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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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2 mai 2011

JUST MARRIED

Je me fous royalement du mariage de Kate et William. Les filles y voient leur rêve de petite fille et dans ce monde de brute, il est quand même bon de se laisser aller à ce voyeurisme. Cela ne mange pas de pain. Les médias se sont surtout attardés sur les belles fesses de la sœur à Kate qui à mon avis , vont vite trouver preneur. J’aime l’excentricité anglaise et ses paradoxes. Je me souviens d’un discours de la reine pour un nouvel an. J’étais chez mon frère à Glasgow dans un quartier ouvrier ou la misère qui suintait n’empêchait nullement à se reproduire. Il vivait chez les parents de sa femme partageant une petite maisonnette style coron avec ses trois frères et deux sœurs. Au moment de l’hythme national, le père et la mère se lèvent pour reprendre haut et fort, la main sur le cœur  ‘God Save the queen’. Derrière leurs dos, tous leurs enfants faisaient des bras d’honneur. Tous mes vœux de bonheur aux jeunes mariés.

 

Alors je me suis laissé aller à raconter une petite histoire que voici:

Catherine est rentrée déjeuner à la maison. Il reste une cote de porc et des petits pois qu’elle s’empresse de mettre au micro onde avant d’aller allumer la télévision. Quand elle aperçoit la robe de la mariée, elle reste scotché avec une pointe de nostalgie dans le cœur. Elle se rappelle du mariage de sa sœur ainé qui après ses brillantes études d’avocate avait trouvé un architecte comme âme sœur. La fête fut réussie, avec au final le fameux strip tease de Tonton Didier. La sonnerie du four retentit, l’assiette est brulante. S’installant à la table de la cuisine elle jette un œil sur la photo jaunissante de son propre mariage qui se mélange avec la pile des factures. Son père  l’avait pourtant prévenu:

« C’est un gentil garçon mais c’est un bon à rien »

Il n’avait pas tort. C’est vrai que son William est gentil. Elle ne sait pas pourquoi ni comment il avait réussi à prendre son cœur. Elle suivait le même chemin que sa sœur et lui trainait sans rien faire toute la journée. Il rêvait de partir au États-Unis pour enfin trouver sa voie la persuadant de laisser tomber les études pour vivre pleinement une vie de bohème. Elle y avait cru.

 La reine Elisabeth porte un ensemble jaune. Très classe la vieille.  La même couleur que la robe de la fausse Maryline Monroe qui servait de témoin à son mariage. Une femme décrépie et chargée à la coke qui n’arrêtait pas de lui faire des bisous avec un rire gras. Son William avait pris un ignoble sosie d’Elvis qui était complètement bourré tenant à peine debout. Au bout de 4 minutes et 20 dollars plus tard, ils étaient mari et femme à Las Vegas.

 God save the queen résonne dans la nef, la fourchette rate la bouche et les petits poids dégringolent sur sa jupe. Au bout de six mois, les économies avaient fondu comme neige au soleil et c’était le retour à la case départ avec un môme dans le coffre. Le rêve américain s’enfuyait de l’esprit de William et en désespoir de cause il s’engagea chez les CRS . C’est aujourd’hui qu’il doit rentrer de Montélimar. Il a bien changé son William. Il picole dur pour oublier les heures d’attentes qu’il dit. Puis il est devenu raciste. Il dit que c’est la faute à ses copains. Mais quand il revient à la maison, il est toujours gentil avec Catherine. Il lui ramène toujours une petite babiole. C’est un bon amant sauf quand il a trop bu. Le couple royale est sur le balcon du palais de Buckingham saluant gracieusement la foule en liesse. William regarde Kate qui lui sourit puis il s’approche pour le baiser tant attendu. Le cœur de Catherine s’arrête de battre, sa fourchette est suspendue dans l’air. La porte d’entrée s’ouvre à grand fracas. William et son chef Michel déboulent dans la pièce. Ils en tiennent une sévère car depuis que le ministre a interdit le vin au repas du midi, c’est sur le chemin du retour qu’ils se lâchent.

- « Regardes pupuce ce que ton doudou t’a rapporté? Des nougats de.. de?

-De.. de Montélimar » répond bruyamment son chef Michel.

Catherine se retourne vers la télévision mais elle vient de rater le fameux baiser.

- Et puis éteins moi cette merde. Ils nous emmerdent ces rosbifs. Michel reste manger à la maison. Sa femme vient de le quitter. »

William s’accroupit devant Catherine pour lui faire un tendre et délicat baiser.

« Tu te rappelles? C’était cool à Las Vegas.

 

 las_vegas_sign

 

En parlant de Fumiers, je viens de retrouver ce documentaire de l'émission Strip tease que vous pouvez retrouver en entier sur ce lien

http://strip-tease.france3.fr/index.php?page=article&numsite=5630&id_article=17435&id_rubrique=5633

Un petit avant gout, quand même.

 

 


 

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