LE ROUGE ET LE NOIR
Après l’épisode estivale de la matière fécale dans les eaux ferret- capiennes, une forte odeur nauséabonde ressurgit sur la presqu’île. En février 2010 Je publiais un papier que j’avais écrit en 2000 ou je disais:
Les “pontes” alléchés par le pognon savaient qu’ils avaient une mine d’or entre les doigts et qu’il était temps de s’en mettre plein les fouilles. Ils ont eu l’intelligence de vouloir garder un superbe cadre de vie pour offrir à prix d’or les parcelles restantes en posant leur droit de regard sur les appels d’offre. Comme l’argent appelle l’argent, il devenait impossible de trouver une location à l’année et tout devait être bien huilé pour obtenir la réussite. Il fallait chasser au plus vite les indésirables et discipliner ceux qui voulaient rester. Des pressions morales ont été terribles sur certaines personnes. Les lois électorales étaient bafouées pour rester au pouvoir en usant toutes les ficelles. Ces pontes aux bras longs devenaient les maîtres des lieux et aujourd’hui encore, on fait la courbette devant eux.
http://paterzan.canalblog.com/archives/2010/02/07/16829241.html
L’ami des stars monsieur Michel Sammarcelli maire de Lège cap ferret and CO vient une nouvelle fois d’approuver mon propos. Après avoir viré le boucher de Lège bourg comme un malpropre pour le bien de la communauté, après avoir glacé le papier des journaux people , le nouveau petit Napoléon du bassin d’Arcachon, digne successeur de Robert Cazalet en compagnie de ses sbires fait parler de lui indirectement dans la presse locale:
Comme la délicieuse Audrey, je veux voler au secours de monsieur Benoit Bartherotte. On peut raconter tout et n’importe quoi sur ce monsieur. On peut le haïr ou l’apprécier mais l’essor du Cap ferret est dû en grande partie à ce personnage. Il a su inculquer une philosophie d’un certain savoir vivre que beaucoup de gens ont respecté et appliqué mais la voracité de certains engendre la jalousie poussant jusqu’aux extrêmes pour arriver à leur fin. Sa maison est connue dans le monde entier devenant le plus bel ambassadeur du coin et de la région. Il a injecté des millions d’euros pour maintenir sa digue en jetant des pierres par camions évitant ainsi l’érosion de la pointe. Il a construit sa maison en harmonie avec la nature et ses enfants ont repris son concept. Alors l’incendie de son hangar dans sa propriété me rappelle amèrement l’histoire de la payotte corse « Chez Francis ». L’indien se bat et se battra jusqu’au bout au grand dam des promoteurs et détracteurs. Je le défendrais toujours et je suis certain que dans le fond de cette histoire, il y a de la vérité dans ses pensées.
C’est le jour de repos de Roger et Roger aime ne rien faire ce jour là. Il va s’installer dans son vieux canapé pourri, boire de la bière en regardant un match de cricket ou de NBA puis commander deux ou trois pizzas au Pakistanais du coin car elles sont meilleures que chez l’autre mafioso de Gino. Mais Roger a le cœur gros. Depuis quelques temps, le mal du pays refait surface et beaucoup de questions reviennent dans sa tête. Alors quand il regarde la caisse de Pape Clément qu’il a eu en héritage de son père, il a envie d’y taper dedans pour calmer la douleur. Pourtant il gagnait bien sa vie en France avant que cette putain de loi ne passe mais avec sa tronche, il était condamné à pointer à L’ANPE (ancien pole emploi).Alors il avait fait le grand saut, tout larguer pour fuir aux antipodes ou il pourrait exercer son travail à plein temps. Il avait décroché un job dans une gargote en plein milieu du désert australien mais l’alcoolisme et la défonce décuplaient la force des aborigènes et la folie des chercheurs d’Opale remontant de leur trou l’avaient fait fuir pour la nouvelle Zélande. A Dunedin, il décrochait un bon contrat dans une boîte de nuit très réputée, le patron lui recasant à l’occasion un petit appart minable à l’arrière de l’établissement. Il s’en foutait Roger. Il était bien dans sa nouvelle vie.
C’est la coupe du monde du Rugby et la France vient de se prendre une raclée par les blacks. C’en est trop pour Roger. Il ouvre une bouteille pour se consoler puis en ouvre une deuxième pour le match Angleterre -Argentine. Mais le match n’est pas terrible alors il saute sur la troisième et il s’aperçoit qu’il commence à en tenir une sévère. Le pinard fait son effet. Il est joyeux Roger. La sonnerie du téléphone fracasse net son ivresse.
« Roger, c’est William. Il faut que tu me remplace ce soir. Mathilda s’est barré chez sa mère à Christchurch. Il faut que je la ramène à la maison cette salope.
_ Euh, Will, je crois que cela ne va pas être possible.
_Je m’en fou, Jack viendra te chercher, il est d’accord. Ne t’inquiètes donc pas Roger. Ce sera calme ce soir, il y a un match.
Quand Roger attaque la quatrième bouteille, il commence sérieusement à vaciller des guibolles. Il rigole devant un chien qui mange dans sa gamelle dans une pub à la télé. Il part quand même embaucher et file discrètement au vestiaire en ayant juste fait un signe de la main à Jack le daron. C’est vrai qu’il n’y a pas foule ce soir mais l’ambiance est quand même électrique. Roger est saoul. Plein comme un boudin. Il enfile sa tenue cuir renforcé, vérifie les attaches puis met son casque étoilé sur sa tête.
Le klaxon retentit dans le vestiaire sortant Roger de son coma éthylique. Il faut qu’il entre en action. C’est dur. Très dur. Jack annonce au micro:
_ Mesdames et messieurs le concours peut démarrer, faisons entrer l’artiste. Voici ROGER THE FROGGY!!!
Roger entre en scène sous les projecteurs et les hourras de la foule. Il ne comprend plus rien. Tout tourbillonne dans sa tête.
_ Nous avons le privilège ce soir, d’accueillir le quinze de sa majesté qui nous font l’honneur de concourir pour le record du lancer de nain.
Roger dessoûle aussitôt en regardant ces rugbymen avinés d’une troisième mi temps. Des monstres pour Roger.
_ Je crois bien que je vais vomir….
J’aime bien Miossec …. sans plus... mais cette nouvelle chanson est belle.