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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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13 mars 2010

FEUILLES D'AUTOMNE

Quelques pensées nostalgiques jetées ci et là…

Il y avait des poteaux en bois carrés au stade Bertin( ou il ya intermarché). En face au stade municipal, Elien essayait de tracer les lignes du terrain mais après quelques litrons étanchés, ces dernières étaient bien sinueuses. Le point de penalty était bien excentré, l’eau chaude n’arrivait pas toujours sous la douche mais il était toujours là pour rendre service. Je l’aimais bien Elien.

En cette fin d’après midi du dimanche 2 février 1975, j’attendais que la sirène du château d’eau déchire mon angoisse.  A la nuit tombée, je savais que l’on avait perdu.  5-0 contre le paris fc en 32ème de finale de la coupe de France.

Philippe Pérusat, phiphi pour les intimes avait toujours sa place en équipe première. Avant centre, il galopait sévère, mouillait le maillot mais pour faire beaucoup de vent. A sa sortie du terrain, la tribune applaudissait …

En 1978 Claude François mourrait dans sa baignoire et je n’en avais rien à foutre. Le juxe box du café des sports crachait du disco à plein volume. Les filles ne voyaient que Travolta dans leur rêve alors que les Rolling stones trônaient dans ma tête. Le père Langlois tenait son bar d’une main de fer en surveillant sa fille du coin de l’œil. Une superbe fille. Dans la petite salle, des flippers et deux baby foot occupaient nos loisirs. Première cigarette, premier flirt, première biture. En fin d’année Brel mourrait, j’étais triste.

Le Neptune était  une boîte de nuit vraiment cool. Les habitués se retrouvaient au petit club attenant  pour refaire le monde sur de la bonne musique. La new wave envahissait les ondes. Le parking sombre et la plage servaient de baisodrome. Bon scott enflammait le parc des expositions de Bordeaux pour mourir peu de temps après.

Assis à une table du grand café, Dany le pêcheur buvait son café en épluchant le journal car un café était moins cher qu’un journal. Son mégot de gris éteint sur le coin de la lèvre, il relevait la tête pour balancer sa phrase fétiche .            

  « _ Ah ça c’est minable ! » puis il refermait le canard pour prendre  deux ou trois journal de Mickey qu’il avait trouvait à la décharge. J’aimais bien Dany.

La corvette était plus prout prout. La faune bordelaise y descendait en masse et de jolies plantes brûlaient le dance floor. Le dj crachait les tubes du moment et les consommations inondaient la clientèle. Peu de cachettes pour baiser peinard.Bob Marley enfumait le parc des expositions de Bordeaux pour mourir peu de temps après.

Au comptoir du bar basque, Roupigne éclusait son verre de vin rouge. Juste une petite gorgée pour étouffer la soif et pour ouvrir sa boîte à délires. Des histoires ou le mensonges cotoyait la vérité et qui avaient le don de nous faire rire. S’apprêtant à partir, le patron lui lança :                                                      

« Allez, un dernier pour la route.                                                                       _Non merci j’ai ma dose aujourd’hui. » Puis cinq minutes plus tard, il revenait :      « Puisque tu me l’offres. »  J’aimais bien Roupigne.

Dans la moiteur d’un chapiteau en cet été 1987, des gouttes de sueurs perlaient sur une peau couleur ébène, des notes virevoltaient dans une pureté absolue. Miles Davies donnait un récital explosif.

Les années sont des pages d’un livre sous le vent..

Vu dans le canard enchaîné

canard

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