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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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8 juin 2025

IL FAUT TOURNER LA PAGE

 

C'est une demande de signature pour une pétition arrivée dans ma boîte mail qui a éveillé ma curiosité et qui a réussi non pas à me mettre en colère mais à m'agacer un tantinet. Rien que le titre à lui seul ne présageait rien de bon pour mon humeur.

«Non à la privatisation de la pointe»

Et voilà… la mascarade recommence. Des cowboys haineux veulent continuer d’embêter le vieil indien de la pointe du Cap Ferret Benoît Bartherotte.

Nous, signataires de cette pétition, refusons fermement toute tentative de privatisation ou de restriction d'accès à la plage de la Pointe, un espace naturel qui appartient à tous.

Le ton est donné avec l'intention apparemment de taper fort. S'il est exact que cet espace naturel appartient à tous, il a été fermé au public par les services de l'état pour sa dangerosité donc cela ne peut pas être une tentative de privatisation ni une restriction d'accès mais tout simplement une décision sécuritaire.

Depuis plus de dix ans, un arrêté préfectoral interdit l'accès à la plage de la Pointe, officiellement pour des raisons de sécurité. Pourtant, aucun danger manifeste n'a jamais été démontré.

Dire qu'aucun danger manifeste n'a jamais été démontré est d'une mauvaise foi aussi risible que maintenir de dire qu'il fait nuit en plein jour.

Pas de falaise instable, pas de phénomène d'érosion spécifique : la dune est en pente douce, loin des vagues, et le site ne présente aucune menace apparente pour les visiteurs.

C'est vrai le site présente une image idyllique ou il semble qu'aucune menace apparente ne pourrait inquiéter les visiteurs. A Vaison la Romaine, l'Ouvèze est une petite rivière idyllique dans un cadre bucolique, parfois presque à sec, sans aucune menace apparente et pourtant la terrible catastrophe est toujours dans les esprits.

Pourtant, les visiteurs regardent un bout de plage à travers des ganivelles.

Effectivement c’est une frustration pour les visiteurs mais en s'écartant un peu le plaisir devrait vite revenir.

Cette interdiction prolongée interroge, d'autant qu'aucune étude publique n'a été fournie pour justifier le maintien de cette mesure.

Ce n'est plus de la mauvaise foi mais de la méchanceté non fondée et gratuite.

L'implantation récente du projet du Mirador, propriété de la société Carpe Diem renforce les soupçons de passe-droits.

Limite diffamatoire et c'est quand même 6 millions d'euros pour RENATURER un site. Il faudrait lire le projet avant d'avoir des soupçons.

Aucun permis affiché, des travaux visibles, des prélèvements de sable issus du Domaine Public Maritime, sans autorisations affichées, et une occupation du domaine public sans clarté juridique.

Il faudrait quand même vérifier vos sources et étudier les dossiers. Du Trump pur jus, de la fake news sauce ferretcapienne.

Nous exigeons :

- Le rétablissement immédiat de l'accès public à la plage de la Pointe ;

- La transparence sur les autorisations liées au Mirador ;

- La fin des privilèges privés sur des biens communs ;

- Le respect strict des lois littorales et du Domaine Public Maritime.

Cette plage est un bien commun. Elle n'a pas vocation à devenir un jardin privé pour quelques-uns.

Signez pour défendre l'égalité d'accès, la loi, et le respect du littoral.

Toutes ces exigences sont des bullshits dégueulasses qui n'ont pas lieu d'être. Il ne faut pas oublier que le site désigné comme bien commun n'est que le résultat de la digue et du musoir construits par Benoît Bartherotte et que sans tous ses travaux de consolidation d'Hortense à la pointe sans le moindre centime du contribuable, la plage lécherait les pieds du phare. C'est un fait, un constat approuvé et certifié alors vouloir le beurre et l'argent du beurre sans le cul de la crémière est tout bonnement Minable. On a le droit de ne pas aimer le bonhomme, de ne pas être d'accord avec ses idées et de les combattre mais dire des contrevérités devant l'évidence d'un fait d'une réalité établie pour attirer l'attention de l'opinion publique est la définition même du populisme.

Quand j'ai vu que la signataire de cette pétition était Anny Bey conseillère municipale dans l'opposition de la mairie de Lège Cap-Ferret, je n'ai pas été trop surpris. La dame n'est pas à son premier coup d'éclat et elle adore la castagne pour défendre tout et n'importe quoi avec parfois une franchise et une sincérité déconcertante capable de sortir la sulfateuse pour essayer de convaincre comme un soldat israélien à Gaza ou un soldat russe au Donbass. Sauf qu'à force d'aboyer les gens n'entendent plus le chien. Je la connais personnellement et je ne cherche pas à vouloir la caricaturer. J'essaie de comprendre. Vouloir à tout prix prendre la lumière en usant de stratège obsolète ne fait pas gagner les élections. Les causes à défendre ne manquent pas sur la presqu'île et les combattre en cherchant à les résoudre avant les prochaines élections municipales serait peut être un gage de légitimité pour briller mais pour cela il faut savoir tourner la page...et laisser en paix le vieil indien de la pointe.

 

 

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