Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE CRI DE LA BERNACHE
LE CRI DE LA BERNACHE
Publicité
Newsletter
LE CRI DE LA BERNACHE
Archives
1 mars 2023

HUITRES AU PAYS DU SOLEIL LABAN

drapeau-du-japon

J'en étais sûr. Je savais que son naturel reviendrait au galop tôt ou tard. Il aura fallu à peine une petite année après sa réélection ou faisant profil bas et semblant vouloir agir pour le bien de la profession, pour que les démons du faste et du bling bling reviennent hanter son esprit afin que l'opportunisme dont il est devenu maître serve au mieux ses propres intérêts. Oui le «Ché Labanos, Mister Triplo, l'homme qui murmure aux oreilles d'une huître» alias Olivier Laban président du comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine est bien de retour dans le game. Je ne vais pas revenir sur la présentation du bonhomme car il suffit de taper son nom dans le moteur de recherche du blog pour avoir assez de lecture qui vous donnera un aperçu de ce que je pense de sa personne. Je n'ai absolument rien contre lui et je pense même qu'il aime profondément son métier. Pendant des années je n'ai fait qu'observer ses réactions, son comportement et ses décisions. A ses débuts il disait:

«- Pour obtenir des produits sains, il faut être dans un territoire qu'il est aussi. Il faut être un contre pouvoir pour sensibiliser le public»

La Factory du bassin d'Arcachon a compris très vite qu'il fallait l'introniser pour mieux le contrôler. Il devenait même « Le Chouchou » pour la «Queen gujanaise, La Baleine» alias Marie Hélène des Esgaulx maire de Gujan Mestras. Il avait carte blanche pour promouvoir le produit et la région mais sans jamais trop intervenir sur la qualité des eaux ni les problèmes environnementaux. Fiestas à Paris, mégas communications médiatiques, séminaires ,conférences et voyages à gogo pour un résultat NUL à ce jour. Il faut bien comprendre que l’ostréiculture représente que des cacahuètes à la Factory. L'industrie du tourisme qu'elle a développé comme cash machine rapporte 10 fois plus. Sentant que «Chouchou» prenait trop d'importance dans l'organigramme, la Factory lui fit comprendre qu'il n'était plus en odeur de sainteté jusqu'à l'amener à jeter l'éponge. Sachant qu'aucunes issues n'étaient possible sur le plan écologique, qu'il fallait absolument pérenniser son business, il officialisa la dégustation sur les ports avant de quitter la scène momentanément. Résultat à ce jour, les dégustations pullulent tout autour du territoire dans le plus grand flou légal et administratif ou le grand n'importe quoi l'emporte sur la raison tant que l'argent rentre toujours dans la poche de la profession en fermant les yeux sur la pollution des eaux du bassin d'Arcachon sans cesse constante. Si effectivement il n'est pas possible de dire avec certitude les causes de cette pollution, depuis quelques années déjà, les origines sont déjà bien établies par les scientifiques:

-Urbanisation anarchique et densification de la population amenant une artificialisation des sols trop importante ou les eaux pluviales qui ruissellent contaminées par le béton se retrouvent indéniablement dans le bassin.

- Les pesticides et les engrais des zones agricoles landaises se déversant dans le bassin par la Leyre.

- l'activité nautique par l'usage d'antifouling et la plaisance de plus en plus motorisées.

Revenu à la tête de la présidence du comité régional de la conchyliculture, il découvre qu'un voyage au Japon était prévu par son prédécesseur mais annulé faute de Covid. Comme tous les maires du bassin d'Arcachon ne font que du greenwashing et qu'ils en n'ont rien à foutre du plan d'eau , l'opportunité est trop belle d'aller voir si l'air est plus pur ailleurs en ces temps anxiogènes et moroses. D'autant plus qu'il connaît déjà très bien le pays et en emmenant «Pimpin» alias Cédric Pain maire de Mios, président du parc naturel marin qui connaît l’huître qu'en forme de cendrier sur les tables de camping, ils pourront s'aérer les neurones aux frais de la princesse. Bon voyage Messieurs.

Dans l'avion du retour, «Pimpin» n'arrête pas de vomir dans son sac sous l’œil rigolard de «Ché Labanos»

-Alors Pimpin?! Je t'avais bien dis de ne pas de goinfrer de sushis. Tu les enfilais comme les olives à l'apéro et en te voyant descendre les verres de saké à la chaîne, je comprends mieux pourquoi tu squattais les toilettes.

«Pimpin» les yeux vitreux relève la tête en s'essuyant la bouche.

-Le sel...les sushis étaient trop salés.

-Alors, que retiens tu de ce périple chez les niakoués?

-Une seule et unique chose. En tant que président du parc naturel marin je vais imposer aux instances de la Factory, la pose de toilette japonaise dans tous les bureaux. Je suis définitivement persuadé que l'usage du lavage à l'eau chaude de la prostate et du rectum peut permettre par le bonheur qu'il procure, à ouvrir la conscience nécessaire pour envisager les solutions utiles à la sauvegarde du territoire.

- Ouais...C'est pas gagné... réponds le «Ché Labanos» sceptique.

Quand j'ai su que cette délégation allait visiter la mer intérieure de Seto, j'ai appelé par what's app mon neveu néo zélandais qui est installé avec sa femme Ayumi et ses enfants à Hiroshima. Chef dans un restaurant de fruits de mer, il connaît parfaitement la région et les huîtres. Lors d'un de mes voyages en Nouvelle Zélande, il m'avait fait découvrir la Bluff oyster sur la presqu’île d'Invercargill dans le sud de l'île. J'avais du laisser mon chauvinisme de côté pour admettre la qualité fantastique, sauvage et naturelle de ces huîtres. Lui aussi, connaissant très bien celles du bassin d'Arcachon, il me sourit poliment avec juste un «Y a pas photo, isn't it?! Il m'expliqua que le cœur de la mer intérieure de Seto composé de plusieurs îles est classé parc national avec des règles environnementales très strictes qui respectent les traditions millénaires. Il y a même des zones ou il est interdit de couper des arbres(ça fait rêver) L'huître naturelle de Miyajima reste trois ans dans l'eau pour donner une qualité exceptionnelle que la population mange plutôt cuite ou frit dans une chapelure, Kaki Furai avec une sauce soi disant béarnaise, spécialité nippone par excellence paraît il. Il m'expliqua aussi que Hiroshima et toutes les villes du trait de côte sont industrialisées, urbanisées entraînant de gros problèmes écologiques dont la régression des zostères mais absolument rien de comparable avec le parc national qui mis à part la présence épisodique de norovirus naturel entraînant des interdictions de vente, est d'une qualité écologique remarquable permettant un affinage naturel. Alors je me pose des questions. Pourquoi aller à l'autre bout de la planète quand les réponses sont toutes dans ce que je viens d'écrire et que si j'arrive à les voir pourquoi la Factory du bassin d'Arcachon ne veut pas les entendre? Cette photographie aérienne du bassin d’Arcachon de nuit prise par Gehel va venir appuyer mes propos.

ba nuit

 

Les promoteurs immobiliers et surtout le Groupe Pichet sont ravis de voir qu'il y a encore de l'espace pour faire du business. Si on peut trouver une qualité esthétique dans ce cliché, ma vision est totalement différente. D'abord, je vois que la vie représentée par ce territoire est très restreinte même assez minuscule et que tout autour gravitent les maux qui s'agrandissent comme les fauves dans la savane autour d'un point d'eau qui s'assèche. Pourtant les maires continuent à bétonner outrageusement les espaces qui résistent, divisant les terrains pour y mettre plus de gens, voulant même reprendre les espaces verts au milieu de certains quartiers pour y bâtir des logements sociaux car les bijoux de famille ont été déjà vendu aux promoteurs. La belle excuse!! C'est minable. Rien ne semble vouloir arrêter les décisions et les agissements de la Factory du bassin d'Arcachon. Seuls les noms de ces gens là resteront marqués au fer rouge dans le déclin écologique, le déclin structurel, le déclin culturel de ce territoire. Les racines pourrissent, l'arbre vacille mais jusqu'à quand? La Factory se sert du bassin d'Arcachon comme la carotte que l'on tend pour inciter les gens à s'installer, pour appater les touristes en masse mais quand la carotte sera mangée il ne restera plus que des anes. J'aurais encore une dernière question pour finir. Les vols aller retour pour Tokyo, ont ils été réservé en classe économique? C'est quand même moi qui paye, non?

116515277

 

Je ne pouvais pas finir ce billet sans avoir une pensée nostalgique pour ce monsieur qui a fait déferler le punk rock à la française dans tout l'hexagone dans les années 80-90 et plus, créant l'ouverture du rock alternatif à toute une jeunesse dont je faisais parti. Bordeaux devenait très vite la capitale du rock en France ou avec le petit magazine «Clubs et Concerts» en poche on pouvait sillonner la ville pour trouver sans difficultés du bon son au fond d'un bar ou dans une cave enfumée. Le Jimmy bar rue de Madrid était le temple avec une programmation éclectique et des prix bas. J'ai retrouvé quelques mots que j'avais écrit pour un fanzine :

Dans un bar enfumé ou l'on égare ses idées dans l'atmosphère débridée d'adeptes déjantés, on plonge dans l'euphorie des watts qui fusent en vrac puis on plonge dans la folie comme une bouffée de crack. Le son de riffs barbares est le signal de départ, soudain on déconnecte pour une autre planète. Au milieu de noirs blousons et de pichets de houblon on recharge ses accus sous le regard de jolies "brus" et faut croire que dans cet univers et ses mines patibulaires, on se retrouve entre frères pour ressentir la même fièvre. Bienvenue au Jimmy bar rock à Bordeaux.

jimmy bar

C'est avec «Les garçons bouchers, Pigalle, Los Carayos» et son look pas ordinaire qu'il a construit sa notoriété et son label musical Boucherie productions pour rester libre et indépendant par rapport aux grosses majors. Grâce à lui bon nombre d'artiste, de groupes ont pu se faire un nom et enflammer les planches des scènes pendant longtemps. Des noms qui vous diront peut être rien mais qui pourtant signifient beaucoup pour certains d'entre nous. Je suis sur que ceux qui ont connu cette époque doivent avoir des frissons dans le dos car c'était vraiment chouette... Bérurier noir,OTH, Dominique A, Mush, les wampas, strychnine, gamine, cry babies, art 314,camera silens, little rabbits, mano négra, burning head, négresses vertes.....etc etc

Alors Bon Vent Monsieur François Hadji-Lazaro

xavier leoty

 

Photo Xavier Leoty

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité