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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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8 janvier 2011

LES VOEUX, NOUS VOULONS...

Cette seconde que l’on voit si fugace d’un sépia sur un papier argentique
Une enfance qui part sans traces laissant un souvenir authentique

DSC03012

Rebondir sur les ondules d’une mer apaisée par les derniers rayons
Pour que les aiguilles de la pendule achèvent le rêve que nous ayons.

Un deux trois quatre cinq six sept secondes de bonheur...

Cinq quatre trois deux un zéro, bonne année!! Les bouchons de champagne valsent dans la pièce. J’embrasse tendrement ma femme en lui soufflant un mot doux à l’oreille. Les coupes s’entrechoquent sans se croiser et les yeux dans les yeux, les gens se souhaitent plein de bonnes choses. On trinque à cette nouvelle année, pleine de promesses. La joie et les rires fusent en vrac amplifiés par les breuvages absorbés. Puis tout s’arrête. La maîtresse de maison se jette sur l’ordinateur pour consulter face book, elle envoie des tweets en même temps tandis que son mari envoie des sms groupés avec son i phone. Une fille s’attaque à son blackberry et un vieux célibataire s’acharne sur son Smartphone. Une frénésie surréaliste baigne dans le salon quand un concert de sonnerie explose comme un feu d’artifice. Tout le monde trépigne en lisant les réponses à leurs envois. J’avale d’un coup ma coupe pour me resservir aussi sec et pioche un toast de saumon fumé qui traîne puis j’invite ma femme à danser sur le dernier Gotan project:

« -Excusez nous, nous n’avons pas de portable. »

Les vœux de notre cher président Nicolas Sarkozy ont bien été résumé par le dessinateur Lefred Thouron dans le canard enchaîné.

voeaux

Pour les vœux du maire d’Andernos les bains, monsieur Pérusat, je préfère les oublier en ayant je dois vous l’avouer, une énorme crainte dans le ventre. Alors je préfère détourner  la lettre d’Emile Zola "j’accuse" pour traduire le fond de mes pensées:

"Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour, d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?
Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les cœurs. Vous apparaissez rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique des cabanes en fête , et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de vos projets, qui couronnera votre travail, de fausses vérités .. Mais quelle tache de boue sur votre nom -- j'allais dire sur votre règne -- que cette abominable affaire du Coulin ! Un conseil de l’état vient, par ordre, d'oser ignorer l‘irresponsabilité, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice. Et c'est fini, Andernos a sur la joue cette souillure, l'histoire écrira que c'est sous votre mandat qu'un tel crime  a pu être commis.
Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l'innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis.
Et c'est à vous, monsieur le Maire, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d'honnête homme Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l'ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n'est à vous, le premier magistrat d’Andernos ?
Telle est donc la simple vérité, monsieur le maire, et elle est effroyable, elle restera pour votre présidence une souillure. Je me doute bien que vous avez tous les pouvoirs en cette affaire et que vous êtes le prisonnier de votre entourage. Vous n'en avez pas moins un devoir d'homme, auquel vous songerez, et que vous remplirez. Ce n'est pas, d'ailleurs, que je désespère le moins du monde du triomphe. Je le répète avec une certitude plus véhémente : la vérité est en marche, et rien ne l'arrêtera. C'est d'aujourd'hui seulement que l'affaire commence, puisque aujourd'hui seulement les positions sont nettes : d'une part, les coupables qui ne veulent pas que la lumière se fasse ; de l'autre, les justiciers qui donneront leur vie pour qu'elle soit faite. Quand on enferme la vérité sous terre, elle s'y amasse, elle y prend une force telle d'explosion, que le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l'on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres.
Mais cette lettre est longue, monsieur Pérusat, et il est temps de conclure.
J'accuse le conseil municipal d'avoir été les ouvriers diaboliques de l'erreur en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu votre œuvre néfaste, depuis des ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J'accuse les autorités de l’état de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités .
J'accuse les experts que vous avez engagé d'avoir fait une enquête scélérate, j'entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J'accuse les trois experts , d'avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement.

En portant ces accusations, je n'ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c'est volontairement que je m'expose.
Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen révolutionnaire pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice.
Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et que l'enquête ait lieu au grand jour !
J'attends.
Veuillez agréer, monsieur Pérusat, l'assurance de mon profond respect.
ÉMILE dit la BERNACHE

Par contre, je vous avais signalé dans mon papier du 28 novembre l’ouvrage de Stéphane Hessel « indignez vous » en disant qu’il avait de la lumière dans les yeux. Aujourd’hui il a vendu plus de 800000 exemplaires de son ouvrage. Pour 3 euros, ce manifeste se lit avec délectation. Alors je préfère écouter ce vieux bonhomme de 93 ans nous souhaiter ses vœux pour 2011:

best wishes for everybody

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