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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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12 décembre 2017

DU BOIS DANS LA CHEMINEE

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J'avoue, Johnny Hallyday n'était pas ma came. J'avais beau le regardé chanter en tenue pop dans les émissions de Maritie et gilbert Carpentier mais mon attention était plutôt concentrée sur les notes des Rolling Stones qui s'échappaient de la chambre de mon grand frère. Mais pourtant, Johnny allait me donner un coup de pouce bien plus tard. Dans les années 90 au Cap Ferret, je vivais la saison d'été au camping les sables d'or dans mon fourgon Volkswagen puis je trouvais un petit meublé mal isolé pour le reste de l'année. Il était déjà très difficile de se loger à l'année, les propriétaires préférant encaisser les loyers saisonniers. Un soir d'hiver, au bar « le mascaret » alias « Chez Gainsbourg » nous refaisions le monde avec quelques locaux en laissant l'ivresse étouffer nos solitudes. Dans l'assistance il y avait un nouveau venu et apparemment le patron le connaissait bien. Il semblait sortir tout droit des lignes de Frédéric Dard et son surnom « Béru » en donnait tout son sens. Une mine patibulaire sur le corps d'un gros dégueulasse qui pouvait s'enfiler une bouteille d'eau de Cologne sans froncer un sourcil. Il venait d'hériter de la maison de ses parents alors il voulait transformer leurs économies en liquidité.

Il m'accosta pour me proposer un deal. Dans son haleine chargée il me signala qu'il avait une petite dépendance délabrée au fond de sa propriété et qu'il ne serait pas contre que je la retape en guise de loyer. Même s'il faut se méfier des promesses d'ivrogne, le lendemain je filais y jeter un coup d’œil. La bâtisse au fond de son jardin avait certes besoin d'un bon coup de rafraîchissement mais les travaux semblaient être dans mes cordes. Un bon remaniage des tuiles, de la laine de verre, l'électricité et la plomberie à revoir, quelques bon coups de peinture sur les murs et je pouvais avoir un petit nid à l'année avec un petit loyer en gonflant les factures. Cependant je dus apprendre à cohabiter avec le lascar et je dois dire qu'un étudiant en sociologie aurait pu en faire une thèse. Béru avait le don de rameuter dans son antre les pires pochetrons du coin, des seigneurs de la bouteille mais le problème, c'était un fan absolu de Johnny Hallyday. Son salon ressemblaient à un musée à son effigie et sa grosse chaîne hifi bleuglait ses chansons jusqu'à tard dans la nuit. Un matin j'avais même retrouvé une grosse blonde vautrée dans mon canapé qui ronflait royalement. La garce avait gerbé partout dans le salon, c'était l'enfer. Béru gueulait son nom, torse nu sur la terrasse. La dame s'appelait Martine. Elle ouvrit un œil, me fixa puis me bafouilla :

« -T'es bien mignon toi... »

Les mois passaient mais le bail ne venait toujours pas. Il trouvait toujours l'excuse bidon pour retarder car les travaux étaient sur le point de s'achever, que l'été allait vite arriver, qu'il pourrait ainsi me virer pour faire du pognon à la location. C'est un matin que la providence Johnny venait s'infiltrer dans les lieux. Vers 9 heures, heure très matinale pour Béru, il entra sans frapper, l'air tout mielleux, s'extasiant sur la déco du salon puis s'asseya à la cuisine en déposant une cassette VHS sur la table. 

« Tu vois, ce soir il passe le concert de Johnny au parc des princes pour ses 50 ans et mon magnétoscope vient de me lâcher hier soir...tu ne pourrais pas me l'enregistrer s'il te plaît ?

Je le regardais dans le plus profond de ses yeux et à cet instant précis je savais qu'il était fait comme un rat, que je pouvais obtenir tout ce que je voulais de lui.

« -D'accord mais avant tu me signeras un bail de trois ans. »

Le lendemain il débarqua aux aurores avec des croissants chauds, signa le bail sans y voir un loyer au ras des pâquerettes puis embarqua mon magnétoscope car il était hors de question qu'il squatte mon canapé avec sa smala de beuverie. En regardant sa signature en bas de la feuille, je souriais gaiement car sa cassette était trop courte. Il manquait presque trois quart d'heure du concert.  Merci Johnny.

Alors oui c'était le taulier et samedi dernier j'ai regardé ses funérailles avec un petit pincement au cœur. Cet hommage fut grandiose, très coûteux mais sûrement mérité alors chapeau bas et bon vent Monsieur Johnny Hallyday.

Juste avant lui ce fut le tour de Jean d'Ormesson. Je n'ai jamais lu un de ses livres mais cet homme avait une élégance avec les mots qui me plaisait beaucoup. L’écouter parler était un enchantement et la beauté de sa vieillesse surpassait le temps avec la jeunesse qui brûlait dans le bleu de ses yeux. Je m'incline et bon vent Monsieur Jean d'Ormesson.

 

arcachon papers

Maintenant revenons aux affaires car le rififi traîne sur le bassin d'Arcachon et plus particulièrement au sud bassin. A Arcachon « les Arcachon Papers » viennent d'exploser lors du dernier conseil municipal. La libanaise Ché Guévarienne alias Anny Bey de l'opposition a sorti la sulfateuse en balançant dans la mare un gros pavé de conflits d’intérêts qui pointe ouvertement un adjoint au maire pour être associé à une société de promotion immobilière agissant dans la ville et le maire lui même, pour d'étranges liens avec la société Hemingway Enterprise SI basée aux îles Canaries. C'est du lourd, du très lourd et il va être très intéressant de voir l'évolution de cette affaire. En effet, la réaction du maire et de son adjoint est assez surprenante. Ils ont levé les yeux au ciel, crié au scandale mais n'ont jamais employé le mot diffamation. Cela pose questions et la réponse de Yves Foulon le maire laisse vraiment perplexe :

« À titre privé, j’ai acheté avec mon frère un local commercial vide et inoccupé depuis de nombreuses années dans le quartier de l’Aiguillon, dans le but de le louer à un professionnel. Son prix est de 370.000 euros et j’ai donc investi à titre personnel 185.000 euros pour me constituer un complément de revenu pour ma retraite.

(Assurer ses arrières c'est humain mais 185000 euros c'est une belle somme. S'agit il d'un crédit ou d'un emprunt, d'économies mystère?!)

Pour acheter ce local, nous avons créé une SCI dénommée Mestrezat, dont je détiens la moitié des parts, qui bien sûr est immatriculée en France à Arcachon et qui paiera les taxes et impôts en France.

(Jusqu'ici rien d'anormal et illégal. Le siège social de cette SCI est au 54 boulevard Mestrezat dans le quartier de l'aiguillon et sur Google map on peut y découvrir effectivement un entrepôt à l'abandon sur une belle surface foncière. Maintenant un édile qui monte une SCI dans sa propre ville amène obligatoirement des questions ou la moralité joue avec la légalité)

Mon frère Roger Padois a vécu une grande partie de sa vie professionnelle de salarié aux Canaries en Espagne jusqu’à sa retraite. Il a créé, en 2005, quand il habitait les Canaries, une société de droit espagnol dénommée Hemingway respectueuse de la loi espagnole et européenne.

(Là, je dois dire qu'il faut qu'il arrête de nous prendre pour des saucisses. Son demi Frère Roger Padois n'est pas le premier perdreau de l'année, ni le petit ouvrier d'une petite société espagnole. Il suffit de voir sur internet le pedigree de ce monsieur pour se rendre compte que c'est un homme d'affaire terriblement redoutable sachant s'encadrer efficacement pour faire fructifier son business. Prétextant un solide attachement filiale à la ville d'Arcachon, il rachète Saint Anne(les eaux Abatilles) en perte de vitesse, en s'associant avec le groupe Bertrand qui est un empire dans la brasserie et l’hôtellerie de luxe pouvant donc augmenter le volume de production. Ainsi le chiffre d'affaire grimpe alors il peut la pour revendre cette société avec une belle plus value. C'est effectivement de l'investissement. Entre temps, le monsieur n'a eu aucuns scrupules pour vendre à l'acquéreur en vue d'agrandissement, les terrains de tennis d'un club plus que centenaire. Effectivement sa société est basée sur les îles Canaries qui sont devenues un peu plus propres niveau fiscal mais qui bénéficient d'avantages non négligeables)

Il a choisi d’être représenté dans la SCI Mestrezat par cette société à hauteur de 50 % des parts de ladite SCI. Je précise que je ne suis pas associé dans la Société Hemingway qui est détenue en totalité par mon frère. Cet investissement représente une somme équivalente à l’achat d’un petit appartement à Arcachon.

(Alors pourquoi avoir fait tout ce montage pour simplement acheter un petit T1?)

Tout est donc transparent, légal et ne dépend en rien d’une décision ou d’un acte découlant de mes fonctions d’élu. »

Yves Foulon.

Au premier regard de cette affaire, la similitude( à une moindre échelle) avec Levallois Perret et son sulfureux maire Patrick Balkany est assez frappante.Des systèmes opaques jouant avec le droit qui aujourd'hui n'ont plus lieu d'exister et qu'il faut combattre. C'est donc une affaire à suivre.

 

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En face à Lège Cap-ferret, Don Saluste alias Michel Sammarcelli n'en mène pas large. Épinglé pour sa gestion de l'eau catastrophique par l'association Arc-Eau voilà que cette dernière en rajoute une couche en démontrant le pillage de plus de 25 % des ressources naturelles dues au pompage dans les nappes phréatiques doublée d'une tarification qui privilégie les résidences secondaires. http://www.arc-eau.org/ . Il est donc légitime de s'interroger car ce monsieur est aussi président du SIBA (Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) gérant un budget de 63 millions d'euros. Dans mes billets, j'ai souvent épinglé cet organisme pour ses frasques et ses décisions plus que contestables et pour sa gestion plus que bizarroïde sur certains points. Dernière frasque du jour est le réensablement des plages pour 450 000 euros afin de satisfaire les critères du tourisme chinois. A lire cela je ne sais pas si il faut rire ou pleurer. Déjà le réensablement des plages par le dragage est une bêtise totale. La mairie de Miami en Floride essaye de faire machine arrière avec cette option, car c'est un gouffre financier sans fin qu'il faut renouveler régulièrement et qui fragilise la biodiversité sur les lieux de dragage. En ce qui concerne le tourisme chinois, à mon humble avis pour l'avoir observé sur plusieurs sites touristiques dans le monde, je pense sincèrement que le bassin d'Arcachon mérite autre chose que cette option.

Cette course frénétique à vouloir tirer les marrons du feu du tourisme de masse devient complètement ridicule et l'argent public est dilapidé pour une vision globale courte. On cherche pas à anticiper les choses, à voir plus loin. Tant que le cash entre dans les poches, tout va bien. C'est vraiment dommage et regrettable . Les proches voisins arcachonnais ne sont pas mieux lotis, les élus détruisent, tronçonnent, bétonnent pour notre soi disant bien être,pour le développement durable sans aucun mea culpa laissant le déni devenir leur pensée divine. Parce qu'il faut du papier pour faire des billets, « la baleine » alias Marie Hélène des Esgaulx maire de Gujan Mestras est devenue une pro du graissage de chaîne de tronçonneuse afin d'affirmer sa sympathie aux promoteurs et financiers pour qu'ils puissent nous offrir que du Bonheur. Pour plus d'informations,je vous invite à lire chaudement la page facebook de Joël Le Flecher https://fr-fr.facebook.com/Gujan-Mestras-Infos-1542542642628036/

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« Niniche » alias Jean Jacques Eroles maire de la Teste veut se faire passer pour un sauveur du patrimoine pour faire avaler un deal immobilier foireux en pratiquant un enfumage de cas d'école. Heureusement l'opposition n'est pas tombé dans le panneau pour dénoncer cette décision. En effet La villa Vauzelle aurait pu être classé maison remarquable et rachetée au prix du marché ainsi le terrain communal aurait pu être vendu à un bon prix en exigeant le double de logement sociaux.

« San Francisco » alias François déluga maire du Teich est sous l'emprise de son nouveau gourou, Philippe Bossanne le PDG des campings Huttopia quand ce dernier a prononcé lors du forum du tourisme durable du parc naturel des landes de gascognes :

« -Le touriste peut arriver en train et louer un vélo. Ce tourisme a du sens »

Que c'est beau, j'en ai les larmes aux yeux. Il aurait pu rajouter « et qu'il file jusqu'à mon camping ». Oh oui, je vois toutes ces familles sur le quai de la gare, les bras chargés de bagages surveillant les gamins qui courent quand le train démarre puis faire la queue pour attendre leur vélo et le chef de gare leurs faire un joli sourire en criant haut et fort :

« -Les vacances c'est ici »

Alors, à force de mettre du bois dans la cheminée attention de ne pas allumer le feux....

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