LE CRI DE LA BERNACHE

01 mars 2023

HUITRES AU PAYS DU SOLEIL LABAN

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J'en étais sûr. Je savais que son naturel reviendrait au galop tôt ou tard. Il aura fallu à peine une petite année après sa réélection ou faisant profil bas et semblant vouloir agir pour le bien de la profession, pour que les démons du faste et du bling bling reviennent hanter son esprit afin que l'opportunisme dont il est devenu maître serve au mieux ses propres intérêts. Oui le «Ché Labanos, Mister Triplo, l'homme qui murmure aux oreilles d'une huître» alias Olivier Laban président du comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine est bien de retour dans le game. Je ne vais pas revenir sur la présentation du bonhomme car il suffit de taper son nom dans le moteur de recherche du blog pour avoir assez de lecture qui vous donnera un aperçu de ce que je pense de sa personne. Je n'ai absolument rien contre lui et je pense même qu'il aime profondément son métier. Pendant des années je n'ai fait qu'observer ses réactions, son comportement et ses décisions. A ses débuts il disait:

«- Pour obtenir des produits sains, il faut être dans un territoire qu'il est aussi. Il faut être un contre pouvoir pour sensibiliser le public»

La Factory du bassin d'Arcachon a compris très vite qu'il fallait l'introniser pour mieux le contrôler. Il devenait même « Le Chouchou » pour la «Queen gujanaise, La Baleine» alias Marie Hélène des Esgaulx maire de Gujan Mestras. Il avait carte blanche pour promouvoir le produit et la région mais sans jamais trop intervenir sur la qualité des eaux ni les problèmes environnementaux. Fiestas à Paris, mégas communications médiatiques, séminaires ,conférences et voyages à gogo pour un résultat NUL à ce jour. Il faut bien comprendre que l’ostréiculture représente que des cacahuètes à la Factory. L'industrie du tourisme qu'elle a développé comme cash machine rapporte 10 fois plus. Sentant que «Chouchou» prenait trop d'importance dans l'organigramme, la Factory lui fit comprendre qu'il n'était plus en odeur de sainteté jusqu'à l'amener à jeter l'éponge. Sachant qu'aucunes issues n'étaient possible sur le plan écologique, qu'il fallait absolument pérenniser son business, il officialisa la dégustation sur les ports avant de quitter la scène momentanément. Résultat à ce jour, les dégustations pullulent tout autour du territoire dans le plus grand flou légal et administratif ou le grand n'importe quoi l'emporte sur la raison tant que l'argent rentre toujours dans la poche de la profession en fermant les yeux sur la pollution des eaux du bassin d'Arcachon sans cesse constante. Si effectivement il n'est pas possible de dire avec certitude les causes de cette pollution, depuis quelques années déjà, les origines sont déjà bien établies par les scientifiques:

-Urbanisation anarchique et densification de la population amenant une artificialisation des sols trop importante ou les eaux pluviales qui ruissellent contaminées par le béton se retrouvent indéniablement dans le bassin.

- Les pesticides et les engrais des zones agricoles landaises se déversant dans le bassin par la Leyre.

- l'activité nautique par l'usage d'antifouling et la plaisance de plus en plus motorisées.

Revenu à la tête de la présidence du comité régional de la conchyliculture, il découvre qu'un voyage au Japon était prévu par son prédécesseur mais annulé faute de Covid. Comme tous les maires du bassin d'Arcachon ne font que du greenwashing et qu'ils en n'ont rien à foutre du plan d'eau , l'opportunité est trop belle d'aller voir si l'air est plus pur ailleurs en ces temps anxiogènes et moroses. D'autant plus qu'il connaît déjà très bien le pays et en emmenant «Pimpin» alias Cédric Pain maire de Mios, président du parc naturel marin qui connaît l’huître qu'en forme de cendrier sur les tables de camping, ils pourront s'aérer les neurones aux frais de la princesse. Bon voyage Messieurs.

Dans l'avion du retour, «Pimpin» n'arrête pas de vomir dans son sac sous l’œil rigolard de «Ché Labanos»

-Alors Pimpin?! Je t'avais bien dis de ne pas de goinfrer de sushis. Tu les enfilais comme les olives à l'apéro et en te voyant descendre les verres de saké à la chaîne, je comprends mieux pourquoi tu squattais les toilettes.

«Pimpin» les yeux vitreux relève la tête en s'essuyant la bouche.

-Le sel...les sushis étaient trop salés.

-Alors, que retiens tu de ce périple chez les niakoués?

-Une seule et unique chose. En tant que président du parc naturel marin je vais imposer aux instances de la Factory, la pose de toilette japonaise dans tous les bureaux. Je suis définitivement persuadé que l'usage du lavage à l'eau chaude de la prostate et du rectum peut permettre par le bonheur qu'il procure, à ouvrir la conscience nécessaire pour envisager les solutions utiles à la sauvegarde du territoire.

- Ouais...C'est pas gagné... réponds le «Ché Labanos» sceptique.

Quand j'ai su que cette délégation allait visiter la mer intérieure de Seto, j'ai appelé par what's app mon neveu néo zélandais qui est installé avec sa femme Ayumi et ses enfants à Hiroshima. Chef dans un restaurant de fruits de mer, il connaît parfaitement la région et les huîtres. Lors d'un de mes voyages en Nouvelle Zélande, il m'avait fait découvrir la Bluff oyster sur la presqu’île d'Invercargill dans le sud de l'île. J'avais du laisser mon chauvinisme de côté pour admettre la qualité fantastique, sauvage et naturelle de ces huîtres. Lui aussi, connaissant très bien celles du bassin d'Arcachon, il me sourit poliment avec juste un «Y a pas photo, isn't it?! Il m'expliqua que le cœur de la mer intérieure de Seto composé de plusieurs îles est classé parc national avec des règles environnementales très strictes qui respectent les traditions millénaires. Il y a même des zones ou il est interdit de couper des arbres(ça fait rêver) L'huître naturelle de Miyajima reste trois ans dans l'eau pour donner une qualité exceptionnelle que la population mange plutôt cuite ou frit dans une chapelure, Kaki Furai avec une sauce soi disant béarnaise, spécialité nippone par excellence paraît il. Il m'expliqua aussi que Hiroshima et toutes les villes du trait de côte sont industrialisées, urbanisées entraînant de gros problèmes écologiques dont la régression des zostères mais absolument rien de comparable avec le parc national qui mis à part la présence épisodique de norovirus naturel entraînant des interdictions de vente, est d'une qualité écologique remarquable permettant un affinage naturel. Alors je me pose des questions. Pourquoi aller à l'autre bout de la planète quand les réponses sont toutes dans ce que je viens d'écrire et que si j'arrive à les voir pourquoi la Factory du bassin d'Arcachon ne veut pas les entendre? Cette photographie aérienne du bassin d’Arcachon de nuit prise par Gehel va venir appuyer mes propos.

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Les promoteurs immobiliers et surtout le Groupe Pichet sont ravis de voir qu'il y a encore de l'espace pour faire du business. Si on peut trouver une qualité esthétique dans ce cliché, ma vision est totalement différente. D'abord, je vois que la vie représentée par ce territoire est très restreinte même assez minuscule et que tout autour gravitent les maux qui s'agrandissent comme les fauves dans la savane autour d'un point d'eau qui s'assèche. Pourtant les maires continuent à bétonner outrageusement les espaces qui résistent, divisant les terrains pour y mettre plus de gens, voulant même reprendre les espaces verts au milieu de certains quartiers pour y bâtir des logements sociaux car les bijoux de famille ont été déjà vendu aux promoteurs. La belle excuse!! C'est minable. Rien ne semble vouloir arrêter les décisions et les agissements de la Factory du bassin d'Arcachon. Seuls les noms de ces gens là resteront marqués au fer rouge dans le déclin écologique, le déclin structurel, le déclin culturel de ce territoire. Les racines pourrissent, l'arbre vacille mais jusqu'à quand? La Factory se sert du bassin d'Arcachon comme la carotte que l'on tend pour inciter les gens à s'installer, pour appater les touristes en masse mais quand la carotte sera mangée il ne restera plus que des anes. J'aurais encore une dernière question pour finir. Les vols aller retour pour Tokyo, ont ils été réservé en classe économique? C'est quand même moi qui paye, non?

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Je ne pouvais pas finir ce billet sans avoir une pensée nostalgique pour ce monsieur qui a fait déferler le punk rock à la française dans tout l'hexagone dans les années 80-90 et plus, créant l'ouverture du rock alternatif à toute une jeunesse dont je faisais parti. Bordeaux devenait très vite la capitale du rock en France ou avec le petit magazine «Clubs et Concerts» en poche on pouvait sillonner la ville pour trouver sans difficultés du bon son au fond d'un bar ou dans une cave enfumée. Le Jimmy bar rue de Madrid était le temple avec une programmation éclectique et des prix bas. J'ai retrouvé quelques mots que j'avais écrit pour un fanzine :

Dans un bar enfumé ou l'on égare ses idées dans l'atmosphère débridée d'adeptes déjantés, on plonge dans l'euphorie des watts qui fusent en vrac puis on plonge dans la folie comme une bouffée de crack. Le son de riffs barbares est le signal de départ, soudain on déconnecte pour une autre planète. Au milieu de noirs blousons et de pichets de houblon on recharge ses accus sous le regard de jolies "brus" et faut croire que dans cet univers et ses mines patibulaires, on se retrouve entre frères pour ressentir la même fièvre. Bienvenue au Jimmy bar rock à Bordeaux.

jimmy bar

C'est avec «Les garçons bouchers, Pigalle, Los Carayos» et son look pas ordinaire qu'il a construit sa notoriété et son label musical Boucherie productions pour rester libre et indépendant par rapport aux grosses majors. Grâce à lui bon nombre d'artiste, de groupes ont pu se faire un nom et enflammer les planches des scènes pendant longtemps. Des noms qui vous diront peut être rien mais qui pourtant signifient beaucoup pour certains d'entre nous. Je suis sur que ceux qui ont connu cette époque doivent avoir des frissons dans le dos car c'était vraiment chouette... Bérurier noir,OTH, Dominique A, Mush, les wampas, strychnine, gamine, cry babies, art 314,camera silens, little rabbits, mano négra, burning head, négresses vertes.....etc etc

Alors Bon Vent Monsieur François Hadji-Lazaro

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Photo Xavier Leoty


14 février 2023

AU NOM DU TILLEUL

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Pour agrandir les locaux de la police municipale qui jouxte la mairie d'Andernos les bains, il a été décidé d'abattre un tilleul centenaire. L'arbre fut tronçonné sans états d'âme faisant place nette pour les travaux à venir. On pourrait se dire:

«-Oui et alors?! Cet arbre occasionnait une gène pour les travaux, ce n'est qu'un arbre, pas de quoi fouetter un chat. On en replantera 100 dans la forêt et puis voilà...»

Sauf que cet arbre n'était pas qu'un quelconque bout de bois et il n'avait pas été planté à cet endroit par hasard. Un arbre est ce qui nous unit à la vie et à la nature qui a forgé l'humanité. Dans d'autres cultures il est même vénéré. En Inde, ils n'ont pas attendu le dérèglement climatique pour laisser pousser les arbres librement dans les mégapoles. Un arbre qui pousse au milieu d'une artère de Delhi ne sera jamais couper, il sera contourné. En Indonésie le figuier des pagodes avec son tronc et ses branches gigantesques qui pourrait laisser de la place pour agrandir le village est sacré au même rang qu'une divinité car ses racines assèchent les terres autour des rizières permettant l'installation du village et le feuillage capte la dioxine de carbone pour la transformer en oxygène. Serait il envisageable de couper l'immense baobab au centre d'un village africain? Ces peuples n'utilisent que le bons sens pour le bien être de leur communauté et il est regrettable de voir que le monde occidental comme tout autour du bassin d'Arcachon en manque cruellement. Malgré cela il est bon de rappeler que chez nous l'arbre n'est représenté que symboliquement et qu'au fil du temps on s'efforce de nous le faire oublier. Au moyen âge les décisions de justice se faisaient sous un tilleul. On peut encore découvrir de nos jours un gros tilleul qui trône toujours majestueusement sur la place d'un village en France permettant aux vieux et jeunes de se retrouver dessous les jours de cagnard pour perpétuer le sens de l'amitié et de la fraternité. Dés 1792 les révolutionnaires le prirent pour symbole pour exprimer au mieux le sens de notre devise qui orne les façades des mairies. Ce n'est vraiment pas un hasard que beaucoup de maires en plantèrent sur le parvis car le tilleul est avant tout, le symbole de la liberté. Ce 8 février 2023 une trentaine de personnes se sont réunis devant la mairie juste avant le conseil municipal pour manifester leur mécontentement considérant la coupe de ce tilleul comme un outrage car d'autres solutions pour moderniser le local de la police municipale auraient pu être imaginé avant que la facilité ne l'emporte sur la réflexion. Mais dans une mairie sans opposition, quand la contradiction ne rentre pas dans le débat c'est le jugement de l'édile qui devient une parole d'évangile à ses colistiers. Dérangé en plein conseil par cette manifestation, Droopy alias Jean Yves Rosazza le maire d'Andernos est allé à leur rencontre pour leur signifier de vive voix qu' il en avait rien à foutre de l'avis de trente connards, que l'arbre est coupé et aléa jacta est. Je voudrais rappeler qu'un maire se doit d'être au service de ses concitoyens, de ses administrés et non l'inverse. Chaque citoyen a le droit de s'exprimer et a le droit de ne pas être d'accord. En agissant ainsi Droopy a eu l'élégance d'un goujat, inacceptable, indigne dans sa fonction de maire et le connard que je suis soutient pleinement la colère des manifestants. Cet agissement peut apporter de l'inquiétude pour les décisions qui seront prises à l'avenir pour cette ville et Monsieur Bonsens devrait lui rendre visite pour lui tirer fortement les oreilles en lui demandant de redescendre très vite pour avoir les pieds sur terre. La liberté était dans son jardin, il vient de la faire disparaître...

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08 février 2023

LES COÏNCIDENCES DE MA COLERE

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Il y a quinze jours, Sonia une nouvelle copine de travail de ma femme Isa nous invitait pour un apéritif dînatoire en compagnie de deux autres couples de leur connaissance. Si j'ai toujours adoré voyager tout autour de la planète pour aller à la rencontre d'autres peuples, je suis très réticent à aller rencontrer des congénères non familiers dans leur intimité. C'est comme si je me retrouvais dans «Rendez vous en terre inconnue». Isa m'indiquait simplement que son mari était un passionné de Kite surf, que ses amis aussi et que je me devais de rester cool pour ne pas plomber l'ambiance. Dans le pavillon style cabane de pêcheur issu d'une division parcellaire ou la voisine peut demander du beurre juste en passant la tête par dessus la barrière, l’intérieur était bizarrement très minimaliste. Un énorme écran plat sur le mur blanc, une reproduction du gorille rouge vif d'Orlanski et le chien rose iconique de Jeff Koons pour déco, un grand canapé et fauteuils hi tech, une table et chaises design complétées par une cuisine américaine habillage noir intense qui semblait n'avoir jamais servi. Trop nickel pour moi, pas assez bordélique mais une atmosphère assez sympa malgré tout. Une assistance de quinquas et quadras très affûtés physiquement en fringue relax mais pas cheap et si mon embonpoint et mes sneakers en soldes me classèrent légèrement un ton en dessous, il n'était pas trop difficile de deviner que la caillasse devait rentrer à la fin du mois dans leur foyer. De toute manière j'en avais rien à foutre. L'accueil fut poli et courtois à coup poing en guise de bonjour sauf Philippe le mari de Sonia qui me fracassa les phalanges avec sa poignée de main. Quel dommage de ne plus faire la bise à cause de ce putain de virus car j'aime bien sentir le parfum des femmes ou alors, c'est peut être mieux ainsi. Comme j'étais le doyen de l'assemblée, l'inconnu et l'indigène local j'ai joué le jeu de répondre aux questions bienveillantes pour me présenter afin d'établir un contact chaleureux puis très vite la conversation se tourna vers le Kite surf. Je n'ai rien contre cette discipline et j'aime bien les regarder du bord de la plage quand ils filent à tout berzingue sur les flots, qu'ils sautent dans les airs comme la plume dans le vent mais ça s'arrête là. Philippe trépignait d'impatience pour nous faire découvrir sa dernière vidéo tout juste montée par son pote Alain ici présent. Des images d'une qualité exceptionnelle avec deux Go Pro et un drone suiveur dans une journée idéale pour cette pratique. Les eaux turquoises, légèrement trop saturées à mon goût, léchaient le banc de sable immaculé qu'une multitude d'oiseaux occupaient paisiblement et les trois kite surfeurs semblaient vraiment prendre du plaisir dans cet endroit paradisiaque. Les bécasseaux s'envolaient en bande pour un ballet féerique dans le ciel et le drone semblait vouloir danser avec eux. Ce ne fut pas la musique trop mielleuse de la bande son mais la découverte du banc d'Arguin comme lieu de tournage qui court-circuita mes neurones dégradant sévèrement mon humeur amicale. Heureusement les froncements de sourcils et le regard noir d'Isa me firent l'effet d'un Xanax associé à un Prozac pour calmer ma colère intérieure prête à asperger l'assistance et le «On peut passer au buffet, si vous voulez» de Sonia sauva la situation en évitant une catastrophe qui allait s'amorcer en moi bruyamment. J'en profitais pour aller m'en griller une discrétos sur la mini terrasse ou caché dans la pénombre je pourrais méditer sur la conduite à tenir pour ne pas froisser ma belle. Dehors les voisins semblaient regarder un match de foot avec des amis et malgré la véranda fermée, j'arrivais presque à suivre les commentaires au milieu de leurs beuglements. J'avais presque envie de les rejoindre, de dire bonjour, de prendre un bout de pizza et une petite bière puis de m’asseoir parmi eux. Un gars sortit précipitamment pour aller uriner sur la barrière à deux mètres de mes pieds quand une grosse clameur indiqua que le PSG venait de marquer un but. Comme je déteste le PSG je préférais retourner au milieu de la plaisance quand Philippe se précipita sur moi:

«-Alors tu l'as trouvé comment la vidéo?

-..................» (silence)

 

 

Coïncidence ou pas c'est en lisant l'encart «le piéton» dans le journal sud ouest du 7 février que ma colère contenue deux semaines auparavant dans cette soirée allait pouvoir enfin s'exprimer dans mon billet. La veille le gestionnaire de la réserve naturelle du banc d'Arguin pestait contre les kitesurfeurs qui naviguent trop prés du banc et qui auraient fait fuir les oiseaux. C'est une remarque tout à fait justifiée car cette zone est interdite par décret aux kite surf à moins de 300 mètres. C'est une zone de nidification et à cette époque, une zone de repos pour les oiseaux migrateurs qui en se posant sur un lieu dépourvu de prédateurs peuvent reprendre de l'énergie afin de poursuivre leur voyage. En voyant une aile de Kite , croyant à un vol de rapaces ils redécollent pour fuir momentanément avant de se reposer usant des calories inutilement. Je pense que même un enfant de cinq ans peut comprendre cette explication scientifique. Dans ce petit encart on peut lire que la présidente Anne Lise Volmer de l'association ADPPM ( Association de défense et de protection de Pyla sur Mer) a été outragé, offusqué par les propos du gestionnaire du banc d'Arguin.

«-Chiffres à l'appui, elle explique que les oiseaux sont déjà revenus et que le dérangement, s'il y a eu lieu, n'a été de courte durée.»

Cette dame met donc en doute le dérangement et que si les oiseaux se sont envolés c’était sûrement pour se dégourdir les ailes. A aucun moment elle revient sur l'interdiction de cette pratique sur cette zone pire, elle s'interroge même:

«Les kitesurfeurs étaient ils vraiment responsables de ce départ ou s'agissait il d'un pur hasard de conditions défavorables ce jour là.»

La dame a peut être raison...ou alors c'est sûrement le bon dieu qui fait fuir les oiseaux.

«La réserve nationale n'a pas le monopole de l'hivernage. Quand à l'affirmation que les oiseaux sont plus à l'abri du vent et des tempêtes, elle prête à rire à quiconque a jamais passé un après midi sur le banc d'Arguin»

La condescendance de cette dame est affligeante et ce serait presque celle ci qui pourrait prêter à rire. Tout d'abord je voudrais revenir sur cette association. L'ADPPM est constituée de membres habitant le Pyla sur Mer dont le but est de préserver et embellir leur cadre de vie. Il est bien de rappeler que cette ville ressemble à une station balnéaire de Neuilly sur Seine construite par la vieille bourgeoisie bordelaise qui de génération en génération perpétue à garder un patrimoine luxueux pour leur propre bien être mais qui ne supporte plus la gentrification par de nouveaux arrivants plus riches qu'eux qui veulent imposer des somptueuses maisons contemporaines sur des divisons parcellaires gâchant la vue et ne correspondant plus au style du patrimoine des maisons Gaume. Des petits soucis de quartiers quoi, comme partout ailleurs, le luxe en plus mais cette association ne prêche que pour sa paroisse tout en feignant de s'intéresser aux autres. L'ADPPM s'est constitué un important et puissant réseau dans l'oligarchie arcachonnaise dont l'asservissement permet entre autre, le réensablement de leur plage à coup de millions d'euros d'argent du contribuable pour que leurs petits enfants puissent encore faire des châteaux de sable en période estivale et à moindre frais préserve leur patrimoine de l'érosion. Elle semble considérer que le banc d'Arguin est une continuité de leur jardin et qu'il est bon de le faire découvrir à ses amis en bateau pour un apéro chic sur un banc de sable exceptionnel. Mais ce qui me gêne le plus est le fait que cette association est membre de gestion du Parc Naturel Marin en tant qu'association environnementale en lieu et place de réelles associations qui défendent la sauvegarde et la protection de la biodiversité tel que la CEBA et autres associations citoyennes qui se sont fait éjecter par le PNM pour éviter toutes dissidences dans les décisions prises. Quelque part, madame Anne Lise Vomer est donc responsable directement ou pas de la mise en place de ce décret. J'en arriverais à presque en rire tellement que cette hypocrisie la couvre de honte.

https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/la-teste-de-buch_33529/sur-le-banc-d-arguin-la-survie-d-oiseaux-migrateurs-menacee-par-des-kitesurfeurs_56754695.html

Décidément sur la même page du quotidien, coïncidence ou pas un article trois quart page sur Arcachon alimente ma colère. Le titre :

«Tourisme: 92 chambres d’hôtel bientôt construites»

Dans cet article on apprend que le quartier de la gare d'Arcachon va être refait par le groupe Pichet(Tiens tiens) en imposant sa marque «All suites» pour répondre aux tendances actuelles et coller aux évolutions des clients afin d'hybrider l'offre nécessaire à la ville. Un projet d’hôtel «trois étoiles+»(rires) permettant le coliving et tous les mots finissant par ing pour répondre à des besoins identifiés et bien sur les locaux seront invités à utiliser les lieux. Attention... c'est bien la mairie qui avait lancé cette consultation de projet à venir et abracadabra c'est le groupe Pichet qui a remporté cette consultation. Emballé c'est pesé, je vous rajoute le supplément c'est gratuit. Encore une fois, il serait bien de s'interroger sur la main mise du groupe Pichet sur le bassin d'Arcachon et la banalisation d'obtention des marchés par ce groupe. Si le patron a des attaches sur ce territoire, que sa société soit devenue un empire dans l'immobilier, que sa communication est finement rodée et efficace, il conviendrait aussi d'investiguer sur les feed back de ses réalisations pour se rendre compte que pas mal de zones d'ombres apparaissent dans ses produits censés faire rêver. Rien de plus simple en fouillant sur internet. Une nouvelle fois la Factory du bassin d'Arcachon se fourvoie dans le clientélisme entraînant une suspicion de vacances aux Maldives ou Seychelles tous frais compris pour certains intervenants. C'est simple il suffit de repérer le bronzage en hiver. Au ski, ce n'est pas le même mais des vacances gratos à Megève pourrait être aussi une autre éventualité.

Voilà c'est dit...j'en avais gros sur la patate.. et ce n'est pas une coïncidence. Comme disait je ne sais plus qui, une colère justifiée est une colère saine.

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03 février 2023

LA REVERENCE DU DANDY

nicolas cambon

La Factory du bassin d'Arcachon vient de perdre un éminent membre qui pendant des décennies a rendu de bons et loyaux services pour pérenniser cette institution. Avec son look d'éternel dandy à la Chamfort, il a profité pleinement du système avec intelligence pour mener à bien une carrière politique honorable. Pendant 35 ans aux commandes de sa mairie, Le Teich est devenue à ce jour sûrement la ville la plus charmante du bassin d'Arcachon. Pourtant elle ne paye pas de mine mais en regardant de plus prés elle a gardé un charme authentique et encore un soupçon d'esprit bassin qui manque cruellement aux communes alentour. Le Parc national ornithologique est un véritable écrin de nature servant de refuge aux oiseaux et les balades autour offrent un beau bol d'air frais. Au fil du temps il a su s'imposer à la Factory laissant de côté la pensée philosophique de Jean Jaurès pour nager dans des connivences droitières dont il tirera largement profit en se faisant subventionner des équipements qui embelliront l'espace de ses administrés par la réfection de la salle des fêtes Art déco à l'identique qui est une réussite et le pôle culturel Ekla. Pas mal pour une petite ville de 9000 âmes. En contre partie il a du servir de faire valoir pour être une caution morale aux décisions de l'oligarchie arcachonnaise. En mettant en place le Parc Naturel Marin, l'espoir enfin d'une prise de conscience sur la sauvegarde de la biodiversité du bassin d'Arcachon qui aurait pu et aurait dû prendre forme est tombée très vite comme un soufflet. La Factory voulait une main mise totale sur ce projet en plaçant des élus asservis aux postes essentiels et en écartant doucement toutes les organisations citoyennes environnementales qui n'étaient pas partisanes. Sa phrase «Le bassin d'Arcachon est moins pollué aujourd'hui qu'hier» en tant que président de cet instance avait quand même écorné sa légitimité et ébouriffé la conscience de ceux qui luttent pour la sauvegarde car si effectivement et heureusement beaucoup de travaux ont été effectués sur un réseau d'eaux usées obsolète, le déclin écologique du plan d'eau de ce territoire n'est pas le fruit du hasard ni du dérèglement climatique. Le bonhomme a cachetonné le mandat lui assurant 114 000 euros annuel d'indemnités tout en gardant une bonne image pour l'opinion publique et son sobriquet «La Pantoufle» dans mes satires résume assez bien le personnage. Ayant sûrement tous ses trimestres, sa sortie fut soignée méticuleusement avec plein de malice d'une promesse tenue, singeant un peu Jacinda Ardem la première ministre néo zélandaise (voir billet précédent) et ayant pris soin de choisir sa remplaçante pour la mairie( Karine Desmoulins une princesse aux dents longues qui apprend vite) et son remplaçant au Parc Naturel Marin «Pimpin» alias Cédric Pain le maire de Mios fraîchement intronisé par la Factory.

Monsieur François Déluga tire sa révérence tel un dandy en fin de nuit et finalement... cela lui va bien. Bon vent.

https://www.ladepechedubassin.fr/2023/01/30/au-teich-le-maire-francois-deluga-dit-stop-apres-34-ans-de-mandat/

 

 

La belle leçon de greenwashing:

J'aurais tellement voulu croire aux vœux du SIBA(syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon). C'était tellement beau..si beau presque trop parfait pour que mon esprit dérangé aille creuser le fond des choses pour voir le truc caché sous le tapis. Je ne peux pas m'en empêcher. Sous les sunlights du palais des congrès à Arcachon «Son Altesse sérénissime Crème antirides» alias Yves Foulon président et maire de la ville a usé de lyrisme pour bonimenter son fond de commerce:

«-En 60 ans d'existence, le SIBA est devenu le gardien du temple, le protecteur du bassin. Et sa mission principale de protection du milieu concerne bien l'eau, qu'il s'agisse du traitement des eaux usées, du pluvial ou de la surveillance et entretien du plan d'eau.»

Un bon stand upper aurait déclenché les rires gras dans l'assistance mais ce fut juste des applaudissements polis. Devant une telle hypocrisie je pense que j'aurais rigolé de bon cœur. La deuxième salve est venue de la directrice stratégie VEOLIA eau et climat. Déjà, associer «eau et climat» à VEOLIA est un oxymore. Cette multinationale a pour but de faire ruisseler l'argent des contribuables dans les poches de ses actionnaires. Paris vient de se séparer de ses services comme beaucoup d'autre mégapole dans le monde pour retourner en régie publique et les affaires de corruption et de scandales sanitaires pullulent dans tous les moteurs de recherches d'internet. L'eau est un bien commun universel et pas une marchandise. Quand je vois qu'il a fallu presque un an avant que la fuite d'eau dans ma rue soit réparée, je me pose des questions.

«-Le SIBA est un cas d'école dans sa gestion de l'eau.»

Faut il applaudir ou rigoler? Ensuite le président du syndicat mixte des ports du bassin d'Arcachon indique qu'il est un partenaire essentiel du SIBA sur le dragage des ports. Rien d'étonnant quand on voit la masse de boues qu'il faut évacuer à chaque dragage sachant que l'envasement reviendra encore plus vite l'année suivante. L'argent dépensé tombe dans un puits sans fond. C'est pour cette raison qu'il est urgent de les valoriser pour les revendre au BTP espérant un peu éponger la dette. Peut être serait il plus judicieux d'investir en priorité dans la recherche à savoir comment refaire pousser les zostères naines et sauvegarder les grandes zostères des chenaux pour stabiliser les vases. Le PNM s'en charge?! Je sais. Faut il applaudir ou rigoler ? J'arrête de rêver, je divague, je dis n'importe quoi. Pour conclure la directrice territoriale de GRDF à solliciter la production de gaz à partir du traitement des eaux usées dans une usine de méthanisation étant une autre innovation vertueuse. Je dis stop. Innovation si on veut, vertueuse loin de là. C'est même Nicolas Hulot qui avait eu cette idée lumineuse d'investir au plus vite dans les usines de méthanisation. Sur le papier, beaucoup de maires ont signé les yeux fermés. C'est vrai quoi, on prend toutes les merdes que l'on produit pour en faire un gaz naturel qui chauffera presque gratos les écoles et les foyers modestes et les déchets restants (digestats) serviront d'engrais aux agriculteurs. Alors pourquoi s'opposer à cette innovation?

Après quelques années d'utilisation en France et quelques décennies dans d'autres pays européens, le problème outre les nuisances odorantes qui dérangent le voisinage est que le stockage des merdes est tellement important à traiter que les usines ne savent plus ou les mettre sauf les laisser à l'air libre. Les profits de cette manne attisent aussi la cupidité humaine et des agriculteurs préfèrent parfois laisser leur maïs macérer dans une cuve pour le revendre à bon prix à l'usine du coin au lieu de s'en servir pour nourrir ses bêtes laissant le prix du maïs s'envoler par la spéculation et pénalisant ainsi ses autres collègues. La cupidité toujours, amène à négliger l'entretien de ces installations pour plus de rentabilité entraînant parfois de graves dérives sécuritaires. Le digestat qui contient de l'azote peut être effectivement un engrais naturel mais trop dilué par la pluie il peut aussi appauvrir les sols fertiles. Alors à qui profite le crime?

Cette soirée entre amis est une belle leçon de greenwashing inscrite dans les manuels de communication pour une propagande purement électoraliste. Enfin...c'est ce que je pense.

https://www.sudouest.fr/gironde/la-teste-de-buch/le-siba-fait-ses-voeux-autour-de-l-eau-13826662.php

 

31 janvier 2023

A MON HUMBLE AVIS

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Enfin le froid et les premiers flocons de neige. Cela fait plaisir car être presque en short au mois de janvier commençait à m'inquiéter légèrement. Pour autant il ne faut pas oublier que le dérèglement climatique est quand même en marche. Mon chat ronronne affalé devant mon poêle Godin qui gronde sa fureur et je lis mon hebdomadaire détendu dans mon fauteuil quand un article attire mon attention.

En préambule je voudrais dire que je n'ai absolument rien contre Nathalie Foulon qui est mise en lumière dans la dépêche du bassin n° 1389 du 19 janvier 2023 dans la rubrique «gens d'ici» par Fabienne Amozigh-Gay. Même si son homonyme avec le seigneur du coin «Son altesse sérénissime» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon me donne de l'urticaire, je lui souhaite que du bonheur. C'est plutôt le contenu de cet article qui dégoulinant d'empathie dérive sur un copinage d'une publicité non masquée et gratuite. A croire que grâce à cette dame,l'auteure du billet vient juste d'aménager dans sa nouvelle demeure.

Outre que la franchise soit citée plusieurs fois et apparaisse même sur la photo, on apprend que la dame vient d'ouvrir sa troisième agence immobilière et que le business roule plein pot.

«-Sans jamais se défaire de sa bonne humeur, cette femme est un rayon de soleil à elle toute seule. Même ses employées le confirment.»

J'imagine mal les employés dire le contraire.

-C'est sa nature et chaque matin elle sait pourquoi elle s'investit dans ce métier qu'elle a toujours rêvé de faire.

Moi aussi je sais pourquoi...

-Aider les gens tant dans leur bonheur que dans les moments les plus douloureux pour trouver une maison de leurs rêves ou se séparer d'une demeure remplie de souvenirs,c'est son job, mieux c'est sa vie. Je suis réparateur et créateur de projet de vie.

Mon dieu que c'est beau... c'est presque Mère Thérésa!!

-D'abord dans la banque, elle continue dans une école de notariat et poursuit un poste de responsabilité au SIBA.

Beau parcours déjà bien orienté, on sent bien que la dame a de l'ambition. Ce qui n'est pas un défaut.

-Les premières vagues de communication sur le bassin dans le métro de Paris, c'est elle. La mise en place de la valorisation du bassin quand tout était à faire en 1996, c'est elle aussi.

Je comprends mieux. Avec les millions d'euros d'argent public dilapidés sous la présidence généreuse de «Don Saluste» alias Michel Sammarcelli ancien maire de Lège Cap Ferret, elle a déclenché une frénésie amenant la flambée des prix de immobilier pour ensuite monter sa première agence et en regardant le constat aujourd'hui, je n'ai vraiment pas envie de lui dire merci ni bravo.

-Le toit c'est symbolique, c'est la protection, la sécurité.

Ben voyons, c'est vrai mais en disposant de 400 000 euros minimum si la chance est au rendez vous.

-Son nom est associé à sa personnalité franche, humaine et pétillante. De nature optimiste, elle ressent ce joli sentiment d'être invincible.

Là je n'en peux plus. Toute cette vaseline m'achève littéralement. Après on apprend qu'elle est fan de Véronique Sanson de Michel Polnareff et qu'elle aime chanter dans la vie. (Sûrement après avoir signer une vente) J'aurai quand même voulu savoir si elle se trémousse sur «Alexandrie, Alexandra» de Claude François.. je suis déçu...

Cet article pose un problème déontologique qui n'a pas sa place dans cet hebdomadaire et Fabienne Amozigh est tellement plus inspirée quand elle parle d'art et de culture...A mon humble avis.

 

Autre article qui a attiré mon attention:

Parc Naturel Marin:Une commission Zostères pour sensibiliser le public.

Ceux qui me lisent savent à quel point la lutte contre la disparition des herbiers est un combat que je mène depuis des lustres. C'est assez triste de savoir qu'à ce jour, la plupart des habitants de ce territoire ne connaissent même pas le mot Zostère ni le rôle essentiel des herbiers sur le plan d'eau. Logique les zostères naines ont pratiquement disparu au nord bassin pendant que les grandes zostères agonisent dans les chenaux du sud bassin. Je connais des gens installés depuis plus de vingt ans qui ne se sont jamais baignés dans leur plage de villégiature car l'eau y est trop trouble et qu'ils ont la piscine dans le jardin. Le bassin n'est idyllique que pour foncer avec leur 250 cv sur le banc d'Arguin ou vers les cabanes tchanquées. La vie sous la coque de leur bateau...ils n'en ont rien à foutre.

-Cette instance vise à réfléchir à la manière dont on peut porter à la connaissance du grand public le rôle des zostères, de manière à attirer aussi son attention sur le risque qu'il y aurait de les voir disparaître.

Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour qu'une commission prenne enfin ce sujet au sérieux. Cette instance veut créer une boite à outils avec des représentants scientifiques, des associations et des citoyens pour y remédier. Pourquoi pas...je veux bien sauf si les scientifiques ne soient pas pilotés par les instances politiques, que les associations représentées soient indépendantes et non partisanes tout comme les citoyens lambdas. La sensibilisation des jeunes en classe...oui là aussi pourquoi pas, en entrant dans l'oreille elle pourra toucher la conscience écologique de l'enfant mais s'enfuira aussi vite par l'autre oreille. De leur boite à outils, des idées sont sorties comme le lapin dans le chapeau du magicien.

-Les échanges ont été riches. L'usage des peintures antifouling, utilisées pour nettoyer la coque des bateaux, a été une nouvelle fois largement débattu, en raison de leur impact sur le milieu marin. Certains participants souhaitant les réduire, voir les interdire, lui préférant un carénage à la main.

Encore une fois, lire des choses pareilles m'attristent un peu car ce n'est qu'en Janvier 2023 que cette commission reconnaît que les peintures anti fouling ont un impact sur le milieu marin,ayant même trouvé une solution avec le carénage à la main. Alors, qu'est ce l'on attend pour le mettre en place définitivement en interdisant toute peinture toxique sous les coques de bateaux. Cela ne me paraît pas trop difficile, il suffit de convaincre seulement tous les marchands de bateaux. D'autres idées sont sortis de la boite comme:

«la mise en place d'une opération Pavillon vert à destination des plaisanciers visant à valoriser les écogestes. L'organisation d'un festival des zostères à l'instar du festival de la bernache»

Sans mettre tous les plaisanciers dans le même panier, cette opération me fait doucement rigoler car la seule préoccupation des associations de plaisanciers est de pouvoir poser son cul librement sur une réserve naturelle pour y planter son parasol. Pour le festival?... Pourquoi pas, après avoir essayé d'accuser les bernaches pour la disparition des Zostères en engageant une étude sur trois années payée quelques millions d'euros d'argent public pour finalement les blanchir définitivement mais qui reste quand même une rumeur pour encore beaucoup de personne. Pourquoi pas le festival du bigorneau ou le festival du crabe vert...

En 2011 j'avais écrit:

«la dépêche du bassin» du 24 au 31 novembre 2011.

Disparition de la flore: Non les bernaches ne nuisent pas au bassin.

Pendant trois ans, trois chercheurs à plein temps financés par l'Europe, les conseils généraux, régionaux et le SIBA (tiens tiens) ont planché sérieusement pour pondre un dossier de 195 pages qui innocente la bernache.

En 15 ans, j'ai observé la régression des herbiers mais pas une seule fois je n'ai pensé que les bernaches étaient responsables. Non, cette idée ne m'a jamais traversé l'esprit. Comment peut on incriminer un oiseau migrateur qui depuis la nuit des temps revient sur le bassin d'Arcachon? Il aurait été plus judicieux de s'interroger d'abord sur les traces de pesticides et sur l'impact de l'explosion démographique, sur le Wharf ,les déchets toxiques enfouis et les rejets de l'usine Smurfitt. Depuis longtemps je suis contre l'utilisation d'anti fouling pour les coques de navires. J'ai toujours pensé que pour un si cours usage de plaisance, on pourrait remplacé l'Irgarol par un bon coup de Karcher en fin de saison. Pourquoi ne pas essayer? Accuser le réchauffement climatique sera une nouvelle perte de temps. Les coupables sont devant nos yeux et combien faudra-t-il d' années supplémentaires à admettre cette vérité?

Il est très difficile de sensibiliser les gens car le système en place emprisonne le raisonnement par l'illusion du bien être.

Alors désormais il faudrait cesser de réfléchir et se mettre à agir urgemment... A mon humble avis.

Capture

pétition lancée en 2011

Comme jadis j'avais mis en lumière l'ancien président de l'Uruguay José Mujica,

https://www.francetvinfo.fr/monde/portrait-qui-est-jose-mujica-dit-pepe-ex-president-uruguayen_2906603.html

http://www.lecridelabernache.com/archives/2012/12/14/25919977.html

je voudrais revenir sur la démission surprise de la première ministre de Nouvelle Zélande Jacinda Ardem et son discours que tous les dirigeants devrait apprendre à méditer mérite d'être mis en lumière...A mon humble avis.

«Aujourd’hui, j’ai deux annonces importantes à faire. La première concerne la date des élections. […] Les élections générales de 2023 se tiendront le samedi 14 octobre. […] L’examen de la date au cours de l’été et l’imminence des élections et du nouveau mandat politique m’ont également donné le temps de réfléchir. J’entame maintenant ma sixième année de mandat. Et pour chacune de ces années, j’ai donné mon maximum. Je pense que diriger un pays est le poste le plus privilégié que l’on puisse avoir, mais aussi l’un des plus difficiles. Vous ne pouvez et ne devez pas le faire si vous n’avez pas un réservoir d’énergie plein, plus un peu de réserve pour les défis inattendus. Cet été, j’avais espéré trouver un moyen de me préparer à une autre année […] Je n’ai pas réussi à le faire. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui que je ne me représenterai pas aux élections et que mon mandat de Premier ministre prendra fin au plus tard le 7 février. Ces cinq années et demie ont été les plus satisfaisantes de ma vie. Mais il y a eu aussi des défis à relever. Dans le cadre d’un programme politique axé sur le logement, la pauvreté des enfants et le changement climatique, nous avons été confrontés à un événement terroriste national(attentat dans deux mosquées à Christchurch faisant 45 morts), à une pandémie mondiale et à une crise économique.Les décisions qui ont dû être prises ont été lourdes. Mais je ne pars pas parce que c’était difficile. Si cela avait été le cas, je serais probablement partie deux mois après le début du poste ! Je pars parce qu’un rôle aussi privilégié s’accompagne de responsabilités – la responsabilité de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger, et aussi, quand vous ne l’êtes pas. Je sais ce que ce travail exige et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour le faire honnêtement. C’est aussi simple que cela. Mais je sais qu’il y a d’autres personnes autour de moi qui ont cette énergie. Nous avons accompli énormément de choses au cours des cinq dernières années. Et j’en suis très fière. En matière de changement climatique, nous sommes dans une position fondamentalement différente de celle où nous étions, avec des objectifs ambitieux et un plan pour les atteindre. Nous avons inversé les statistiques de la pauvreté infantile et procédé aux augmentations les plus significatives de l’aide sociale et du parc de logements publics que nous ayons connues depuis plusieurs décennies. Nous avons facilité l’accès à l’éducation et à la formation, amélioré les salaires et les conditions de travail des travailleurs, tout en nous orientant vers une économie à hauts salaires et à hautes qualifications.

«Nous avons travaillé dur pour progresser sur les questions relatives à notre identité nationale, et je pense que l’enseignement de l’histoire dans les écoles et la célébration de notre propre fête nationale autochtone feront la différence dans les années à venir. Et nous avons fait cela tout en répondant à certaines des plus grandes menaces pour la santé et le bien-être économique de notre nation depuis la Seconde Guerre mondiale.L’équipe qui a accompli tout cela est incroyablement bien placée pour se présenter aux prochaines élections. En fait, je ne pars pas parce que je crois que nous ne pouvons pas gagner les élections, mais parce que je crois que nous le pouvons et que nous le ferons. Et que nous avons besoin de nouvelles épaules pour relever ce défi. Après six années de grands défis, je reste humaine. Les dirigeants politiques sont humains. Nous donnons tout ce que nous pouvons, aussi longtemps que nous le pouvons et puis c’est le moment [de partir]. Et pour moi, c’est le moment.

J’ai l’intention de rester députée jusqu’en avril. […] Au-delà de ça, je n’ai pas de plan. Pas de prochaines étapes. Tout ce que je sais, c’est que quoi que je fasse, j’essaierai de trouver les moyens de continuer à travailler pour la Nouvelle-Zélande et que j’ai hâte de passer à nouveau du temps avec ma famille […] Et donc à Neve je dis : “maman a hâte d’être là quand tu commenceras l’école cette année.” Et à Clarke : “Marions-nous, enfin !” […] Pour ma part, je voudrais terminer par un simple merci aux Néo-Zélandais qui m’ont donné l’occasion de servir et d’assumer ce qui a été et sera toujours le plus grand rôle de ma vie. J’espère qu’en retour, je laisserai derrière moi la conviction que l’on peut être gentil, mais fort. Empathique, mais décisif. Optimiste, mais concentré. Que vous pouvez être votre propre leader – un qui sait quand il est temps de partir.

 

ja