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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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13 septembre 2017

IRMA FAIT MAL

 

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Le fainéant que je suis ne va pas remettre de l'huile sur le feu sur la gestion gouvernementale de l'ouragan Irma mais quand même... il y a pas mal de chose à dire. Notre ami Donald Trump, enfin ceux qui pensent pour lui, ont vite compris l'urgence de cette catastrophe à venir n'hésitant pas à faire évacuer 6 millions de personnes. En novembre 2013 j'avais écris ce billet :

La girouette du voisin s'est immobilisée soudainement.Une douceur envoûtante prenait place dans l'air ambiant. Ce fut une drôle d'impression comme si une inquiétude  voulait s'installer dans la grisaille d'une journée d'hiver. Dans la nuit vers les trois heures, le bruit de l'océan déchaîné me sortit de mon sommeil. Si j'aime entendre ce bruit en fond sur le chant des bernaches quand je me promène le long de la plage , le grognement semblait être dans mon jardin et ce n'était plus la même musique. Très vite, le vent s'est levé donnant toute sa puissance comme si on montait lentement le son d'une guitare sur un ampli Marshall. Tout semblait voler autour de la maison et mes oreilles captant le moindre son essayaient de donner une image à ma conscience pour me rassurer. Les volets roulants claquant sur les fenêtres amenèrent les pleurs des enfants. Les rafales de vents crachaient sa fureur tel un monstre en colère puis s'estompaient pour mieux reprendre son souffle mettant les nerfs à vifs. Ma femme Isa dormait à poings fermés et ne voulut pas descendre alors j'emmenais les enfants se coucher dans le canapé du salon. Blotti contre mon épaule, le petit pleurnichait et je mettais tout en œuvre de longues minutes pour qu'il puisse sombrer de nouveau. Le temps n'existait plus  comme si les minutes avaient perdu ses secondes. Attendre l’accalmie est un terrible supplice. Au petit matin , ma grande me regardait avec ses  yeux verts grands ouverts. La prenant dans mes bras :

« -Maintenant, il faut dormir. » ( Le 27/01/2009)

En ce 24 janvier 2009, la tempête Klaus venait de passer au dessus de nos têtes avec des pointes de vents à 160 km/h de moyenne. Désormais, les caprices de la météo sont anxiogènes à mon âme . Quand j'ai entendu que les Philippines devaient affronter le typhon Haiyan avec des vents à plus de 350 km/h je suis resté scotché par l'effroi. Ne connaissant pas ce pays mais ayant vécu en Asie et Indonésie je me suis retrouvé projeté avec ce peuple à attendre l'enfer dans leur frêle habitation. Voici le récit d'un rescapé, lu dans le journal Libération :

«Un petit vent s’est levé à 6 heures du matin, raconte Glen Aguilar, un pêcheur.Soudain, les oiseaux ont disparu, puis les toits en tôle ondulée ont commencé à voler. Puis ça a été la pluie, encore plus de vent, et les vitres ont à leur tour volé en éclats. Ce n’était qu’un début. Le vent s’est transformé en tornade et s’est mis à vriller, à aspirer et à exhaler en même temps, puis l’eau, des quantités d’eau se sont déversées du ciel, tandis que du sol, les flots montaient jusqu’à une hauteur de cinq à six mètres, recouvrant presque tout dans un bruit de furie à rendre fou.» 

Je crois qu'il est impossible de se remettre d'un tel traumatisme pourtant la vie se doit de continuer à suivre son cours mais je reste persuadé que l'on aurait pu anticiper le chaos Irma en évacuant la population vivant dans les maisons de bric et de broc. Haiyan nous avait déjà montré tout son potentiel de destruction, reléguant la logique aux oubliettes. Sans être Nostradamus il va falloir s'habituer à anticiper la montée en puissance de ces phénomènes météorologiques. Depuis deux ans nous avons été relativement épargné par les tempêtes hivernales mais il faut bien comprendre et surtout bien faire comprendre aux élus et à l'oligarchie arcachonnaise que nous ne sommes pas à l'abri d'un phénomène comparable et que la conche du Mimbeau au Cap Ferret peut disparaître comme un tour de magie et que l'on peut se prendre une beigne magistrale. Restons humbles et solidaires avec ceux qui ont vécu l'enfer puis réfléchissons une bonne fois pour toute.

PS : J 'ai appris que notre nouveau philosophe en pleine bourre Joël Confoulan (voir billet précédent) et ses amis veulent mettre une deuxième couche en déposant un recours et en organisant une nouvelle manifestation pour l'abrogation du décret du banc d'Arguin. Je crois bien que la seule réponse à un tel comportement serait un bel entartrage dans les régles de l'art.

« Gloup Gloup ».

 

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