvelle, même pas dans les journaux ou réseaux locaux. (chose faite à ce jour, du bout des lèvres ou du stylo) Le conservatoire du littoral va devoir expulser «Papi Gaston» 85 ans vivant dans une cabane de résinier.

https://www.lefigaro.fr/bordeaux/bassin-d-arcachon-apres-74-ans-dans-une-cabane-de-resinier-papi-gaston-somme-de-partir-par-le-conservatoire-du-littoral-20240720?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR12bCWeRAwOyp9w9rVHx9rEsKlJZuw9moDIrVwaeV-UY29m41CJM8LiLJ4_aem_CxIeVri-_IBtGYyAFnEQcQ

Furax? Je dirais non… En colère? je dis oui… Très en colère? Sans aucuns doutes...Dégouté? Il y a vraiment de quoi l'être… Désabusé? Je ne veux pas l'être, ce serait donner satisfaction aux fumiers qui prennent une telle décision. Je préfère combattre cette injustice immorale. Depuis le début de cette affaire j'ai pris fait et cause pour Jean Claude Gaston dit «Papi Gaston» Fin février 2022 je faisais sa connaissance:

C'est en voyant sa bouille dans la presse que les souvenirs de mon grand père ont refait surface. Outre les similitudes de la ressemblance physique et le parcours de vie différent mais quelque part réciproque du côté terroir(résinier pour Jean Claude et ostréiculteur pêcheur pour mon grand père), que j'ai voulu en savoir plus sur cette sordide histoire de vouloir expulser un brave homme de sa maison par un simple claquement de doigt administratif. Je me suis donc rendu sur place pour rencontrer «Papi Gaston» et écouter son histoire.

Au siècle dernier on construisait des cabanes de résiniers pour y installer des familles pratiquant le métier du gemmage pour récolter la résine des pins et entretenir de ce fait la forêt. Ces cabanes étaient constituées à l'identique, d'une conception très simple. Rectangulaire avec deux à trois pièces de vie orientée plein sud et la face nord protégée par la forêt. Une charpente traditionnelle, panne centrale, lambourdes, voliges, liteaux et tuiles plates marseillaises. La cabane de Jean Claude est située à côté de la station de rétention d'eaux usées Lagrua et juste à côté de la voie rapide qui avant constituaient son jardin forestier. Le bruit des voitures est assez assourdissant mais il me dit :

«-C'est plus les motos, quand il sont à plusieurs qui me dérangent, les autos j'arrive à les oublier.»

Après guerre, ses parents s'installent dans cette cabane et il apprend le gemmage avec son père mais très vite l'industrie chimique rendait son travail de moins en moins rentable. Alors vers quinze ans il se fait embaucher dans une entreprise du BTP ou il posa les bordures de trottoir des rues de La Teste et d'Arcachon, jusqu'à sa retraite. Pas d'enfant, c'est avec son fidèle compagnon qu'il passe des jours tranquilles dans cette cabane isolée. En mai 2020, un chêne centenaire s'affaissa sur la toiture explosant une charpente bouffée par les bestioles mais qui fossilisée tenait l'ensemble de la cabane. En allant voir de plus près l'arbre au sol, je remarquais que la base de l'arbre semblait pourri mais pas attaqué par les termites ou les capricornes et à quelques mètres un immense pin majestueux et tout aussi vieux dominait sur la butte de son jardin.

«-Si celui là te tombe dessus, tu es mort, lui disais je

-le chêne a commencé à être malade quand ils ont passé un tuyau de pétrole juste à côté et quand ils ont refait les travaux à la station.

-Comment ça refait les travaux?

-oui ils se sont aperçus que le béton n'était pas étanche. Alors ils ont tout cassé et pompé toutes les nappes phréatiques autour pour solidifier les bassins»

https://www.ladepechedubassin.fr/2019/04/02/chantier-lagrua-un-important-rabattement-de-nappe-dans-la-foret-testerine/

Malgré les dégâts, l'ossature de la cabane n'avaient pas bougé. En effet ils avaient utilisé du mâchefer dans la construction des murs et je peux vous dire qu'il vaut mieux avoir une bonne mèche pour faire un trou dans l'enduit. Effectivement une réparation urgente s'impose mais une expropriation paraît absurde et injuste. Le Frère de Jean Claude qui gère cet imbroglio m'en apprend un peu plus sur les péripéties du site Lagrua engagé par le SIBA et m'indique que le maire de La Teste n'a même pas bougé le petit doigt préférant envoyer le CCAS pour qu'il le reloge rapidement afin de ne pas faire d'esclandres avec le conservatoire du Littoral.

«-un petit appartement au deuxième étage avec un petit balcon pour le chien me dit tristement Jean Claude.»

Un voisin qui a crée un comité de soutien m'informe qu'une solidarité s'est organisée et qu'il dispose des moyens nécessaire à la réalisation des travaux, que les forestiers sont prêt à fournir le bois gratuitement mais qu'il faut l'accord du conservatoire et des autorités pour pouvoir agir.

Moi qui croyais être tranquille pour papoter avec Papi Gaston, ne voilà t'il pas que se pointent Madame la députée Sophie Panonacle accompagnée d'un gars du conservatoire du littoral et d'un artisan charpentier pour évaluer les risques d'effondrement et déterminer la nature des travaux. La Dame bien sapée, très classe déborde d'énergie et elle semble vraiment prendre cette affaire à cœur.

Il est vrai que les élections législatives ne sont pas loin mais je reste en retrait à observer les conversations qui s'engagent. Très rapidement elle va dans le sens du comité de soutien et elle est même furax d'apprendre que c'était un des appartements qu'elle réserve en urgence aux femmes battues que le CCAS voulait lui proposer. Les rancœurs politiciennes sont tenaces. Après l'inspection le charpentier me disait qu'il n'y avait pas péril en la demeure, que les travaux n'étaient pas si méchants et qu'il se proposait à les faire juste en rentrant dans ses frais. Désormais il faut juste convaincre le conservatoire du littoral et la mairie de La Teste pour trouver le bon compromis et le consensus qui pourra permettre à Jean Claude de rester dans sa demeure. Quoi qu'il en soit, il faut sauver «Papi Gaston».

A plusieurs reprises j'ai envoyé des mails à la député et après quelques lettres mortes je recevais enfin… une réponse.


Les pluies d'automne ont été très abondantes et l'hiver qui pointait son nez allait laisser le froid glisser sous la bâche toujours en place sur sa toiture. Je réussissais enfin… à contacter Nathalie Madrid la déléguée du conservatoire du littoral d'Aquitaine.

Une réponse lunaire passablement mensongère qui montrait bien que les dés étaient jetés et que la dame s'en lavait les mains tel Ponce Pilate.

Beaucoup de noirceur, de fumées opaques dans cette affaire humaine mais quelque soit les sources, les raisons, la dignité d'un homme ne doit pas être bafouée d'un claquement de doigt surtout que les solutions existent, qu'une solidarité entraînant une réparation ne coûterait aucun euro à l'état. HONTE au conservatoire du littoral et HONTE à vous madame la député dont vos mots que vous lui avez adressé sont aussi vaporeux que vos actes. Il faut médiatiser cette histoire, dénoncer aussi le silence des seigneurs, incapables de résoudre un problème ou la conscience humaine est mise à l'épreuve sûrement par peur de paraître faible face à leurs propres ambitions. HONTE A VOUS.

C'est notre devoir en tant que citoyen de redonner un toit à monsieur Jean Claude Gaston pour qu'il puisse finir sa vie en toute sérénité dans le seul endroit qu'il a connu et vécu et que la joie illumine encore son visage en voyant son fidèle chien courir dans la forêt. Après… mesdames et messieurs rond de cuir des instances et des administrations vous pourrez  démolir cette cabane mais laissez lui encore du temps, du sens à sa vie à «Papi Gaston» S'il vous plaît...

Une pétition circule:

 

11 juillet 2024

ET MAINTENANT… QUE VAIS JE FAIRE…

Encore raté pour les fachos amenant un ouf de soulagement même si la gouvernance du pays s'annonce très compliquée. Dans la 8e circonscription du bassin d'Arcachon, «Pleins Phares» alias Sophie Panonacle a remporté assez aisément le second tour de ces élections législatives et on ne pourra pas dire qu'elle a été aidé par le soutien républicain des principaux édiles du territoire qui sont restés bien silencieux dans la consigne du vote. Mise à part, la socialiste «La princesse aux dents longues» alias Karine Desmoulin la maire du Teich pour sûrement des raisons plutôt féministes, «la Ségolène des esteys» alias Nathalie le Yondre la maire d'Audenge a dû aller chercher au fond de sa culotte le peu de socialisme qu'il lui reste en signe de solidarité et «le dentiste» alias Philippe de Gonneville le maire de Lège Cap Ferret qui doit avoir une belle faveur à lui demander en lui apportant son soutien. Les autres maires n'ont sûrement pas voulu froisser leurs électeurs au risque de perdre les prochaines échéances électorales. Bravo les gars, votre courage ne vous honore point.

Petite mise au point. Certains abonnés m'ont signalé qu'ils ne recevaient plus la publication de mes billets. Effectivement mon site hébergeur vient de se restructurer pour se moderniser et essayer de devenir plus lucratif en inondant les pages de blog de divers publicités non choisies entraînant quelques petits dysfonctionnements dans la navigation. Ces désagréments m'agacent énormément alors j'ai décidé de finir mon abonnement avec mon nom de domaine( fin décembre 2024) pour essayer de continuer avec un nouveau concept ou un nouveau site surement avec d'autres auteurs pour être encore plus impactant dans le regard du temps qui passe sur le bassin d'Arcachon et tout autour de nous.

PS: vous pouvez désormais mettre des commentaires sur chaque billet ou continuer à me contacter directement.

Pathétique est une nouvelle fois l'adjectif qui conviendrait le mieux pour définir le comportement de "Son Altesse Sérénissime Crème antirides" alias Yves Foulon le maire d'Arcachon. Malgré les décisions de justice répétitives, le seigneur s'acharne une nouvelle fois à vouloir interdire l'accès des camions pour le fret de l'usine des Abatilles.

https://www.sudouest.fr/gironde/arcachon/arcachon-pourquoi-un-tel-acharnement-la-circulation-des-poids-lourds-de-la-source-des-abatilles-a-nouveau-limitee-20492551.php?csnt=1909c1b6573

Pour mieux comprendre sa rancune tenace j'avais déjà écrit plusieurs billets sur cette ubuesque histoire de cloche merle dont celui-ci de 2022:

Au premier abord, on pourrait croire à une querelle de clocher qui fait rire dans les chaumières mais celle qui se passe dans la capitale de l'Arcachonie mérite que l'on s'y penche un instant car derrière ce qui pourrait prêter à sourire se cache une sombre histoire de batailles d'égos pas très reluisante et une nouvelle fois, son Altesse sérénissime «Crème antirides» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon me tend le bâton pour se faire flageller.

https://www.sudouest.fr/economie/transports/circulation-en-gironde/arcachon-les-camions-de-la-source-des-abatilles-a-nouveau-verbalises-11972351.php

Pour résumé, au milieu d'une bourgade cossue, une usine d'eau minérale fleuron du royaume prospère goulûment. Cette usine nécessite l'emploi de semis remorques pour écouler sa marchandise. Le maître du lieu par un arrêté municipal décide soudainement d'interdire la route aux camions. La justice donne raison à l'usine et annule cet arrêté. Le seigneur piqué au vif repose illico un nouvel arrêté et les prunes s’amoncellent sur le bureau du directeur de l'usine. La marée chaussée sûrement mal à l'aise d'obéir a même verbalisé un camion qui acheminait une cargaison de bouteilles d'eau offerte gracieusement aux pompiers combattant les terribles incendies. Une nouvelle fois ce sera la justice qui va devoir régler cette querelle ubuesque. Mais comment en est on arrivé là? Pour comprendre il faut revoir la genèse de cette usine. Le groupe Nestlé qui détenait la source sainte Anne les Abatilles avait choisi de faire son investissement sur des produits phares comme Vittel, Evian et j'en passe délaissant totalement cette marque qui n'arrivait pas à décoller. C'est alors que «Roro l'espingouin» alias Roger Padois le demi frère de son Altesse sérénissime entre en scène. Monsieur que j'avais déjà épinglé en 2017 lors des «Arcachon Papers» http://www.lecridelabernache.com/archives/2017/12/12/35952738.html

Dans ce billet j'écrivais:

Prétextant un solide attachement filiale à la ville d'Arcachon, Roger Padois rachète la source sainte Anne en perte de vitesse, en s'associant avec le groupe Bertrand qui est un empire dans la brasserie et l’hôtellerie de luxe pouvant donc augmenter le volume de production. Ainsi le chiffre d'affaire grimpe alors il pourra revendre cette société avec une belle plus value. C'est effectivement de l'investissement. Entre temps le monsieur n'a eu aucuns scrupules pour vendre à l'acquéreur en vue d'agrandissement, les terrains d'un club de tennis plus que centenaire.

Nous avons donc affaire à de redoutables hommes d'affaire qui ne sont pas là pour enfiler des perles. Il convient de reconnaître qu'ils ont eu l'excellente idée de marketing en donnant la forme d'une bouteille de vin de Bordeaux à leur eau pour se démarquer des autres concurrents et afficher un ancrage locale. Très vite le chiffre d'affaire a été multiplié par quatre et les camions défilaient à la chaîne dans la rue malgré quelques grincements de dents du voisinage. Entre temps son Altesse sérénissime voyant les royalties entrer dans la caisse de son royaume eut l'idée de s'acoquiner avec le frérot pour investir avec lui dans l'immobilier avec des montages balkaniens qui font parfois les gros titres dans les journaux locaux.

Jean Merlaut un gros négociant en vins avait eu vent que «Roro l'espingouin» voulait lâcher du lest dans le business pour profiter d'une belle retraite dorée. Alors il lui proposa de racheter son affaire. Le groupe Bertrand qui voulait développer d'autres projets profita de l'aubaine pour toucher le jackpot en revendant les 50% de ses parts. Il ne restait plus qu'à convaincre Roro de céder ses parts pour être actionnaire à 100% du capital mais ce dernier, gourmandasse dans l'âme, ne céda que 20% et le terrain en vue pour l'agrandissement de l'usine, se gardant 30% dans l'espoir d'engranger de la monnaie pour quelques temps encore. Je pense que Jean Merlaut, même majoritaire a du l'avoir sévèrement mauvaise. Aussitôt il engagea Hervé Maudet un squale dans le développement pour mettre un maximum de pression sur cet actionnaire minoritaire qui voudrait le cul de la crémière. Des contentieux vont très vite apparaître et les compromis ne vont pas du tout plaire à Roro, touchant même son amour propre. Dans le business les sentiments n'ont pas leur place alors qui de mieux pour se plaindre que d'aller voir son frérot en chouinant son mécontentement et la famille pour son Altesse sérénissime c'est sacré. Il fallait agir pour laver cet affront et voilà aujourd'hui le résultat. L'accès de l'usine interdite aux poids lourds. Pathétique...minable et nul.

Je serais Jean Merlaut je retirerai le mot Arcachon des étiquettes. Après tout, ce n'est pas la ville qui fait vendre la bouteille. C'est sa forme. Le chinois, l'indien ou l'américain se foutent royalement de sa provenance si ce n'est qu'elle est française car elle ressemble à une bouteille de vin. De quoi le rendre furax.. l'autre sur son trône.

Alors en ce début d'été pourri 2024, je vais ajouter la seconde couche sur son Altesse Sérénissime qui lance une campagne féroce contre les incivilités avec des amendes bastons pour les contrevenants rendant son royaume aussi répressif que l'état de Singapour que même Christian Estrosi le maire de Nice en serait jaloux.

Il va de soi qu'il convient de lutter contre les incivilités et je les dénonce souvent dans mes billets mais il faudrait aussi s'interroger sur le fait de savoir comment elles ont explosé et pourquoi car elles ne sont que le résultat des décisions politiques promouvant le tourisme de masse comme un développement durable. En gros c'est l'arroseur arrosé. Il ne manque plus que les caméras de reconnaissance faciale et les administrés arcachonnais pourront dormir sur leurs deux oreilles. Je préfère sourire de cette ineptie stérile qui montre que la bêtise du seigneur est bel et bien gratuite.


Le Journal Sud Ouest dans son supplément du week-end nous a gratifié d'un portrait de Patrice Pichet ou la brosse à reluire était mise à l'honneur. Quatre pleines pages retraçant le parcours hors norme d'un homme d'exception qui a su rester soi même face à la réussite de son entreprise. J'ai failli pleuré de compassion face à cette publicité gratuite. Un article aussi digne que celui du Figaro sur Serge Dassault ou de Ouest France sur Vincent Bolloré. Une propagande égocentrique ou les malfaçons, les corruptions, le clientélisme n'apparaissent jamais aux yeux de l'opinion publique. On ne mord pas la main qui te nourrit. Je trouve que ce genre d'article n'est pas du journalisme. Peut être que je me trompe, que ce monsieur est vraiment une belle et bonne personne, qui a réussi sa vie à la sueur de son front, que je suis médisant, jaloux de son succès puis après tout je m'en fous complètement si l’honnêteté de sa conscience est en cohérence avec celle de ses affaires… Excusez moi mais j'en doute.

https://www.sudouest.fr/sport/jeux-olympiques/ma-vie-n-a-pas-change-je-suis-le-meme-le-bordelais-patrice-pichet-raconte-sa-reussite-19626484.php

Un petit hommage à celui qui est parti avec ses mots, un artiste poète ou la simplicité traduisait tous les langages. Ce billet est illustré par un échantillon de son talent et comme ces deux icônes qui ont décidé de le rejoindre vers les étoiles, je vous dis à vous Ben Vautier, à vous Françoise Hardy, à vous Anouk Aimée, merci pour tous et Bon vent…

 

 

 

17 juin 2024

PETITE MUSIQUE DE DECADENCE

 

Quelle honte ! Je ne sais pas pourquoi, ce dimanche soir je me suis retrouvé projeté des années en arrière quand lors d'un séjour à Hué au Vietnam j'avais découvert à côté d'une pagode l'Austin bleue bien conservée de Thich Quang Duc le bonze bouddhiste qui s'était immolé à Saïgon le 11 juin 1963 pour dénoncer l'oppression brutale exercée par le gouvernement en place. J'en étais bouleversé. La photo avait fait le tour du monde et réussie à changer le cours de l'histoire. Presque 30 ans plus tard à deux jours près je pourrais faire l'allégorie avec le résultat des élections européennes en France. L'essence qui asperge le corps du moine serait le bleu marine recouvrant la France et les flammes représenteraient la dissolution de l'Assemblée nationale décrétée par Emmanuel Macron le président de la république française. Mais quelle honte de voir la carte de la France en bleu marine pour des élections européennes. Quand il est apparu dans la lucarne de la télévision à 20h45 ce dimanche, je n'ai pas pu m'empêcher de rire jaune en voyant sa tête déconfite du petit joueur de Poker faisant tapis avec ses maigres jetons qu'ils lui restaient pour espérer doubler une petite mise avec l'espoir de peut être se refaire la cerise un peu plus tard. Avait il un autre choix à faire? Le débat est ouvert mais quoi qu'il en soit c'est la honte qui domine. Ce coup de pied dans la fourmilière livre au grand jour tous les vicissitudes de nos dirigeants politiques avides de chercher à trouver la manière pour ne pas perdre la face et sa place dans les ors de la république qui diminuerait leur train de vie. Eric Ciotti est la parfaite illustration du fumier prêt à tout pour sauver sa tête et les hypocrites de son parti qu'ils l'ont élu à la présidence du groupe sont du même acabit ou presque. Je me suis remémoré une vieille scène où adolescent j'étais rentré chez mes parents dans un état délabré en sortant de la fête de l'huître . J'essayais d'être le plus silencieux possible quand dans la pénombre du jardin je marchais malencontreusement sur le râteau pour me prendre aussi sec, le manche en pleine poire. J'ai maudit la terre entière et pourtant c'était moi qui avait oublié de ranger le râteau après avoir tondu la pelouse. J'ai beau lire tous les commentaires, tous les éditorialistes, écouter les débats enflammés mais je n'arrive pas à comprendre comment peut on donner son bulletin de vote à Jordan Bardella et le RN qu'il représente. C'est consternant et humiliant pour tous ceux qui ont combattu pour la liberté. Ce gars n'est qu'un avatar incompétent assoiffé de pouvoir, éduqué par Marine Le Pen qui manipule sa marionnette dans un parti politique dont l'ADN est le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la démagogie, le populisme et l'homophobie. Le macronisme s'est enfoncé dans les heures sombres d'une situation qu'il a lui même construite. Le «Mignon» perd de sa superbe et les électeurs de Jordan Bardella ne méritent aucuns respects.

Alors avec ces élections législatives anticipées, le réveil est hautement souhaitable pour ne pas empirer une époque hautement anxiogène et toxique. Les français avaient été abasourdis par l'élection de Donald Trump au USA… Un abruti amené au pouvoir non pas par le peuple mais par les grands électeurs. C'est à croire que les électeurs français qui eux sont ceux qui décident sont plus cons que les électeurs américains qui ne voulaient pas de Donald Trump.

VOTEZ et ALLEZ VOTER pour qui vous voulez mais ne donnez surtout pas votre voix au Rassemblement National et à tous ceux qui gravitent autour. Dans le cas contraire...je vous hais.

 

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