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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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11 juin 2011

TOUT VA TROP VITE

Le ministre rentre chez lui après une dure journée à débattre sur le sort de deux tunisiens pris en flagrant délit de vol à l’étalage de deux pommes et d’une barquette de fraise. Au bout de quelques heures de réflexion il décida enfin , de les expulser avec le premier charter du lendemain.

 A Dagobil au Kosovo , Ardi attend patiemment le monsieur qui doit l’emmener loin d’ici pour que là bas il puisse aller mieux. Ses parents ont vendu la maison, le chien et la maison du chien pour qu’ils puissent accompagner Ardi en France pour aller le faire soigner.

Le téléphone sonne dans la limousine. « Moumoune » apparait sur l’écran. le ministre fait la moue mais décroche quand même.
_ Claude chéri, dépêches toi de renter je crois que Pépita nous refait sa petite crise existentialiste.
_ Mais tu sais bien qu’elle ne supporte plus les croquettes de chez Fauchon.
- Non chéri, je crois bien que cette fois, c’est sérieux. Il faut absolument que tu me trouves le meilleur des vétérinaires.
_ Il est 21 heures, je ne vais trouver personne à cette heure ci.
_ Débrouilles toi, tu es ministre et ramènes moi un putain de véto car ma petite Pépita est en train d’agoniser et je ne sais plus quoi faire.

La famille Vrenezi arrive enfin à Metz ou une équipe médicale prend en charge aussitôt Ardi. Il est très atteint d’une encéphalopathie dégénérative fatale. Donc il va bientôt mourir, c’est irréversible. Mais peu à peu, grâce aux traitements, il fait des progrès. Il commence à marcher quelques heures par jour. Il communique plus fréquemment. Il sourit. Les progrès sont considérables.

L’assistant de monsieur Guéant ramène le vétérinaire de garde au domicile du ministre. En le voyant madame tire un peu la gueule mais elle lui tend quand même sa Pépita.
- Bonjour madame je me présente. Moslav Kilic. Je vois que votre Yorkshire ne se porte pas du tout bien.
- Je crois bien qu’elle nous fait une petite déprime. Juste avant le début de l’été. Ce n’est pas la première fois qu’elle nous fait le coup.

La police débarque dans le petit hôtel pour embarquer les parents sans ménagement puis elle file vers l’hôpital pour récupérer Ardi au plus vite, afin de pouvoir les ré expédier dans leur pays d’origine. Ordre de la haut. On renvoie tout le monde à la case départ.

Moslav enfonce deux doigts dans le trou du cul de Pépita. Cette dernière se met à aboyer férocement. Elle ne tient plus en place, frétille comme un gardon sous les cris hystériques de sa maîtresse avant de tomber en syncope sur le tapis persan.

La famille Vrenezi est de retour à Dagobil ou elle loge chez  la famille en attendant que le père retrouve du travail. Ardi est dans son fauteuil roulant comme un légume sur un étalage. Il ne communique plus, il ne marche plus. La république française leur a dit que les médecins kosovars peuvent s’occuper de lui, que même Bernard Kouchner assurerait son traitement pour quelques mois sauf que le traitement coute 300 euros par mois et que le père arrive à peine à gagner 200 euros.

La femme du ministre n’arrête plus de hurler. Elle se jette sur Pépita en pleurant.
- Je n’ai rien pu faire madame, la nourriture de chez Fauchon était trop riche pour Pépita Si vous voulez j’ai un ami qui peut vous avoir un Chiwawa pas cher.
Devant un tel raffut, Le ministre attrape le vétérinaire par le col:
- Montrez moi vos papiers d’identité.

Ardi faute de soin est en train de mourir lentement  dans son fauteuil roulant sur un tapis persan. Des pétitions circulent pour que Ardi revienne ce faire soigner en France afin de partir en paix avec  dignité.

Le-Jeune-Kosovar-Ardi-Vrenezi-01

 

http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique665.html

http://blogardy.over-blog.com/ext/http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/010611/nous-exigeons-le-retour-dardi-vrenezi

Pépita a été empaillé et trône désormais sur la cheminée du salon.

 

 

 

J'étais en train d'écrire un papier sur Luc Ferry mais voilà que monsieur François Morel me grille la politesse. Devant tant de talent je ne peux que m'incliner puis je n'ai rien à ajouter.

 




 

 

 

Le dessin de Cabu dans le canard enchainé résume bien le billet de la semaine dernière

pour que le français se bouge, il faut qu'il est vraiment les deux pieds dans la merde.

cabu



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