ET DIEU DANS TOUT CELA?
(Les plus beaux spécimens de fumiers, les grecs, espagnols et ceux qui vont venir peuvent leurs dire merci)
Robert gare la Lincoln devant sa somptueuse villa d’un quartier huppé du New Jersey. Dans le rétroviseur il regarde si aucunes traces de rouge à lèvres ni aucuns cheveux blonds ne puissent donner un indice de son 5 à 7 avec sa nouvelle secrétaire. Il est aux anges quoiqu’un peu barbouillé. Surement un trop plein d’émotions. Ce fut une très belle journée. Il avait été invité par le big boss, le number one imself de Golman Sachs pour une partie de golf, dont il avait volontairement perdue suivi d’un déjeuner. Au milieu du repas son patron l’informe que ses bonus seront prochainement versés sur son compte aux îles Caïman, que l’avancement de sa carrière allait bondir sérieusement pour le remercier de son intégrité à la firme car ses mensonges une main sur le coeur et l’autre sur la bible devant le congrès avaient décidé le gouvernement américain d’abandonner toutes poursuites judiciaires à l’encontre de la société, la blanchissant totalement son rôle dans la crise financière et le scandale des subprimes. Robert faillit tomber de sa chaise. Lui qui depuis des mois vivait avec ce poids dans l’estomac, qu’il risquait des décennies de vie carcérale, il était soulagé de pouvoir continuer de payer le coach et le botox à sa femme et les études aux gosses, d’entretenir sa villa de Key West et de naviguer sur son yacht au large de George town. La cerise sur le gâteau fut les fesses torrides de Joyce dans un motel périphérique. Cette fille était une bombe et dés son premier jour de travail il avait vite remarqué que la dame n’était pas farouche et que ses décolletés laissaient entrevoir de belles perspectives pour des parties de jambes en l’air. Après avoir bu des grands crus classés avec le boss , il avait du engloutir plusieurs coupes de champagne tiède à deux sous avant de pouvoir lui arracher ses sous vêtements. En sortant de sa voiture, il est bien brassé. Surement le champ de cette garce.
Dans la pénombre de la nuit tombante, James prépare quand même le gâteau d’anniversaire de son fils Jimmy. Quatre ans le petit bout. Comme le temps passe vite. Déjà six mois que sa femme est partie, à cause de la crise des subprimes. Elle lui a dit qu’elle reviendrait très vite mais elle n’est toujours pas là. Peut être avait elle eu peur de leur chute? Depuis six mois James attend l’avis d’expulsion. La peur au ventre de voir les voitures de police se garer devant la maison. Ils ont tout perdu, tout revendu ou pratiquement tout. C’est à la lueur d’autres bougies qu’il allume celles qui trônent sur la crème chantilly d’un gâteau au chocolat acheté avec les cents de la tirelire du môme. Il est barbouillé, son ventre gargouille. Surement la faim.
En ouvrant la porte de la villa Robert à la surprise de voir sa femme toute pimpante lui sauter au cou. Elle lui mordille l’oreille et lui chuchote un « bon anniversaire mon amour »
Ses enfants surgissent du salon avec un paquet dans les mains:
« -Joyeux anniversaire Papa »
Il a de plus en plus mal au bide mais ouvre son cadeau pour découvrir un superbe stylo Montblanc. Des gouttes de sueur perlent sur son front mais Robert veut montrer sa gratitude envers les siens. Il attrape sa mallette cuir pour y sortir quelques dossiers:
« Je vais de suite essayer ce joyau sur ces derniers avis d’expulsion »
Des brulures apparaissent dans son estomac et les douleurs sont virulentes. Au dernier dossier portant le Nom de James B. il s ’écroule de son bureau, raide mort.
Quand Jimmy finit de souffler sur les bougies, un SMS vient déranger leur intimité. James intrigué par le vibreur et l’écran bleu qui explose dans l’obscurité attrape le portable:
-Bon anniversaire mon Jimmy. Maman est de retour, je vous aime. Joyce.
Patrick le fils du plus gros dealer de drogue légale est mort et les journaux dressent un portrait élogieux de sa personne. Il est vrai que ce capitaine d’industrie a su prendre le relais de son père Paul pour devenir le numéro deux mondial des spiritueux. Il faut reconnaître que son breuvage alimente l’addiction de nombreux adeptes en contribuant à harmoniser le foie par la plus belle des cyrose. Je dois vous avouer que j’apprécie le liquide mais qu’avec l’âge je me suis plus penché vers des spiritueux plus doux.
Il est très rare de le voir trainé dans le bar des gens au niveau social élevé car cela reste malgré tout une boisson de prolo et demander un Ricard n’ y est pas aisé, presque mal vu. Pourtant on pourrait peut être sauver la Grèce en servant 4 à 5 Ricard bien tassés à Hollande et Merkel. Quoi que, je ne sais pas si c’est une bonne idée. Cette boisson marseillaise a la faculté de faire monter l’ivresse à vitesse grand V. Utilisée à bon escient elle peut être le tremplin pour atteindre le paradis, mal utilisée elle a le don de rendre les gens très cons ou de les éteindre rapidement.
Il y a les puristes fidèles au Slogan « un Ricard. sinon rien » et il faut faire très attention avec eux. Capables d’avaler des doses astronomiques ,il est dangereux de les suivre. Chaque quidam doit dire la dose souhaitée avec son volume d’eau en suivant de très près l’évolution des effluves au cerveau pour rectifier le tir sur la tournée prochaine. Un particulier qui pose un doseur sur la bouteille est catalogue Radinasse car l’anis est un avant gout de la générosité. Point d’apologie et toujours à boire avec modération( si vous le pouvez).
J’ai retrouvé une prière écrite en 1997 quand avec des amis nous avions fête dignement la mort de Paul Ricard pour lui rendre hommage. Elle a été épinglé dans pas mal de troquets.
Oh grand Paul,
Suis je assez digne pour te recevoir?
Délivres moi de ce vert bouteille
Pour me livrer ton jaune divin
Et tes effluves qui s’éveillent
Apaisent les maux assassins
De ce, qui ne peut se voir.
Puis je tendre mon verre ovale
Vers une eau pure et glacée
Et prendre les chemins de cabale
Quand les tempêtes m’ont enlacé
Ou pour apercevoir en aval
Des bribes d’amitiés se glisser.
Libères ce subtil parfum anisé
A mon âme de pauvre pêcheur
Pour qu’elle puisse m’initier
Le sens des vraies valeurs.
Laisses filer ton doux arome
De mes lèvres à mes veines
Et réchauffer toutes mes peines
En restant un simple homme.
Oh grand Paul mon sauveur
Amènes moi jusqu’au sourire
Ou plus loin jusqu’au délire
Entre amis…pour être meilleurs.
Sinon, rien de nouveau , la Smurfitt Kappa est de nouveau autorisé à produire après avoir finie de déverser sa soude caustique diluée dans le Bassin D’Arcachon jusqu’au prochain incident…