SAINT VALENTIN TSOIN TSOIN...
Il suffirait qu'il enfile une gabardine rouge avec le bonnet qui va avec pour que les enfants entrent instantanément en transe pour se jeter à son cou. Avec sa bouille du papy idéal et ses yeux pétillants remplis de bienveillance, ce monsieur a le don de vouloir transmettre l'histoire et les traditions d'une région partant du bassin d'Arcachon en grande partie et de ses alentours. Si l'histoire d'un lieu de vie peut paraître ringard et désuet aux yeux de certains, les origines du passé sont pourtant essentielles pour en toute objectivité livrer les clefs des explications qui ouvriront des portes afin de mieux comprendre le constat de l'époque actuelle de notre territoire. Avec un prénom prédestiné, Aimé Nouailhas a eu l'intelligence de créer une association pour faire des conférences et mettre en lumière tout son savoir mais il a aussi crée une page Facebook, forte de plus de 16000 membres qui suivant les thèmes proposés alimentent la page par des vieilles photos personnelles de la vie quotidienne en noir et blanc, des cartes postales d'antan jusqu'à celles des années 70-80 aux couleurs saturées, des films super 8 aux charmes incomparables.
https://www.facebook.com/groups/HTBArcachon
HTBA (histoire et traditions du bassin d'Arcachon) et les contributions de ses membres participent ainsi à rendre hommage à ceux qui ont su construire une propre identité d'un territoire qui est resté longtemps secret mais que l'époque moderne a dévoré à pleines dents pour imposer une nouvelle philosophie contemporaine reléguant nos ancêtres à des âmes perdues comme des fleurs fanées sur une tombe. Les photographies de Robert Doisneau ou Henri Cartier Bresson sur la vie des instants populaires des quartiers de la capitale ne sont plus que doux souvenirs nostalgiques de Paris. Le bassin d'Arcachon en est ainsi. Je peux rester de longues minutes à observer et faire défiler tous ces clichés devant mes yeux jusqu'au moment où la mélancolie fracasse mes souvenirs de jeunesse. Non, ce n'était pas mieux avant. La vie était beaucoup plus dure que celle d'aujourd'hui. Seulement au bout de ma rue sur la plage la marée montante amenait une eau couleur cristalline ou l'on pouvait voir les petits crabes gambader à la recherche de nourriture sous le regard discret d'un hippocampe aventureux. Quand la mer dédaignait se retirer par de larges esteys sablonneux pour laisser place à de grandes prairies vertes de zostères naines où les anguilles couraient se réfugier dans les flaques et que les palourdes s'enfouissaient tranquillement dans le sol pour attendre l'échéance de la prochaine marée en laissant le champ libre au festin des aigrettes, des mouettes et tout autre oiseau sous le regard indifférent d'un cormoran séchant ses ailes sur un pignot. Aujourd'hui tout ce que je viens de vous décrire n'existe plus. C'est pour cela que HTBA est indispensable pour mieux comprendre l'état actuel de ce territoire disculpant entièrement nos ancêtres et de ce fait, montrant du doigt ouvertement tous ceux qui depuis les années 70 ont pris des décisions politiques jusqu'à ceux qui à ce jour dirigent les instances communautaires comme la «Factory du bassin d'Arcachon» (SIBA,COBAS,COBAN,PNM,SYBARBAL, mairies et consorts.)d'avoir une grande part de responsabilité dans la dégradation sociétale et environnementale du bassin d'Arcachon.Les récentes catastrophes sanitaires, ostréicoles démontrent leur entière responsabilité face à ces crises et celles qui vont venir ne seront que la conséquence de leurs actes. Difficile d'apporter de la contradiction dans ces faits et c'est pour cela que je voulais mettre en lumière Monsieur Aimé Nouailhas.
La scandaleuse affaire de la demande par la société Vermilion Rep de procéder à 8 nouveaux forages pétroliers sur le bassin d'Arcachon à la Teste-de-Buch, dans une zone Natura 2000 ou le terrible incendie est encore dans toutes les têtes, dont j'avais signalé le non-sens absolu et l'absurdité par rapport à la transition écologique exigée, encornant encore un peu plus l'image du bassin d'Arcachon est en train d'exploser dans la bulle médiatique nationale grâce aux associations citoyennes et environnementales qui ont su lancer les alertes efficaces pour que les ONG entrent dans la lutte. La venue de Greta thunberg en soutien à la manifestation de Bordeaux est quoi qu'on en dise, un booster énorme car les images ont fait le tour de la planète.
Hélas je crains que cela ne sera pas suffisant et il ne faudra rien attendre de la tribu des «Cépanous» c'est à dire de tous les membres de la «Factory du bassin d’Arcachon», ceux qui assis sur leur siège agitent leurs petits bras en disant «C'est pas nous, c'est pas nous» préférant entrer dans une méditation intersidérale ou le silence est de rigueur. Les dés sont pipés et les jeux sont faits. La commissaire enquêtrice avait déjà donné son accord avant d'entendre les doléances et le préfet a déjà signé l'autorisation et prépare sa défense en essayant de trouver le meilleur enfumage pour l'opinion publique d'ici le mois d'avril. Tout vient d'en haut et le «Mignon Manu premier» alias Emmanuel Macron, notre président de la république est le principal responsable de cette situation. En détricotant en 2017 la loi Hulot qui interdisait toutes nouvelles exploitations pétrolières ne gardant que la fin des énergies fossiles pour 2040 (entraînant la démission de Nicolas Hulot) il légalisait ainsi la légitimité des actes des lobbyistes déjà installés sur le sols français sous couvert par la loi européenne lobbying qui indique qu'un lobbyiste hors UE installé depuis des années peut mettre au tribunal un état membre de l'UE en le condamnant pour non respect des clauses de contrats. Vermilion le sait et l'a bien compris. La société canadienne, en cas de refus de l'état français serait légitimement en droit de demander des millions et des millions d'euros en dommages et intérêts. Il suffit de voir le ministre de l'écologie Christophe Béchu et le ministre de l'énergie Roland Lescure repoussant les arguments des opposants comme les courtisans de la cour chassaient les gueux qui venaient réclamer du pain,d'un vulgaire dédaigneux coup de main dans l'air. A ce jour, il est impossible de se projeter dans un épilogue.Beaucoup de scénarios sont possible et je crains que le compromis voulu par le «Mignon» débouche vers un consensus hautement inflammable. A suivre.
En 1976 peu de gens voyait Patrick Henry sauver sa tête tant son crime odieux avait secoué le pays sous l'ère de Valéry Giscard d'estaing. Pourtant c'est avec une plaidoirie magistrale et mémorable que Monsieur Robert Badinter réussissait à convaincre le jury populaire pour qu'il la garde sur ses épaules. C'est avec une détermination sans bornes, une fougue intarissable que cet homme obtenait l'abolition de la peine de mort dans la loi française. Combattant sans relâches toutes les injustices sociales et humaines tout au long de sa vie avec la définition du mot Liberté comme leitmotiv, Robert Badinter malgré les contradictions intellectuelles des partis politiques extrémistes, mérite légitimement un hommage national. Chapeau bas Monsieur et bon vent à vous.