Enfin le froid et les premiers flocons de neige. Cela fait plaisir car être presque en short au mois de janvier commençait à m'inquiéter légèrement. Pour autant il ne faut pas oublier que le dérèglement climatique est quand même en marche. Mon chat ronronne affalé devant mon poêle Godin qui gronde sa fureur et je lis mon hebdomadaire détendu dans mon fauteuil quand un article attire mon attention.
En préambule je voudrais dire que je n'ai absolument rien contre Nathalie Foulon qui est mise en lumière dans la dépêche du bassin n° 1389 du 19 janvier 2023 dans la rubrique «gens d'ici» par Fabienne Amozigh-Gay. Même si son homonyme avec le seigneur du coin «Son altesse sérénissime» alias Yves Foulon le maire d'Arcachon me donne de l'urticaire, je lui souhaite que du bonheur. C'est plutôt le contenu de cet article qui dégoulinant d'empathie dérive sur un copinage d'une publicité non masquée et gratuite. A croire que grâce à cette dame,l'auteure du billet vient juste d'aménager dans sa nouvelle demeure.
Outre que la franchise soit citée plusieurs fois et apparaisse même sur la photo, on apprend que la dame vient d'ouvrir sa troisième agence immobilière et que le business roule plein pot.
«-Sans jamais se défaire de sa bonne humeur, cette femme est un rayon de soleil à elle toute seule. Même ses employées le confirment.»
J'imagine mal les employés dire le contraire.
-C'est sa nature et chaque matin elle sait pourquoi elle s'investit dans ce métier qu'elle a toujours rêvé de faire.
Moi aussi je sais pourquoi...
-Aider les gens tant dans leur bonheur que dans les moments les plus douloureux pour trouver une maison de leurs rêves ou se séparer d'une demeure remplie de souvenirs,c'est son job, mieux c'est sa vie. Je suis réparateur et créateur de projet de vie.
Mon dieu que c'est beau... c'est presque Mère Thérésa!!
-D'abord dans la banque, elle continue dans une école de notariat et poursuit un poste de responsabilité au SIBA.
Beau parcours déjà bien orienté, on sent bien que la dame a de l'ambition. Ce qui n'est pas un défaut.
-Les premières vagues de communication sur le bassin dans le métro de Paris, c'est elle. La mise en place de la valorisation du bassin quand tout était à faire en 1996, c'est elle aussi.
Je comprends mieux. Avec les millions d'euros d'argent public dilapidés sous la présidence généreuse de «Don Saluste» alias Michel Sammarcelli ancien maire de Lège Cap Ferret, elle a déclenché une frénésie amenant la flambée des prix de immobilier pour ensuite monter sa première agence et en regardant le constat aujourd'hui, je n'ai vraiment pas envie de lui dire merci ni bravo.
-Le toit c'est symbolique, c'est la protection, la sécurité.
Ben voyons, c'est vrai mais en disposant de 400 000 euros minimum si la chance est au rendez vous.
-Son nom est associé à sa personnalité franche, humaine et pétillante. De nature optimiste, elle ressent ce joli sentiment d'être invincible.
Là je n'en peux plus. Toute cette vaseline m'achève littéralement. Après on apprend qu'elle est fan de Véronique Sanson de Michel Polnareff et qu'elle aime chanter dans la vie. (Sûrement après avoir signer une vente) J'aurai quand même voulu savoir si elle se trémousse sur «Alexandrie, Alexandra» de Claude François.. je suis déçu...
Cet article pose un problème déontologique qui n'a pas sa place dans cet hebdomadaire et Fabienne Amozigh est tellement plus inspirée quand elle parle d'art et de culture...A mon humble avis.
Autre article qui a attiré mon attention:
Parc Naturel Marin:Une commission Zostères pour sensibiliser le public.
Ceux qui me lisent savent à quel point la lutte contre la disparition des herbiers est un combat que je mène depuis des lustres. C'est assez triste de savoir qu'à ce jour, la plupart des habitants de ce territoire ne connaissent même pas le mot Zostère ni le rôle essentiel des herbiers sur le plan d'eau. Logique les zostères naines ont pratiquement disparu au nord bassin pendant que les grandes zostères agonisent dans les chenaux du sud bassin. Je connais des gens installés depuis plus de vingt ans qui ne se sont jamais baignés dans leur plage de villégiature car l'eau y est trop trouble et qu'ils ont la piscine dans le jardin. Le bassin n'est idyllique que pour foncer avec leur 250 cv sur le banc d'Arguin ou vers les cabanes tchanquées. La vie sous la coque de leur bateau...ils n'en ont rien à foutre.
-Cette instance vise à réfléchir à la manière dont on peut porter à la connaissance du grand public le rôle des zostères, de manière à attirer aussi son attention sur le risque qu'il y aurait de les voir disparaître.
Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour qu'une commission prenne enfin ce sujet au sérieux. Cette instance veut créer une boite à outils avec des représentants scientifiques, des associations et des citoyens pour y remédier. Pourquoi pas...je veux bien sauf si les scientifiques ne soient pas pilotés par les instances politiques, que les associations représentées soient indépendantes et non partisanes tout comme les citoyens lambdas. La sensibilisation des jeunes en classe...oui là aussi pourquoi pas, en entrant dans l'oreille elle pourra toucher la conscience écologique de l'enfant mais s'enfuira aussi vite par l'autre oreille. De leur boite à outils, des idées sont sorties comme le lapin dans le chapeau du magicien.
-Les échanges ont été riches. L'usage des peintures antifouling, utilisées pour nettoyer la coque des bateaux, a été une nouvelle fois largement débattu, en raison de leur impact sur le milieu marin. Certains participants souhaitant les réduire, voir les interdire, lui préférant un carénage à la main.
Encore une fois, lire des choses pareilles m'attristent un peu car ce n'est qu'en Janvier 2023 que cette commission reconnaît que les peintures anti fouling ont un impact sur le milieu marin,ayant même trouvé une solution avec le carénage à la main. Alors, qu'est ce l'on attend pour le mettre en place définitivement en interdisant toute peinture toxique sous les coques de bateaux. Cela ne me paraît pas trop difficile, il suffit de convaincre seulement tous les marchands de bateaux. D'autres idées sont sortis de la boite comme:
«la mise en place d'une opération Pavillon vert à destination des plaisanciers visant à valoriser les écogestes. L'organisation d'un festival des zostères à l'instar du festival de la bernache»
Sans mettre tous les plaisanciers dans le même panier, cette opération me fait doucement rigoler car la seule préoccupation des associations de plaisanciers est de pouvoir poser son cul librement sur une réserve naturelle pour y planter son parasol. Pour le festival?... Pourquoi pas, après avoir essayé d'accuser les bernaches pour la disparition des Zostères en engageant une étude sur trois années payée quelques millions d'euros d'argent public pour finalement les blanchir définitivement mais qui reste quand même une rumeur pour encore beaucoup de personne. Pourquoi pas le festival du bigorneau ou le festival du crabe vert...
En 2011 j'avais écrit:
«la dépêche du bassin» du 24 au 31 novembre 2011.
Disparition de la flore: Non les bernaches ne nuisent pas au bassin.
Pendant trois ans, trois chercheurs à plein temps financés par l'Europe, les conseils généraux, régionaux et le SIBA (tiens tiens) ont planché sérieusement pour pondre un dossier de 195 pages qui innocente la bernache.
En 15 ans, j'ai observé la régression des herbiers mais pas une seule fois je n'ai pensé que les bernaches étaient responsables. Non, cette idée ne m'a jamais traversé l'esprit. Comment peut on incriminer un oiseau migrateur qui depuis la nuit des temps revient sur le bassin d'Arcachon? Il aurait été plus judicieux de s'interroger d'abord sur les traces de pesticides et sur l'impact de l'explosion démographique, sur le Wharf ,les déchets toxiques enfouis et les rejets de l'usine Smurfitt. Depuis longtemps je suis contre l'utilisation d'anti fouling pour les coques de navires. J'ai toujours pensé que pour un si cours usage de plaisance, on pourrait remplacé l'Irgarol par un bon coup de Karcher en fin de saison. Pourquoi ne pas essayer? Accuser le réchauffement climatique sera une nouvelle perte de temps. Les coupables sont devant nos yeux et combien faudra-t-il d' années supplémentaires à admettre cette vérité?
Il est très difficile de sensibiliser les gens car le système en place emprisonne le raisonnement par l'illusion du bien être.
Alors désormais il faudrait cesser de réfléchir et se mettre à agir urgemment... A mon humble avis.
pétition lancée en 2011
Comme jadis j'avais mis en lumière l'ancien président de l'Uruguay José Mujica,
http://www.lecridelabernache.com/archives/2012/12/14/25919977.html
je voudrais revenir sur la démission surprise de la première ministre de Nouvelle Zélande Jacinda Ardem et son discours que tous les dirigeants devrait apprendre à méditer mérite d'être mis en lumière...A mon humble avis.
«Aujourd’hui, j’ai deux annonces importantes à faire. La première concerne la date des élections. […] Les élections générales de 2023 se tiendront le samedi 14 octobre. […] L’examen de la date au cours de l’été et l’imminence des élections et du nouveau mandat politique m’ont également donné le temps de réfléchir. J’entame maintenant ma sixième année de mandat. Et pour chacune de ces années, j’ai donné mon maximum. Je pense que diriger un pays est le poste le plus privilégié que l’on puisse avoir, mais aussi l’un des plus difficiles. Vous ne pouvez et ne devez pas le faire si vous n’avez pas un réservoir d’énergie plein, plus un peu de réserve pour les défis inattendus. Cet été, j’avais espéré trouver un moyen de me préparer à une autre année […] Je n’ai pas réussi à le faire. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui que je ne me représenterai pas aux élections et que mon mandat de Premier ministre prendra fin au plus tard le 7 février. Ces cinq années et demie ont été les plus satisfaisantes de ma vie. Mais il y a eu aussi des défis à relever. Dans le cadre d’un programme politique axé sur le logement, la pauvreté des enfants et le changement climatique, nous avons été confrontés à un événement terroriste national(attentat dans deux mosquées à Christchurch faisant 45 morts), à une pandémie mondiale et à une crise économique.Les décisions qui ont dû être prises ont été lourdes. Mais je ne pars pas parce que c’était difficile. Si cela avait été le cas, je serais probablement partie deux mois après le début du poste ! Je pars parce qu’un rôle aussi privilégié s’accompagne de responsabilités – la responsabilité de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger, et aussi, quand vous ne l’êtes pas. Je sais ce que ce travail exige et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour le faire honnêtement. C’est aussi simple que cela. Mais je sais qu’il y a d’autres personnes autour de moi qui ont cette énergie. Nous avons accompli énormément de choses au cours des cinq dernières années. Et j’en suis très fière. En matière de changement climatique, nous sommes dans une position fondamentalement différente de celle où nous étions, avec des objectifs ambitieux et un plan pour les atteindre. Nous avons inversé les statistiques de la pauvreté infantile et procédé aux augmentations les plus significatives de l’aide sociale et du parc de logements publics que nous ayons connues depuis plusieurs décennies. Nous avons facilité l’accès à l’éducation et à la formation, amélioré les salaires et les conditions de travail des travailleurs, tout en nous orientant vers une économie à hauts salaires et à hautes qualifications.
«Nous avons travaillé dur pour progresser sur les questions relatives à notre identité nationale, et je pense que l’enseignement de l’histoire dans les écoles et la célébration de notre propre fête nationale autochtone feront la différence dans les années à venir. Et nous avons fait cela tout en répondant à certaines des plus grandes menaces pour la santé et le bien-être économique de notre nation depuis la Seconde Guerre mondiale.L’équipe qui a accompli tout cela est incroyablement bien placée pour se présenter aux prochaines élections. En fait, je ne pars pas parce que je crois que nous ne pouvons pas gagner les élections, mais parce que je crois que nous le pouvons et que nous le ferons. Et que nous avons besoin de nouvelles épaules pour relever ce défi. Après six années de grands défis, je reste humaine. Les dirigeants politiques sont humains. Nous donnons tout ce que nous pouvons, aussi longtemps que nous le pouvons et puis c’est le moment [de partir]. Et pour moi, c’est le moment.
J’ai l’intention de rester députée jusqu’en avril. […] Au-delà de ça, je n’ai pas de plan. Pas de prochaines étapes. Tout ce que je sais, c’est que quoi que je fasse, j’essaierai de trouver les moyens de continuer à travailler pour la Nouvelle-Zélande et que j’ai hâte de passer à nouveau du temps avec ma famille […] Et donc à Neve je dis : “maman a hâte d’être là quand tu commenceras l’école cette année.” Et à Clarke : “Marions-nous, enfin !” […] Pour ma part, je voudrais terminer par un simple merci aux Néo-Zélandais qui m’ont donné l’occasion de servir et d’assumer ce qui a été et sera toujours le plus grand rôle de ma vie. J’espère qu’en retour, je laisserai derrière moi la conviction que l’on peut être gentil, mais fort. Empathique, mais décisif. Optimiste, mais concentré. Que vous pouvez être votre propre leader – un qui sait quand il est temps de partir.