LA PITCHOULI
La Queen gujanaise dit «la baleine» alias Marie-Hélène des Esgaulx maire de Gujan Mestars se prépare pour les fêtes du port. Devant son miroir, cymbales dans les mains elle entonne de vive voix sa chanson favorite:
«-Ma mère m'a donné la permission de minuit
-Bling bling
-Pour aller me soûler la gueule à la Pitchouli
-Bling bling.»
Elle fait une pause pour se gargariser de Ricard afin de se remettre en forme avant d'affronter la bandas basquaise qu'elle avait séché lors des dernières fêtes. Même si ce n'est pas sa boisson de prédilection, le troisième ligne Bayonnais qui s'était écroulé à ses pieds voudra sûrement avoir sa revanche.
«-La Pitchouli bling bling... la Pitchouli bling bling
Le rendez vous de nos dimanche après midi...Bling bling.
Monsieur Bonsens apparaît derrière son dos.
«-Mais qui êtes vous petit malotru et qu'est ce que vous foutez ici? Qui vous a donné le droit de m'importuner? Vous savez que je peux vous faire empaler sur le champ ou vous envoyer un contrôle fiscal qui vous fera pleurer votre mère.
-Tout doux.. tout doux.. calmos ma bonne dame. C'est qu'elle pourrait presque me mordre la diablesse..
-Dis donc, comment oses tu me parler ainsi. Nous n'avons pas élevé les cochons ensemble. Tu as affaire à une reine à qui tu dois allégeance et soumission.
-Arrêtes donc ton discours pour tes ouailles. Je suis monsieur Bonsens et je suis ici pour remettre un peu d'ordre à ta conscience.
-Pour qui te prends tu, trou du cul? Tu crois que tu peux arriver à me contredire. Tous ceux qui ont osé, me lèchent désormais les pieds.
-Ton âme est tellement rongée par la cupidité et par l'ardeur de ton avidité effrénée, que je suis là pour te remettre dans le droit chemin. Je suis dans ta tête.
-J'en ai rien à foutre de ta philosophie à deux balles. C'est les fêtes du port et les gens de mon royaume ont envie de lâcher la goupille pour oublier leur misérable quotidien. C'est une tradition et la tradition doit perdurer. Les touristes sont heureux de se mélanger avec les indigènes pour aller chercher l'ivresse dans la beuverie au son des bandas, renflouant les caisses de la ville et laissant un souvenir impérissable à leur mémoire pour qu'ils reviennent. T'as rien compris au business.
-Ton analyse est certes respectable mais dans une configuration normale. Je te rappelle quand même que des pompiers, des volontaires continuent à combattre de monstrueux incendies dans ton voisinage et si devant les caméras tu n'es pas là dernière à vanter leur bravoure et leur courage, tu organises ta fiesta à la lisière d'une forêt jurant haut et fort que les précautions maximales seront prises pour assurer la sécurité des festeyres., Ce que je veux bien croire, mais ne vaudrait t'il pas mieux voir un festayre aviné uriné sur un bateau du port de Larros en jetant son mégot dans le bassin, qu'au milieu des fougères qui entourent le lac?
-T'es vraiment un triste sire. Ici c'est moi qui commande et je veux que la fête soit belle, je veux chanter, boire et diriger un Paquito endiablé et toi tu viens pour me saper le moral.
-Non, je viens juste essayer d'apporter du bon sens à ta conscience. Tout comme vouloir réclamer une exonération d'impôts à notre cher mignon président pour compenser les pertes du chiffre d'affaires de tes commerçants,sans attendre que la saison soit finie et en comparant la situation à celle de Saint Barth lors de la tempête Irma. Il est vrai que le goudron du doublement de la voie rapide et le Fiasco des trois piscines trouées ont sérieusement entamé la caisse de la COBAS. Imagines tu, une seule seconde ce que des vents soufflant à près de 350 kms/heure pendant plusieurs heures auraient fait de ton royaume ? Profiter d'une situation difficile pour en tirer des bénéfices est de mon point de vue, très malsain.
-Ça suffit, j'en ai assez entendu.»
Elle attrape une clochette pour la secouer vigoureusement. «Flipper» alias Xavier Paris son adjoint à la mairie entre dans la pièce en courbant l'échine.
«-Majesté...ma divine reine, que puis pour vous?
-Vire moi cet enfoiré qui me pourrit la journée
-Mais Majesté....il n'y a que vous et votre miroir dans cette pièce.
Monsieur Bonsens s'approche de l'oreille de la baleine et lui chuchote
-La Pitchouli...la Pitchouli....
L'affaire de la rue de la plage au Cap Ferret
En cette fin de journée caniculaire, à l'ombre de sa piscine "le dentiste" alias Philippe de Gonneville maire de Lège Cap Ferret sirote un mojito paisiblement en regardant sa femme rôtir sur un transat. Monsieur Bonsens arrive dans son dos, lui attrape les oreilles pour les lui tirer énergiquement.
«-Aïe aïe aïe !! Il se retourne et monsieur Bonsens lui sourit.
-Tu me remets? Je t'avais bien dit qu'à la fin c'est toujours Colombo qui gagne.
http://www.lecridelabernache.com/archives/2022/02/03/39332730.html
-Philou mon amour, à qui tu parles ?
-Ce n'est rien mon bébé Doux, juste un mauvais rêve.
-Alors, maintenant, comment vas tu te dépatouiller de cette sale histoire ?
-C'est la justice qui décidera. Je n'ai rien fait moi..
-Je comprends. Il est difficile de justifier des années d'avantages partisans pour des soi disant vices de forme de lois communales alors que Colombo alias Patrick du Fau de Lamothe a mis 25 heures pour amener des preuves implacables de ce long laxisme qui frise le bon conflit d'intérêts. Je t'avais pourtant prévenu. Alors maintenant je vais attendre de voir par quelle pirouette tu vas t'en sortir et si elle ne me convient pas, je reviendrai te tirer les oreilles pour les rendre aussi grandes que celle du Béguey le coq gascon alias Bruno Lafon maire de Facture Biganos.
-Tu viens te baigner mon amour ?
Monsieur Bonsens s'approche de son oreille et lui chuchote :
La Pitchouli...la Pitchouli...»
Voici le dossier complet de l'affaire de la rue de la plage au Cap Ferret ci joint: rue_de_la_plage