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LE CRI DE LA BERNACHE
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1 avril 2014

UNE PLUME DANS LE VENT

Plume-au-vent

Une fois n'est pas coutume,je vais vous parler de moi ou du moins vous exprimer le sentiment que je ressens. Depuis la création de ce blog, je m'efforce d'essayer de donner mon point de vue et de dénoncer les injustices cachées dans la banalisation des choses. Le retour positif ou négatif de vos commentaires a renforcé mes convictions. A ma petite échelle, j'ai l'impression parfois de me sentir utile. Les luttes sont rudes, fatigantes, usantes que parfois le «  A quoi bon continuer » vous traverse l'esprit. Il est difficile de dire aux gens que le système est gangrené, que notre environnement se détériore à grande vitesse. On vous classe souvent pour un gaucho, un réac ou un allumé. Il y a sûrement beaucoup de cela dans mon âme mais mon leitmotiv est d'être d'abord un citoyen.Juste un citoyen. Cornélius Cartoriadis(1) disait :

 

Il y a la merveilleuse phrase d’Aristote : « Qui est citoyen ? Est citoyen quelqu’un qui est capable de gouverner et d’être gouverné. » Il y a des millions de citoyens en France. Pourquoi ne seraient-ils pas capables de gouverner ? Parce que toute la vie politique vise précisément à le leur désapprendre, à les convaincre qu’il y a des experts à qui il faut confier les affaires. Il y a donc une contre-éducation politique. Alors que les gens devraient s’habituer à exercer toutes sortes de responsabilités et à prendre des initiatives, ils s’habituent à suivre ou à voter pour des options que d’autres leur présentent. Et comme les gens sont loin d’être idiots, le résultat, c’est qu’ils y croient de moins en moins et qu’ils deviennent cyniques.

 

Alors au lendemain du premier tour des municipales 2014 à Andernos les bains, j'ai vu dans le ciel une plume qui tourbillonnait dans le ciel. Elle représentait l'espoir. L'espoir que la conscience prenait forme dans l'opinion. Je savais qu'il était difficile de l’attraper car au moindre échec elle pouvait disparaître dans les airs. J'avais même peur de tendre mon bras. J'ai attendu qu'elle soit dans mon champ de vision puis d'un geste rapide j'ai refermé ma main sans savoir si elle était dedans. Entre les deux tours des élections avec la triangulaire qui se profilait, j'ai eu un doute. Et si je l'avais raté, la plume serait alors repartie je ne sais ou. Alors dimanche soir, en libérant l'étreinte de mes doigts, j'ai aperçu qu'elle était dans le creux de ma main.

(1) http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/10826

 

 

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LENDEMAIN DE VICTOIRE

 

Comme il est d'usage, il convient de féliciter le vainqueur. Jean Yves Rosazza a obtenu une éclatante victoire et le voilà désormais au pouvoir de la mairie d'Andernos les bains. J'aurais pu me laisser aller à un billet satirique sur ce résultat mais je préfère m'imprégner de ce souffle de changement. Maintenant, le plus difficile reste à faire et la tache sera colossale. On ne peut pas effacer d'un coup de baguette magique quarante ans de règne ni dire que tout était mauvais. Un maire se doit d'être au service de ses administrés et non l'inverse. Les dix dernières années de Philippe Pérusat auront été un entêtement idéologique à vouloir faire une ville à son image mais être visionnaire c'est d'abord de comprendre les contradictions de ses propres visions. Je pense que c'était le mandat de trop.

La nouvelle équipe va devoir mettre rapidement le bleu de chauffe pour vite montrer le cap à suivre, pour clore des dossiers brûlants, pour rassurer ceux qui profiteront encore de l'ancien système tout en faisant attention aux pique assiette qui voudront picorer une part du gâteau et aux flagorneurs qui tourneront autour tel un paon en rut. Les cadors de l'oligarchie arcachonnaise vont observer sur quel pied danse Jean Yves Rosazza avant d'essayer de lui imposer leur musique. Les lobbys et promoteurs vont exercer de terribles pressions et les fourbes ne manqueront pas à profiter de la moindre faiblesse pour balancer des bâtons dans les roues. Quoi qu'il en soit, une nouvelle page de la ville d'Andernos les bains vient de se tourner et la suite est à écrire.

Vivre sur le bassin d'Arcachon est un privilège que si nous sommes capables de le transmettre à nos enfants. C'est pourquoi, avant de penser à soi il convient avant tout de protéger notre environnement. Que ce changement électoral puisse ouvrir davantage les consciences citoyennes des villes voisines. Bon, j'arrête, je m'emballe un peu trop mais de toute manière si le nouvel élu s'égare sur des chemins tortueux, que si la plume s'échappe du creux de ma main, j'aurais toujours l'encre de ma plume pour lui signifier.

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