IL EST L'OR MONSEIGNOR...
Sur le bassin d'Arcachon, l'heure est à l'attente. Les tiroirs caisse sont lustrés, les rues sont propres et de nouvelles caméras sont fraîchement installés à Arcachon pour assurer des vacances inoubliables aux hordes de touristes à venir. Pour la sécurité de son peuple dans sa cité ou la bourgeoisie ronronne paisiblement et pour prévenir de possibles invasions de migrants assoiffés de sang et de racailles banlieusardes accrocs au polo Lacoste, son «Altesse Sérénissime crème antirides» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon devrait sûrement installer des caméras à reconnaissance faciale. Autant vous dire que si jamais je fous les pieds sur son front de mer, dans les minutes qui suivent j'aurais deux agents de la police municipale qui me mettront en joue quand leur écran affichera:
« la bernache dissident notoire de son Altesse Sérénissime, sur liste noire, persona non grata en Arcachonie. L'un dira à l'autre:
« s'il bouge... shoot le.»
Bien avant sa première élection, j'avais écrit que notre «Mignon Manu premier» alias Emmanuel Macron président de la République française serait le jumeau intelligent et cultivé de Donald Trump pouvant mettre tout en œuvre pour imposer une politique similaire. Le drame de la mort de Nahel montre implacablement, lamentablement et minablement la mise en place et les effets à court terme de sa politique. Ce devait être les cent jours d'apaisement après les manifestations contre la réforme des retraites mais les émeutes sont devenues le volcan en éruption de ses ambitions de moins en moins acceptées par les couches populaires et avec l'approche des jeux olympiques l'année prochaine ou un pognon de dingue est englouti pour magnifier une France sensée représenter l'apogée de son règne, il va devoir sérieusement songer à changer son fusil d'épaule pour éviter un fiasco que le chaos pourrait imposer. Une dissolution de l'Assemblée nationale serait une sortie de secours honorable ou aura t'il les épaules assez larges pour prendre le risque de continuer sa politique comme si de rien n'était ? Si le feux va s'éteindre, désormais l'étincelle ne sera jamais loin.
Mais pas d'inquiétude amis touristes et vacanciers, toutes les villes et stations balnéaires de ce territoire mettront tout en œuvre pour vous rendre heureux. Vous pouvez chasser votre anxiété en faisant des pas de danse sur une mazurka du groupe folklorique lous pignots tous les lundis à Andernos-les-Bains, vous aurez toute l'oisiveté de vous soulager de toutes envies pressantes entre deux voitures( voir billet précédent), de laisser vos poches McDo et bouteilles de rosé vides sur le sable, de filer à grande vitesse sur le plan d'eau en faisant coucou aux forces de l'ordre. Je sais bien que je pousse le trait, que j'exagère mais la réalité est souvent plus indécente que mon esprit torturé. Les élus de la Factory du bassin d'Arcachon vont vous offrir du lâcher prise, disons plutôt vous vendre un produit touristique répondant aux attentes des consommateurs tout en relayant la culture et l'identité d'une région vers un folklore désuet aux allures faussement charmantes pour que vous repartiez le cœur léger mais les poches vides. Le sur tourisme dont tous les médias parlent existe ici aussi et il est délicieux d'entendre la directrice du syndicat de la dune du Pilat Maria De Vos dire:
«La dune du Pilat n'est pas un site surfréquenté, mais qui connaît des pics de fréquentation (17000 personnes par jour en août)»
Magnifique et délicieuse hypocrisie n'est ce pas ? Tout comme le patron de Pyla Camping Stéphane Carella avec :
«Nous n'avons eu aucun passe droit. En revanche grâce à l'action du président, à la volonté appuyée du maire Patrick Davet et au jeu d'influence des campings pylatais, les établissements ont pu bénéficier de démarches accélérées. »
Quelle splendide phrase, trois antagonismes pour justifier sa pensée mais hélas ces privilèges accordés sont bien la définition du passé droit. Les propriétaires des cabanes qui ont brûlé dans l'incendie n'ont eu aucun droit pour reconstruire, disposant d'un refus accéléré par ces mêmes instances malgré la demande de reconstruction par l'ensemble des propriétaires forestiers.
Mais c'est à «Pluto» alias Patrick Davet le maire de La Teste de Buch qui atteint de macronite aiguë au point d'appeler sa femme Brigitte que je décerne le grand prix de l'humour avec:
«On fait tout sauf du béton, on va créer du vivant en gardant des arbres et de la biodiversité. La qualité est notre marque de fabrique. Aux promoteurs je leurs dis que l'on ne vient pas chez nous pour faire l'oseille.
Il aurait même pu rajouté: «Même mon ami Patrice Pichet pourrait vous le certifier.»
La «Queen gujanaise la Baleine» alias Marie Hélène des Esgaulx la maire de Gujan Mestras aurait pu remporter le prix avec:
«Nous allons maîtriser la consommation foncière et aboutir à l'objectif zéro artificialisation.»
Venant d'une dame qui a déjà été récompensée par trois truelles d'or et deux tronçonneuses d'or, permettez moi de sourire un peu. Elle ne s'est même pas présentée pour la traditionnelle régate des maires du bassin d'Arcachon sur des pinasses à voile car la Landaise n'a pas le pied marin et son adjoint «Flipper le grand dadais» alias Xavier Paris en avait marre de prendre barre de la voile dans la tronche à chaque virement de bord. Une course ou son Altesse sérénissime est pratiquement toujours proclamé vainqueur au point de le surnommer le Lance Armstrong de la régate. C'est en toute dilettante qu'il est monté à bord de la pinasse Saint-Ferdinand avec sa glacière et ses tongs confortablement installé en sirotant un mojito bien givré et en balançant du son de Shakira sur une grosse enceinte connectée. Voyant son grand rival Ferretcapien «le Dentiste» alias Philippe de Gonneville le maire de Lège-Cap-Ferret se rapprocher rageusement, il demanda à son équipage de mettre en marche la petite hélice high-tech discrètement camouflée sous la coque. Les édiles asservis au seigneur freinaient leur embarcation et rigolaient gaiement en voyant le «Béguey petit coq gascon» alias Bruno Lafon le maire de facture Biganos qui ne ménageait pas ses efforts en usant toutes les stratégies navales pour combler son retard sauf qu' il n'a toujours pas compris la supercherie. Pour la première fois un équipage féminin participait à la régate et Son Altesse aurait pu avoir l'élégance de le laisser gagner, cela aurait été chouette mais l'indifférence étant la plus belle marque de mépris, il préféra savourer sa victoire.
Allez on ferme... bonnes vacances à tous.