L'APOTHEOSE DU PATHETIQUE
J'attendais patiemment la manifestation de colère des ostréiculteurs et des associations environnementales contre le rejet des eaux des eaux usées en forêt et «le droit de polluer» demandé par le SIBA (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) qui essaye de se dédouaner devant ses incompétences. J'avais écrit un premier billet en anticipant les réactions et en imaginant des scènes épiques des membres de la «Factory du bassin d'Arcachon» cloîtrés dans le siège du SIBA. Je peux vous dire qu'il ne manquait pas de sel, que tous les maires du territoire en prenaient pour leur grade dans un ton satirique vitriolé même sulfureux qui aurait rendu fou furieux tous les haters anonymes qui m'insultent dans ma boite mail.
Après la manifs et la décision du SIBA de lâcher 120 millions d'euros, j’avais écrit un second billet plus soft mais à la sauce Bernache tout de même. Puis j'ai réfléchi longuement après avoir lu les comptes rendus, visionné la vidéo ou le «Ché Labanos» alias Olivier Laban président des ostréiculteurs balance un grotesque discours de langue de bois aussi épais qu'un séquoia canadien, sans prononcer une seule fois le mot SIBA. Heureusement «Titi Gros Minet» alias Thierry Lafon président de l'ADEBA (association de défense des eaux du bassin d'Arcachon) et «Maître Jacquot» alias Jacques Storelli président de la CEBA qui rassemble 23 associations environnementales ont relevé le niveau d'éloquence pour traduire noir sur blanc la vérité des faits en pointant du doigts explicitement les responsables de ce désastre. J'ai eu accès aussi à des photos du conseil du SIBA en pleine délibération ou les mines dépitées des vices présidents semblent anéanties à l'écoute des élucubrations de «Son Altesse sérénissime crème antirides» alias Yves Foulon le président et maire d'Arcachon qui a du curer les fonds de caisses en bouffant sa cravate pour trouver les 120 patates capable peut être de sauver l'honneur de cette instance. La bombe vient d'exploser enfin et il est jubilatoire, entre guillemets, de voir voler dans tous les sens les fragmentations des bassesses de tous ces élus pour les retrouver au fond du trou. Ce n'est que justice, l'arrogance a ses limites.
Ce qui se passe et ce qui vient de se passer corrobore complètement tous mes anciens billets. Désormais ce scandale ne peut plus se camoufler car les médias officiels sont entrés dans le game. Je vais donc rester en observation, histoire de ne pas me répéter et attendre de voir comment les choses vont évoluer. Dorénavant, «La Factory du bassin d'Arcachon» est dans l'obligation d'agir et d'agir très vite car les pluies automnales ne sont sûrement pas finies et les hivernales peuvent s'annoncer copieuses. Je ne serais pas surpris de voir tous ces seigneurs mettre un cierge à l'église tous les dimanches. Pour autant il faudra aussi rappeler à ces messieurs-dames de ne pas se venger en apposant leur signature sur toutes les nouvelles demandes de permis de construire qui artificialiseraient encore plus les sols, polluant et saturant encore plus le territoire. Nous sommes dans l'obligation de se diriger vers la transition écologique ou la loi zéro artificialisation des sols se doit d'être appliquée pour peut être arriver à sauver notre identité et sauvegarder la biodiversité dans l'espoir de retrouver la douceur de vivre de ce paradis perdu. Mais il faut être vigilant car les seigneurs, barons et courtisans savent mettre de la fourberie dans les astérides en bas des pages comme dans le dernier SCOT (schéma de cohérence territoriale) et mon petit doigt m'a dit qu'ils devraient se faire tirer les oreilles une nouvelle fois devant les tribunaux.
C'est en surfant sur le net que je suis tombé sur une couverture d'un Hara Kiri des années 70. J'ai décidé de la modifier pour en faire le résumé de ce scandale. Je me suis demandé si j'allais la publier mais entre le billet que je viens d'écrire et ce détournement d'image, lequel est il le plus vulgaire?... Il n'y a pas de différence entre les deux, c'est sûrement la représentation de l'apothéose du pathétique. Rien de plus…