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LE CRI DE LA BERNACHE
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17 mai 2024

LES PONTS-PONTS DU MOIS DE MAI

 

Le long pont de l'Ascension avec des températures idéales à la farniente nous a rappelé que la venue de la horde de touristes peut être aussi violente que la pluie d'un orage. Welcome in Arcachonie. Les instagrammeurs ont du alimenter leur compte de photos pour continuer d'amplifier le surtourisme pour la pleine saison sans empêcher le SIBA de rajouter une couche de promotion médiatique avec l'argent du contribuable. C'est beau de voir la bassesse humaine se répandre sans complaisance et les incivilités refaire surface comme le papier toilette sortant d'une bouche d'égout. Finalement je m’aperçois qu'il y a plus con que moi, cela me rassure un peu. Sauf que mon esprit, pas encore remis de mon périple indien, en a pris un coup mais heureusement je me soulage vite avec un peu de méditation, d'ayurveda pour éloigner ces mauvaises pensées. Alors je potasse la presse régionale tranquillement dans mon hamac quand je tombe sur un article de «la dépêche du bassin» ou les accros des scooters des mers dénoncent un abus de pouvoir face à l'interdiction de mise à l'eau à Arcachon et Le Cap-Ferret. En effet son «Altesse sérénissime Crème antirides» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon a décidé de mettre un terme à cette pratique car la bourgeoisie de son royaume et du Pyla ne supporte plus les pétarades de ces engins qui couvrent les bi moteurs des 250cv de leurs embarcations et le ronronnement de leurs «Beachers». Il a du convaincre «Le Dentiste» alias Philippe de Gonneville le maire de Lège Cap-Ferret car la proximité pouvait attirer la fougue de la jeunesse bling bling de sa cité, très friandes de ces engins. Ainsi Cette interdiction prise à la va vite est juste un coup d'éclat qui devrait vite se dégonfler devant un tribunal, car l'illégalité de la décision sur sa mise en pratique ne pourra nullement faire jurisprudence et devrait en toute logique être annulée. Reste à savoir quand interviendra le verdict. Avant ou après la saison touristique?

Juste après le COVID en 2020 j'avais écrit ce billet:

Vroum- vroum ou Plouf- plouf...

 

 

Gamin je cherchais la meilleure solution pour que mon vélo de course Peugeot puisse faire le bruit d'une grosse cylindrée. J'accrochais de gros cartons bien épais avec une pince à linge sur la fourche arrière pour que les rayons qui se frottaient dessus produisent le bruit d'une belle mécanique. Alors je filais à vive allure dans quartier pour que l'espace d'un moment la Honda CB 650 du voisin semblait m'appartenir toute entière. Quelques années plus tard c'était ma mobylette 103 SP que je laissais entre les mains de «Sid les mains d'or» qui était un orfèvre pour la transformer en bolide. Avec l'échange de carburateur et le pot d'échappement bidouillé je pouvais monter facilement à 90 km/h me permettant de semer la gendarmerie qui me courait au fesses car la bécane en faisant un boucan d'enfer rendait fous tous les vieux des alentours. Entre potes nous nous retrouvions à «la sablière» ou nous avions établi un parcours de cross dans la forêt qui importunait les promeneurs et les ébats de couples adultères cachés au milieu des fougères.Un lieu qui n'existe plus aujourd'hui. Alors quand j'ai vu que deux pétitions circulent pour interdire l'utilisation des jet ski sur le bassin d'Arcachon, le vieux con que je suis aurait pu se jeter dessus pour la signer, mais non. A vrai dire, je les hais farouchement tout autant que les plaisanciers qui font rugir leur moteur en passant près de mon kayak mais laissons de côté les bouffeurs de coque pour s'attarder plus longuement sur ces engins de mer qui sèment la discorde. Au deuxième jour du déconfinement l'envie d'aller pêcher était à son paroxysme après avoir avaler la frustration de l'interdiction imposée. Malgré le temps idéal et des conditions pas trop top car la bise marine ondulait le plan d'eau,  je décidais quand même de jeter mes cannes au Lucasson (le chenal après le port du bétey qui rejoint Taussat, un ancien pite à mon grand père). Une fois bien en place, je savourais le bonheur de retrouver la quiétude de mon jardin d'enfance en surveillant la moindre touche qui me procurerait ma dose d'adrénaline. Ma joie fût de courte durée car des vroum vroum chassèrent le plouf plouf de mon embarcation. Trois jet ski venaient à mon encontre alors que le plan d'eau était pratiquement désert. Ce n'était pas la place qui manquait mais comme un aimant, ils se sont amusés autour de moi à toute berzingue à tourner virer sauter sur les vaguelettes. Je leur signalais par gestes d'aller faire joujou ailleurs et qu'ils m'emmerdaient royalement quand un jet ski de la meute, sûrement le chef, s'approcha doucement pour me parler. Aviator doré et verre miroir sur le nez, barbe soigné, muscle et tatoos sur les bras le gars était accompagné par une bimbo en deux pièces mini qui s'accrochait au gras du bide de son mec.

«-Qu'est ce que t'as connard, t'as un problème? Me disait il.

- Regarde autour de toi, tu as tout l'espace pour impressionner ta copine et avec tes amis vous venez à l'endroit où je pêche tranquillement. Voilà le problème.»

Pendant dix minutes ils ont tourné autour de moi riant au éclats, me secouant comme un prunier et m'arrachant un bas de ligne avant que l'intelligence de la demoiselle arrive à calmer la testostérone de ces messieurs afin de me libérer de la bêtise de ses amis. Malheureusement ce récit n'est pas une fiction. D'abord le scooter de mer car jet ski est une marque, a été créé dans un but purement récréatif. Son inventeur voulait retrouver sur l'eau les mêmes sensations que sur sa moto cross. L'utilisateur cherche avant tout l'adrénaline en enfourchant ces monstres de puissance. Il veut du vroum vroum, pas du plouf plouf. Le côté balade bucolique au fil de l'eau ne tient pas la route. Son essor malgré ses inconvénients est du aux collectivités locales avides de proposer un besoin comme appât pour engraisser le tourisme de masse comme un bon produit de marketing en tête de gondole. J'ai donc chercher les argumentaires pour affiner mon opinion sur cette polémique et un article a éclairé ma lanterne sur«la dépêche du bassin» du 11 juin 2020 .

Les pétitionnaires disent:«les scooters des mers sur le bassin d'Arcachon sont une pollution sonore et écologique. Sans compter les excès de vitesse et le non respect systématique des règles de nautisme»

Mis à part l'adjectif systématique il convient d'admettre le bon fondement de cet avis. Pollution sonore, ce serait de mauvaise foi de dire le contraire. Pollution écologique, ici aussi tout comme les bateaux, elle existe. Pour le reste il suffit simplement d'ouvrir les yeux. Pour la défense des scooters de mer le patron de Arcajet à Arcachon dont la devise est: «le plein de sensations fortes» se veut philosophe et essaye de contredire les a priori:«N'est il pas vrai que l'ignorance est souvent la mère de toutes les craintes»

Stylo et feuille, vous avez quatre heures. Il a aussi l'argument qui fait mouche aux politiques et à l'opinion publique pour qu'ils entendent la sonnerie des tiroirs caisse qui s'ouvrent:«Nous faisons profiter pleinement l'économie locale(hôtels, restaurants, dégustations d’huîtres)...c'est aussi une vingtaine d'emplois en saison et environ 30 emplois indirects.»

Il prêche pour sa paroisse et défend à juste raison sa profession signalant même qu'il avait proposé un ensemble de mesures aux autorités compétentes afin de limiter les incivilités et permettre un partage raisonné du plan d'eau» Soit cette proposition était une astéride en bas d'une page, soit les autorités ne sont pas si compétentes pour vouloir les appliquer. Après il démonte des fakes news totalement absurdes qui se promènent sur les réseaux sociaux comme quoi les huîtres ne sentent pas le gas oil à cause des jets de turbine, que ces même jets ne tuent pas les poissons etc etc... pas la peine d'épiloguer même si il y aurait des choses à dire cependant il reconnaît quand même:«Nous rencontrons de plus en plus de problèmes liés à l'incivilité croissante. Certains s'autorisent à naviguer près des plages, dans les 300 mètres, à beacher sur les plages en zones interdites, à ne pas respecter les zones de baignades. Ces comportements doivent être réprimés avec vigueur et sont absolument non excusables.»

Si sa bonne foi peut paraître évidente, elle est quand même contradictoire avec les prestations que propose sa société car pour promettre des sensations fortes à 100 euros de l'heure sur des machines de 150 cv et plus il faut être sacrément crédule pour croire que la clientèle veut juste faire plouf plouf sans vroum vroum. Ce serait comme visiter les monuments de Paris en Ferrari en première et juste passer la seconde sur le périphérique.

Encore une fois et comme pour la polémique du banc d'Arguin c'est la situation économique qui veut être mis au premier plan avant la situation écologique. Nous revenons à grande vitesse au bon vieux temps d'avant et c'est regrettable. L'interdiction des scooters de mer existe en France, dans le parc national des calanques près de Marseille, sur le lac d'Annecy et du Bourget ou le lac Léman mais d'autres secteurs comme le golfe du Morbihan rencontrent une opposition féroce face à l'interdiction. Les plaisanciers dont les scooters des mers ont encore du temps devant eux pour faire des bras d'honneur à leurs détracteurs. Tant que les seigneurs de l'oligarchie arcachonnaise reste dans le déni sur la dégradation de la biodiversité sur le bassin, qu'ils auront la main mise sur le parc naturel marin et que le touriste soit heureux, il n'y a pas grand chose à faire mise à part combattre leurs idées mortifères de n'importe quelle manière et moi, je vais continuer à faire plouf plouf sur mon kayak.

 

Les festivités des jeux olympiques Paris 2024 ont débuté et chaque jour je vois le pognon s'évaporer dans le surperflu du faste pour ravir ou essayer de convaincre la populace d'un futur nouveau ruissellement lucratif dans l'avenir qui pourrait renflouer leurs poches. Aussitôt la fachosphère du clan Bolloré déblatère ses saloperies avec le «général Prout» alias Pascal Praud et ses experts de pacotilles pour que cet Hanouna du prolo enflamme les médias. Ces gens imbus de leur popularité s'offusquent de voir le rappeur Jul allumer la flasque olympique à Marseille préférant voir Zidane à sa place.

D'abord si Zizou est né dans cette ville, il n'a ni jouer, ni entraîner l'OM et que ce jour là, le Real de Madrid jouait dans son stade une demi finale retour de ligue des champions capitale contre le Bayern de Munich alors l'arrivée de la flamme était le dernier de ses soucis. Par contre Jul est un dieu dans la cité phocéenne mais ces vieux cons réactionnaires refusent catégoriquement de reconnaître que le rap est devenu un art majeur dans la musique contemporaine. Les courants musicaux ont toujours été le reflet d'une époque à l'instant présent. Jul et le deuxième plus gros vendeur de disque après Johnny Hallyday et il œuvre en toute discrétion à lever des fonds pour aider des institutions publiques en déclin et améliorer le quotidien des plus pauvres. Sa reconnaissance n'est vraiment pas le fruit du hasard et le bashing envers lui est totalement dégueulasse. Tout comme celui qui sévit actuellement sur la chanteuse Aya Nakamura. Cette fille est l'exemple même d'un parcours issu d'une minorité qui a force d'abnégation de lutte de combat et de travail a réussi à devenir une personnalité qui rayonne, qu'on adule dans le monde entier alors tous ceux qui lui crachent dessus ne sont que de tristes sots racistes. Le droit de ne pas aimer ses chansons est légitime mais juger inacceptable et honteux sa présence aux jeux olympiques de Paris pour représenter la France en chantant l'hymme à l'amour d'Édith Piaf montre un irrespect absolu de la crétinerie humaine. Pour finir je voudrais revenir sur l'éviction de Guillaume Meurice sur l'antenne de France Inter pour avoir réitéré sa blague, dont il avait été relaxé par la justice, en qualifiant le premier ministre israélien Benjamin Netanayou de «Nazi sans prépuce» pour sa politique sur le territoire palestinien. Cette blague fait une polémique incroyable dans la sphère médiatique. Elle est certes de mauvais goût à mon avis mais elle veut simplement dire que Benjamin Netanayou est un gros fumier d’extrême droite et que ses actions politiques engagées sur le peuple palestinien devraient interroger plus sérieusement les dirigeants des puissances mondiales au lieu de laisser les universités le faire à leurs places, pour peut être arriver à un semblant de paix entre ces deux pays voisins même si cela semble utopique d'y croire. Ne jamais mettre l'indifférence sous silence. Quelle sale époque mais heureusement la météo annonce pour le pont du lundi de pentecôte un week-end pluvieux sur le bassin d'Arcachon. Ma rue devrait être calme....

 

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