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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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20 janvier 2015

Dans un passé lointain, un indien qui avait fait

benoit-bartherotte

 

Dans un passé lointain, un indien qui avait fait fortune en créant des parures de vêtements aux belles dames de la capitale tomba amoureux d'un petit coin de paradis tout au bout d'une presqu’île. Il décida de passer le restant de ses jours dans cet endroit magique ou la nature sauvage et la mer lui procuraient un souffle de liberté. Il fit l'acquisition d'une parcelle mais la mer lui avait grignoté une grosse partie détruisant l'ancienne bâtisse. La fureur de la mer dans les tempêtes hivernales sont impitoyables pour ronger le cordon sableux mais il en fallait beaucoup plus pour dissuader le valeureux indien. Il décida d'arriver coûte que coûte à regagner du terrain sur la mer pour y construire sa cabane quitte à investir toute sa fortune. Chaque jour, il faisait déverser des chariots remplis de lourdes pierres afin d'arriver à stabiliser l'érosion. Le seigneur du coin, le puissant Marshall Bob Cazalou surveillait d'un œil les travaux titanesques. Ce cinglé d'indien entretenait à ses frais son territoire et à l'avenir il ne serait pas difficile de le chasser pour récupérer le terrain alors il le laissa faire à sa guise. Pendant de longues années, après de nombreux échecs successifs l'indien réussissait peu à peu à gagner du terrain sur la mer et à consolider la parcelle. Alors il construisit une somptueuse cabane avec les matériaux du coin dans les règles de l'art se mariant uniformément avec la nature ambiante. L'indien avait enfin son petit coin de paradis qui commençait à faire des envieux dans le voisinage aiguisant aussi la voracité du Marshall. Ce dernier lui rendit une petite visite :

« -Dis donc l'indien, tu as construit une bien belle demeure. J'espère pour toi que tu es en règle avec l'administration.Au fait, quel est ton nom l'indien  ?

-Appelle moi Zapata...gringo. »

Si l'indien avait réussi son rêve, il devait régulièrement jeter des pierres pour consolider la digue protectrice susceptible de disparaître à tout moment et quand la mer avalait les pierres, les pierres faisaient fondre son argent. Puis Bob Cazalou cassa sa pipe. Il fut remplacé par un de ses soldats aux dents longues , le shérif Mitch Sammar qui voulait vite monter en grade pour devenir le nouveau Marshall d'un territoire qui n'arrêtait pas de monter en notoriété.

Récupérer la parcelle de l'indien devenait très intéressant pour bon nombre d'hommes d'affaires sauf qu'il fallait d'abord réussir à chasser l'occupant du lieu et l'indien n'était du genre à se laisser intimider. Il dut faire face à d’innombrables procédures judiciaires administratives, aux intimidations de Sammar Junior et autres, à l’incendie criminel de son hangar, à l'invasion des « Trouducs » qui veulent s'introduire dans son jardin au nom de la loi du littoral. Malgré tout il continua à jeter des pierres pour sa digue puis il loua sa cabane à des gens fortunés permettant ainsi le financement et l'entretien de la côte.

Dans les années 90 des gens d'en haut, de Paris, concluaient que son œuvre était d'utilité publique et que sans sa digue le trait de cote aurait reculé de 80 mètres. Récemment, bizarrement, par quelques ficelles politiciennes un nouveaux rapport indique le contraire et la juge d'instruction se perd dans les procédures car l'odeur du faux et usage du faux respire à plein nez et que l'indien ne veut rien lâcher pour faire éclater la vérité. Aujourd'hui, l'indien continue de jeter des pierres dans la mer. Alors Viva Zapata !

Proverbe indien : Qui porte une plume ne ment jamais.

http://www.sudouest.fr/2015/01/17/bartherotte-ne-lache-rien-1800287-3246.php

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