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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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9 mai 2015

NE ME DITES PAS QUE VOUS NE SAVIEZ PAS...

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En ce début du joli mois de mai , une bonne nouvelle vient de tomber dans la douceur printanière. Le SCOT ( schéma de cohérence territoriale) du bassin d'Arcachon devrait(en toute logique) être annulé par le tribunal administratif. Les seigneurs de l'oligarchie arcachonnaise  qui se livrent corps et âme lucrativement par toutes sortes de mandats pour l'enrichissement et le développement durable du bien être de leurs concitoyens viennent de voir que leur dur labeur depuis des décennies est tout simplement illégal. L'état découvre enfin, son véritable rôle dans tous les recours judiciaires des associations citoyennes.  Il serait de bon ton que ces barons se remettent en question avant que les prochaines années les rendent réellement responsable du désastre à venir. Combien de millions d'euros des contribuables ont été engloutis pour assouvir leurs desseins en dédaignant la critique ? Ne comptez pas voir des lettres de démission sur le bureau car les égos sont encore trop surdimensionnés et les lenteurs administratives accompagnées de petits arrangements entre amis ont encore une bonne longueur d'avance. Cependant, l’opposition devient féroce car le juste combat des associations délivre le vrai visage des puissants qui veulent façonner leur propre monde à leur image. Nous sommes tous des sentinelles et nous nous devons de préserver et de transmettre le meilleur à nos enfants. Il est à espérer que le bon sens puisse arriver à ouvrir les mentalités pour que l'égoïsme ne soit plus le seul leitmotiv dans la vie et que l'esprit critique pousse la réflexion vers de nouveaux horizons plus propices à la sauvegarde de ce beau plan d'eau qu 'est le bassin d'Arcachon.

Il est aussi raisonnable de bien rester les pieds sur terre sans croire un instant que nos rêves ne sont que le fruit de notre conscience mais que sans eux la lutte ne vaut d'être vécue. L'important est d'informer les âmes soumises ou endormies pour établir  un débat qui montre une route à suivre. Une bataille vient (peut être) d'être gagnée mais la date de l'armistice n'est surement pas encore pour demain.

Pour une fois, ce ne sont pas les scribouillards locaux mais un journaliste du quotidien sud ouest qui a écrit un article objectif sur cette situation. Pour ceux qui veulent en savoir plus,voici ci joint son papier :

« Bassin incorrigible » de Yann Saint- Sernin

Le tribunal administratif de Bordeaux connaît sans doute par cœur les moindres recoins du bassin d'Arcachon. Car ce territoire très convoité constitue un pourvoyeur majeur de contentieux en matière d'urbanisme. Parmi les décisions qui feront date, citons l'annulation du PLU(plan local d'urbanisme) du Cap-Ferret en 2013 ou d'Andernos la même année(pointant d'innombrables manquements, le tribunal avait infligé une véritable leçon de droit à la commune). La loi du littoral est dure, mais c'est la loi, semble s'époumoner la juridiction, avec sans doute le sentiment de prêcher parfois dans le vide. Le SCOT(schéma de cohérence territoriale) du bassin d'Arcachon, sous le coup de multiples recours d'associations, rejoindra -t-il cette triste cohorte ? C'est en tout cas ce qu'a préconisé hier le rapporteur public Manuel Vaquero, qui a demandé son annulation totale

« L'étonnement » du tribunal.

Le scot, véritable table de loi sur un territoire pour l'urbanisme, précisant notamment les zones éligibles à la construction dans le décennies à venir, a fait l'objet d'intenses études et négociations au sein du Sybarval(le syndicat mixte regroupant 17 communes.) Une équation périlleuse ou se croisent des enjeux économiques forts et la particulière vulnérabilité environnementale du lieu.Entre autres arguments, le rapporteur public doute de la méthode utilisée pour analyser les besoins de « consommation des espaces », rappelant que le préfet lui même avait soulevé la possibilité de « prévisions excessives des besoins fonciers » dans le Scot. En clair, celui ci pourrait ne pas être conforme aux objectifs fixés par la loi, qui préconise de limiter autant que faire se peut l'étalement urbain. Quant aux manquements à la loi litorral, c'est à un véritable tour du bassin auquel s'est livré le magistrat : Landes de Mouchon à Lanton, secteur Matoucat-casino à Andernos, secteur Pignada de Claouey, forêt du Laurey à La Teste... Il a fallu plus de quatre heures d'audience remarquablement présidée par le juge Philippe Pouzoulet pour venir à bout des multiples points litigieux. Le magistrat a souligné la difficulté de l'exercice incombant aux élus, face à des textes complexes. Mais il a également partagé avec le rapporteur public son  « étonnement » de voir certains points comme l'extension du golf d'Arcachon, déjà censurés lors d'annulation dePLU, figuraient de nouveau dans le Scot.

En Zone de submersion.

Le bois du Coulin à Andernos, constitue un exemple de volonté d'urbanisation qui confine à l’acharnement malgré les décisions de justice. Sur les 3 hectares classés « espace remarquable » et en zone de submersion, la municipalité avait envisagé la construction d'une maison de retraite. «  J'ai déjà six décisions de justice indiquant qu'on ne peut pas construire ici. J'espère que ce sera la dernière » note Me Jean Pierre Hounieu, l'avocat d'une association. Intégré pourtant dans le Scot comme zone urbanisable malgré la censure du PLU en 2013, il faudra une objection du préfet pour qu'elle subisse une légère modification dont s'est étonnamment satisfait l'état : elle est devenue « zone blanche ». Le Scot ne se prononce pas ! Qu'adviendra t 'il de cette zone ? ,se demande le président.

Comme souvent dans ce type de dossier, le rôle de l'état ne laisse pas d'interroger. «  J'ai un peu l'impression que l'état à laissé aux associations le soin de faire ce qu'il n'avait pas le temps de faire », glisse Jacques Storelli président de la Cebba, un groupement d'associations de riverains. Reste à savoir si le tribunal se rendra à cet argument.

 

 

 Mein name ist Jean Marie

 

Il a le souffle saccadé comme celui d'un lion devant sa proie. Il fend la foule telle une lame de couteau dans du beurre. Le mépris s'évapore de son regard pour asperger les mains qui l'acclament. Avec son costume rouge d'un proxénète de lupanar d'avant guerre, il est César entrant dans le Colisée. Un rictus de sourire se déclenche mécaniquement de son visage pour rassurer ses fidèles. Il est leur dieu et c'est lui qui se doit de distribuer le pain à ses apôtres. Quand il aperçoit enfin les marches de l'estrade ou sa fille Félonne veut prendre son aura, une force étouffe quelque peu son désir de vengeance. Tout en haut sur les planches de la scène, l'hystérie collective fait entrer une profonde chaleur dans son corps. Les pulsations de son cœur s'accélèrent d'un coup mais il arrive très vite à les contrôler pour ne rien transmettre afin de montrer qu'il est le seul maître. Il lève ses bras et harangue la foule pour célébrer sa gloire et sa puissance. Pendant de longues secondes, sans un mot il crache sa haine et son fiel comme un tuberculeux en fin vie jusqu'à vouloir mettre en transe les adeptes de sa propre merde. Attendre que le calme revienne en lui pour donner un répit aux affamés pas encore rassasiés. Une bave pendouille au coin de sa lèvre comme un toxico avec sa shooteuse mais les projecteurs sont en train de s’éteindre. Alors il quitte la scène le bras levé comme un vieux clown à bout de souffle pour son dernier tour de piste et même si le show must go on, on peut enfin dire : « Bon débarras. »

 

Et encore un immense bravo aux trois filles qui ont propulsé ce cliché tout autour de la planète.

femen fn

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