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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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24 mars 2011

LE RETOUR

 

 

Stéphane Scotto fait un grand retour en proposant un documentaire fracassant. Ce photographe talentueux et sentinelle du bassin d'Arcachon avait dû s'isoler quelques temps à cause de l'impérialisme foulonesque. Il revient sur le devant de la scène avec un reportage qui dresse un constat à charge réaliste et affligeant de l'état actuel du bassin. Il dénonce:

 

-le scandale du Wharf de la salie qui déverse les eaux usées soi disant traitées au pied de la dune du Pyla.

 

-l'usine Smurfit à Biganos qui pollue les nappes phréatiques en toute impunité.

 

-l'acte criminel du CET ( centre d'enfouissement de déchets techniques des déchets) d'Audenge qui a enfoui pendant des années des tonnes de déchets toxiques avec l'approbation des élus.

 

-les pesticides utilisés en amont qui prennent les cours d'eau pour se déverser dans le delta de la leyre.

 

-L'explosion démographique qui agit comme le futur accélérateur de la destruction de ce paradis.

 

 


 

 

Il va de soi que je m'associe pleinement à ce reportage. Cependant je vais émettre quelques critiques qui méritent d'être signaler.

Les ostréiculteurs ont manifesté leur colère à juste titre contre le test de la souris en recherchant dans les problèmes écologiques, une raison de justifier leurs maux. Ils ont eu gain de cause, la souris est remplacé par un nouveau test mais ils sont retournés à leur parc à huîtres comme si de rien n'était. L'ostréiculture est un beau et dur métier mais c'est un monde égoïste ou la solidarité n'existe que quand leur propre avenir est menacé. Ils devraient être les premiers à montrer l'exemple pour qu'une solution se mette en place. Avec un 115 cv au cul on peut rentrer plus vite au port mais ils vous diront: Voudriez vous rentrer de Bordeaux en mobylette?

 

En supprimant le test de la souris, les politiques ont réussi l'enfumage nécessaire pour calmer la grogne et continuer à prospérer, n'hésitant pas à chanter ou essayer de chanter ' Gloire à Dieu' aux fêtes de la mer. Certains élus du bassin d'Arcachon ont tellement d'avidité dans leur égo qu'ils préfèrent privilégier la démographie et le tourisme pour satisfaire les partenaires qu'ils régalent depuis des décennies. Ce n'est pas l'accumulation de leurs mandats électoraux qui ont motivé leur envie de sauvegarder cet endroit naturel mais la préférence pour le vert d'un billet de 100 euros.

 

Pour que la crédibilité d'un documentaire contestataire soit efficace, il se doit être indépendant en essayant de rester dans la plus grande neutralité idéologique. Sans remettre en cause l'honnêteté intellectuelle de Stéphane Scotto, je trouve vraiment dommage d'avoir présenté sa diffusion avant un meeting électoral d'Europe écologie.

 

La séquence de la fin nous prouve bien qu'il existe une solution. Ces images noir et blanc d'un vieux film ou nos anciens avaient su refuser tous ensemble les forages de la firme Esso sur l'île aux oiseaux sont vraiment splendides. Elles transmettent une force qui nous renvoie nos interrogations à la figure. De tous les temps, de toutes les luttes quand les gens s'unissent pour défendre une cause juste, ils gagnent.

 

Ils faut donc diffuser aux maximum ce documentaire avec les moyens connus tels que Facebook tweeter etc etc pour qu' une révolution intellectuelle permette à chacun d'apercevoir l'urgence d'agir au plus vite pour la sauvegarde du bassin D'Arcachon.

La lutte continue...

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