LE FEU AGITE LES LANGUES DE BOIS
La crise ostréicole que traverse le bassin d'Arcachon n'est que l'arbre qui cache la forêt. Elle permet entre autre d'édulcorer les problèmes environnementaux et la non maîtrise d'une urbanisation outrancière qui sont aussi responsables de cette catastrophe annoncée par les décisions des instances communautaires ou la cupidité passe avant la raison depuis des décennies. Alors dans le chaos médiatique, les principaux responsables de cette situation agitent leur langue de bois aussi épaisse qu'un séquoia canadien. Le"Ché Labanos" alias Olivier Laban président des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon et d'Aquitaine (CCRAA) n'y est pas allé de mains mortes dans les colonnes de la dépêche du bassin. Extraits : sur l'image de l'huître arcachonnaise dégradée.
«-Notre clientèle est locale, fidèle,aime consommer nos huîtres sur les terrasses de dégustation.»
Déjà le bonhomme prêche pour sa paroisse, lui qui s'efforce de donner un statut légal à la mise en place d'un nouveau métier répondant à un produit de marketing pour alimenter le tourisme de masse voulu par la "Factory du bassin d'Arcachon". Il oublie toutes les huîtres envoyées au quatre coins de la France pour la fête de Noël qui ont tordu le bide à beaucoup de personnes.
«-Nos clients vont venir nous voir car derrière chaque huître, il y a un producteur.»
Hélas il ne reste plus trop de producteurs sur le bassin d'Arcachon, saufs ceux qui résistent encore aux sirènes de l'argent et de la rentabilité en continuant ou essayer de continuer à produire une huître traditionnelle, née, travaillée et vendue sur le territoire. Les vendeurs-dégustateurs achètent la plus grosse partie de leur production dans d'autres sites français ou irlandais et de la triploïde qu'ils engraissent ci et là dans d'autres lieux avant de les retremper quelques semaines sur le bassin ou le banc d'Arguin afin de les estampiller "huîtres Arcachon -Cap Ferret Sélection". Alors pour retrouver la confiance des consommateurs, la région Nouvelle Aquitaine va lancer une campagne promotionnelle, privilégiant le nouvel an chinois comme une cible idéale et potentielle capable de relancer les ventes. Il n'en fallait pas plus au "Ché Labanos"pour qu'il retrouve son instinct lucratif.
«-La Saint-Valentin du 14 février est un rendez-vous très porteur pour les fruits de mer.»
Euh... sincèrement je ne trouve pas l'idée opportune pour un dîner en amoureux surtout si on envisage des ébats torrides en guise de digestif. À Pâques remplaçons les œufs en chocolat cachés dans le jardin par des huîtres en disant à nos chérubins de ne surtout pas les croquer à pleines dents.Désormais offrons des bourriches d'huîtres pour la fête des mères, la fête des pères et la fête des grands-mères ainsi... la fête sera plus folle.
«-Ce qui est certain, c'est que l'huître d'Arcachon ne représente que 10 % de la production nationale mais elles sont parmi les plus connues en termes d'images.»
Si effectivement on associe l'huître à la ville d'Arcachon il aurait dû cependant employé le verbe être à l'imparfait pour dire qu'elles étaient parmi les plus connues en termes d'images car il y a bien longtemps qu'elles ne figurent plus sur les cartes de la plupart des prestigieux restaurants gastronomiques.
«-Nous avons un sentiment d'injustice. Nous ne lâcherons pas car nous n'avons rien demandé à personne et nous sommes les seuls à devoir payer l'addition.»
Comment interpréter la définition du mot injustice venant de sa bouche? Je m'interroge. Le cumul des pluies exceptionnelles de octobre à mi-décembre qui a saturé le réseau des eaux usées contaminant le plan d'eau par le norovirus entraînant l'interdiction de la commercialisation du produit de leur métier qui aura tendance à se reproduire régulièrement est vraiment profondément injuste. Cependant dès début décembre le corps médical et sanitaire, quelques laboratoires indépendants prévenaient d'une recrudescence significative de gastro-entérite dans le département et l'odeur de la merde était perceptible dans le fond de l'air jusqu'au milieu du bassin d'Arcachon. En tant que président des ostréiculteurs, son rôle tout comme celui du SIBA (syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon) aurait dû de demander des contrôles sanitaires par principe de précaution avant l'expédition et la commercialisation des huîtres pour assurer aux consommateurs la qualité sanitaire du produit. Rien n'a été fait, ou si peu. Le risque d'emballer et de commercialiser a été délibérément pris comme un coup de bluff au poker. Ça passe ou ça casse. Manque de bol c'est une déflagration qui s’est produite mettant à mal l'image de la profession, du territoire et de la définition même du mot injustice. Et pour l'addition ? Je pense que ses efforts vont se pencher à chercher pour trouver le con qui voudra payer.
«-Je ne suis pas capable de dire si la source de pollution vient de Pierre, Paul ou Jacques. Le juge va nommer un expert qui va réaliser une investigation durant plusieurs mois chez les gestionnaires et les délégataires. C'est vraiment notre état d'esprit plutôt que de tirer à boulet rouge sur un coupable unique.»
Ce monsieur possède un incroyable culot doublé d'une hypocrisie sans borne. Dans toutes ses déclarations médiatiques, il n'a jamais prononcé ou accusé le SIBA préférant utiliser le terme de gestionnaire des eaux usées qui entre parenthèses est le SIBA. Pierre, Paul, Jacques et il aurait pu ajouter Isabelle sa femme qui est la directrice de la communication et du tourisme appartiennent à la même famille au patronyme Dusiba.
Il préfère engager une procédure d'investigation pour que l'évidence de la responsabilité du SIBA sur l'obsolescence du réseau des eaux usées sortent de la bouche d'un juge. En gros, je le pense très fort mais je n'ai rien dit.
«Ce ne sont pas des pluies centennales. Le phénomène nous a touché en 2021 et 2023. C'est là où cela nous pose problème. Et quels sont les mesures ?»
Il a raison mais il rajoute la seconde couche en contredisant les mots de son "Altesse sérénissime Crème antirides" alias Yves Foulon le maire d'Arcachon et président du SIBA, mais...sans jamais le nommer.
«-Il n'y a pas eu de gestes de solidarité des collectivités locales. Toutes les fêtes et les foires aux huîtres sont nés au lendemain de cette crise pour soutenir les ostréiculteurs. La même solidarité c'est produite au moment de la crise du test souris ou les mers d'Arcachon et du Cap Ferret ils voulons et Michel samarcelli ont lancé les grandes dégustations sur le front de mer.»
Les rames sont de sortie et l'hypocrisie atteint son paroxysme avec sa dose de nostalgie d'une époque révolue. Comme il est difficile de ne pas rabâcher la même chose, je vous invite à taper son nom dans la barre de recherche du blog,en haut à droite, qui vous donnera un très large aperçu du monsieur, à la sauce Bernache il va de soi. Je préfère conclure par une citation de Michel Audiard :
«-c'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases.»
«-Lors de la Réunion avec les élus et le préfet, j'ai regardé les élus faire leurs courses avec leur caddie pour trouver les financements pour leurs communes ou leurs projets.»
C'est l’hôpital qui se moque de la charité. Pendant des années il était le premier à courir vers toutes les instances communautaires pour que son caddie soit rempli comme celui d'une famille de huit enfants le samedi à Auchan.
«L'évolution de notre territoire a désormais des conséquences sur l'ostréiculture, notamment en matière d'urbanisme et d'artificialisation des sols.»
La vengeance et la colère contre tous ceux qui l'ont nourri ont réussi à lui arracher enfin une phrase pleine de bon sens. Je compatis à sa douleur d'être arrivé à la prononcer mais elle rassure la majorité des professionnels et désormais elle a été enfin dite confortant les revendications et les luttes de toutes les associations citoyennes et environnementales.
Autant vous dire qu'à la Kommandatur de la «Factory du bassin d'Arcachon» son «Altesse sérénissime Crème antirides» est dans une rage folle. L'apprenti qu'il avait intronisé avant de le bannir puis de le repentir est devenu un traître que même Judas n'aurait pas fait mieux.
Il aura fallu attendre 2024 pour qu'enfin les ostréiculteurs admettent officiellement que les décisions en matière d'urbanisme et l'accélération de l'artificialisation des sols nuisent à leur travail et qu'elles sont responsables de leurs problèmes.
Il y a peu l'association «Audenge Citoyenne» avait justement décidé d'organiser un rassemblement pour dénoncer entres autres ces problèmes en ayant choisi le perron de la mairie de la ville. Il était évident que «la Ségolène des esteys» alias Nathalie le Yondre la maire d'Audenge n'allait pas les recevoir avec croissants et café chaud dans cette matinée au froid polaire. La dame qui a mis son socialisme au fond de sa culotte préfère désormais picorer avec les promoteurs et se délecter de la propagande factorienne de son «Altesse sérénissime» pour devenir l'emblème, la fer de lance pour les autres édiles du territoire du «ce qu'il ne faut surtout pas faire» La plupart des associations citoyennes, environnementales avaient répondu présent et les discours de tous leur représentant étaient sans équivoques et remplis de bon sens. Certes nous n'étions pas si nombreux,environ 250 personnes, mais comme j'ai répondu à un de mes trolls haineux, ce n'est pas le nombre de personnes qui compte, c'est les paroles et les idées exprimées qui sont les plus fortes capables de mobiliser d'avantage de monde à l'avenir.
Alors pour le «dîner du siècle» ou les vœux du SIBA pour le bassin d'Arcachon, le champagne était bien tiède et les petits fours avaient du mal à passer. Plus d'une centaine d'ostréiculteurs criaient leur colère devant le palais avec des CRS en guise de bienvenue pendant que les convives entraient par une porte dérobée en se cachant le visage. Son «Altesse sérénissime» a surjoué son rôle de Caliméro pour attendrir la salle avant de vociférer sa haine sur la sorcière « Pleins phares » alias Sophie Panonacle la députée mais apparemment l'ambiance n'était pas trop au rendez vous. Pour s'en convraincre il suffit de regarder la photo de Sud ouest.
La Factory du bassin en grande pompe autour du gourou, sauf «Pimpin» alias Cédric Pain le maire de Mios et président du PNM (parc naturel marin) car il cherche toujours les bons mots qu'il devra prononcer pour toute la merde déversée dans le plan d'eau qu'il est sensé protéger. Un mois après la catastrophe, pas un mot. Motus bouche cousue. La photo de famille est plutôt digne de celle d'un enterrement. Son «Altesse sérénissime» utilise l'anaphore «C'est pas moi, j'y suis pour rien» dans chaque phrase. A sa gauche les deux «Foulonettes» sont au garde à vous. La Princesse teichoise » alias Karine Desmoulin la maire du Teich semble absente en regardant son mentor «La Pantoufle» alias François Déluga l'ancien maire assis dans la salle qui saura lui donner toutes les ficelles pour remplir le caddie le cas échéant.Le «Jack Lang du bassin» alias Xavier Daney le maire d'Arès se demande si Prince avait participé et chanté sur la chanson «We are the world» contre la famine en Éthiopie en 1985. La réponse est non. « Droopy » alias Jean Yves Rosazza le maire d'Andernos, le seul dissident déclaré, les bras croisés attend patiemment le moment opportun pour se barrer. A la droite du Boss de la Factory, «Double M» alias Manuel Martinez maire de Marcheprime , fraîchement intronisé après s'est fait rouler dans la farine pour sa piscine espère une affinité plus franche avec son gourou pour monter dans la hiérarchie et remplir enfin son caddie car un sachet de cacahuètes salées et deux bourriches d’huîtres ne lui suffisent pas pour les finances de sa ville. «Pluto» alias Patrick Davet le maire de la Teste de Buch semble serein car les plages du Pyla sont réensablées, la cabane tchanquée est en reconstruction et il a le 06 du mignon «Manu premier» alias Emmanuel Macron. «Le Dentiste» alias Philippe de Gonneville le maire de Lège Cap-Ferret avec sa doudoune regarde sa montre car il doit partir pour Courchevel, invité par un riche propriétaire d'une villa ferretcapienne. La «Queen gujanaise la Baleine» alias Marie Hélène des Esgaulx la maire de Gujan Mestras se fait toute petite comme si elle voulait s'échapper par un trou de souris. Elle qui d'habitude recherche la lumière avant les petits fours et qui normalement devrait se trouver à côté du chef semble être la plus discrète possible au fur et à mesure qu'il s'enfonce de plus en plus dans le ridicule. Alors comme son caddie est largement garni et qu'il doit avoir de la marchandise cachée sous le tapis, elle préfère rester à l’écart pour ne pas être éclaboussée. Le silence est d'or. Et enfin «Le Béguey petit coq gascon» alias Bruno Lafon le maire de Facture-Biganos qui n'est plus en odeur de sainteté nulle part, préfère rigoler intérieurement de la situation en se tenant le bide dans l'ombre. Il a eu sa piscine, le béton coule à flots dans sa commune alors le reste il s'en fout.
Maintenant qu'une prise de conscience est bien établie par les ostréiculteurs, les associations citoyennes et environnementales, par un bon nombre de personnes touchées de plein fouet par tous les dysfonctionnements on pourrait penser qu'enfin «La Factory du Bassin D'Arcachon» va changer son fusil d'épaule en essayant de tout faire pour essayer de sauver ce qui peut l'être en engageant des décisions de bon sens pour envisager des solutions pérennes pour le long terme.
«Marine Morano» alias Marie Larrue la maire de Lanton vient de remettre le nouveau SCOT ( schéma de cohérence du territoire) qui gère l'emprise démographique du territoire pour les vingt prochaines années. Son dossier est bourré d’irrégularités, démontrées par les associations dont tous les maires ont pris connaissance. Alors qu'ont ils décidé pour éviter une nouvelle fois de retourner devant les tribunaux?
Désespérant......
Allez pour se détendre un peu je vous repasse cette vidéo de Franck Lepage sur la langue de bois.