Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE CRI DE LA BERNACHE
LE CRI DE LA BERNACHE
Publicité
Newsletter
LE CRI DE LA BERNACHE
Archives
28 décembre 2010

DERNIERES IMPRESSIONS

« Les choses les plus précieuses sont plus légères que l’air.

Tout est parti en revoyant un film de 1995, « Smoke » de Wayne Wang avec William Hurt et Harvey Keitel d’après une nouvelle de Paul Auster. Ce film raconte les destins de gens qui s’entrecroisent autour d’un bureau de tabac dans Brooklyn. Auggie le patron sympathise avec un écrivain en manque d’inspiration suite à l’assassinat de sa femme. Tout les jours, à la même heure, depuis des années avec son Canon AE1  il prend une photographie à l’angle de la rue qui paradoxalement n’est jamais la même car la lumière diffère avec les saisons et les gens ne sont jamais les mêmes. Ce même appareil photo a longtemps accompagné ma vie. Complice et témoin de mon existence, il trône sur ma bibliothèque comme une vieille relique dont je ne veux pas me séparer. Je peux encore entendre le mécanisme s’enclencher. Clic clac. Quand je monte à Paris, j’en profite pour flâner dans cette ville que j’adore pour voir comment les choses évoluent, sentir le pouls. L’espace d’une seconde j’essaye de retrouver un cliché de Cartier Bresson ou de Doisneau qui se serait égaré. Il faut d’abord s’accorder au rythme plus rapide pour prendre ses marques. L’anonymat règne toujours en maître sur les trottoirs ou dans le métro et les regards ne se croisent jamais plus d’une seconde. Les smart phone et tutti quanti prolifèrent dans les mains accompagnés des journaux gratuits. Dans la rue une femme tire son gamin qui rechigne pour entrer dans une boutique. Le gamin me regarde fixement puis me sourit. Clic clac. Un balayeur black avec l’uniforme fluorescent trop grand, mégot aux lèvres balaie délicatement autour d’un clochard ivre mort sur le macadam. Clic Clac. Dans un petit bistrot de quartier remplis d’immigrés jouant de vive voix au PMU, le patron chinois prend ma commande avec le sourire. Clic Clac. Il neige fort sur L’avenue Montaigne. En passant devant le Plaza Athénée je coupe le passage au portier qui avec son grand parapluie accompagne à la grosse berline noire, un couple quinqua au look bien riche veste Armani, chaussures à 3 smic minimum pour Monsieur et pacotilles made in Place Vendôme sur fourrure sans polyester pour madame. Il m’adresse un regard dur me faisant signe de dégager. Je relève la tête, fixe le portier  puis lance un clin d’oeil à la dame. Clic Clac. Dans un bazar Pakistanais de Clichy mon gamin prend une tour Eiffel souvenir moins cher que sur les champs Elysée.
« Elle est magique ta boutique » 
Le patron part dans un fou rire interminable. Clic Clac. Au musée Louvre , dont je raffole car j’ai toujours l’impression de feuilleter l’encyclopédie de mes parents quand j’étais enfant, un charter Brésilien débarque au milieu du Carrousel. Une canette de Coca glisse des mains d’une gamine .Sa mère tente de la rattraper mais la cannette va s’exploser sur le carrelage. Clic clac. Le père hurle en portugais en levant les mains au ciel. Clic Clac.   En regardant la façade illuminée du Fouquets ,  une ombre féminine traverse une fenêtre au deuxième étage. Dommage mais la pellicule est finie.

A la fin du film, Auggie raconte à Paul l’écrivain un vrai conte de Noel en expliquant comment il a eu son appareil photo:

En surfant sur internet, j’ai découvert un blog de photographie intéressant sur le bassin d’Arcachon et ailleurs . Marion.B propose un regard  insolite sur certains de ses clichés qui mérite le coup d’œil même si parfois un manque de rigueur apparaît dans son travail. Mérite un petit détour quand même.  http://ducoteduteich2.wordpress.com/

untitled

Un petit mot sur la deuxième édition de la fête des cabanes à Andernos les bains. J’attendais le retour des commentaires pour pouvoir vous donnez mon analyse. Incontestablement la réussite est totale. Pour la deuxième fois le temps un peu frisquet a permis de flâner dans les allées envahies par une foule gigantesque venue grâce au marketing promotionnel. Cependant, avoir une poussette ou des enfants en bas âge est une expédition périlleuse.( Dans pratiquement toutes les fêtes estivales landaises ou basquaises, il y a une journée pour les enfants) Le concept de cette manifestation est excellent mais je pense qu’il va vite falloir trouver des solutions à certains petits défauts qui prennent de l’ampleur. Une amie travaillant aux urgences d’Arès me signalait un nombre grandissant de petits bobos éthyliques. Il y a eu beaucoup plus de bagarres de pochtrons et vers vingt heures on croisait pas mal d’adolescent ayant pris leur première biture. Certains vignerons ont trouvé un bon filon en revendant des bouteilles à 5 euros. Quelques cabanes avaient un peu trop anticipé la manifestation en balançant au coup de feu sur la plancha, des calamars surgelés à peine cuits puis distribuant quelques verrines encore congelées. Je pense qu’avec un peu de recul et une bonne réflexion , la troisième édition devrait pouvoir être encore plus belle. Attention cependant à ne pas être trop gourmand et se reposer sur ses lauriers car le dérapage n’est vraiment pas très loin. Que la fête continue….

Si vous pouvez rire de tout, je vous conseille « We are 4 lions » Ce film documentaire britannique est une satire de la politique et du terrorisme. Parfois, on ne sait pas si on doit en rire, c’est déroutant, stupide mais terriblement hilarant à mon goût. Ce film fait bien sûr polémique outre atlantique mais trouve quand même son public. 

Pour finir l'année en beauté, recevez mes meilleurs voeux.

bassin_21

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité