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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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17 janvier 2014

QUAND LA HOULE PASSE...

 

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Tout doucement les chevaux se mettent en place dans les starters pour les municipales sur le bassin d'Arcachon. C'est le moment ou chacun prend ses marques, observe l'adversaire, mais tous ont le regard fixé sur la ligne d'arrivée. Les cracks du sud bassin sont confiants même si l'étalon d'Arcachon vient de se prendre une petite calotte derrière les oreilles par l'Ourasi de Bordeaux. En effet, ce dernier a apporté son soutien à l'As du Ferret qui est assez malmené en ce moment. Il semblerait que l'on veuille redistribuer les cartes sur le bassin mais le vieux champion de la presqu’île ne va pas lâcher la carotte si facilement. La pouliche Gujanaise demande une démocratie locale irréprochable alors qu'elle vient de blanchir Dassault au sénat. Les outsiders andernosiens commencent à se chauffer les muscles prêt à bondir mais Phiphi 1er en vieux roublard et malgré un lourd handicap a déjà prouver être un bon nageur sur les terrains difficiles. Dans les tribunes les paris vont bon train et les rumeurs se colportent au fil des rangées. La foule s'impatiente à ce que le starter libère enfin les montures pour vibrer sur les aléas de la course en espérant ne pas regretter d'avoir miser sur le mauvais cheval. Vivement le départ.

 

Aprés Fanfan outé, voici Fanfan éla.

Notre cher président n'y va pas de main morte pour se mettre les pieds dans la boue. On ne va pas rentrer dans l'éternel débat vie privé vie publique mais je m'interroge sur ce que le pouvoir, tel qu'il soit, apporte comme fascination à l'autre. Le malheur pour Hollande est que c'est un journal de caniveaux qui fait éclater l'affaire obligeant la presse dite consensuelle à se mettre presque au même niveau pour vendre du papier. Les dérives entraînent les surenchères étouffant au passage les problèmes de l'actualité du moment. Le paradoxe est que les français s'en foutent de ses histoires de fesses. Depuis la nuit des temps nous sommes habitués aux frasques de nos dirigeants. Les favorites se promenaient à Versailles, Clemenceau fut un chaud lapin, Félix Faure mourut pendant une fellation de sa maîtresse, De gaulle était réputé pour avoir eu une jeunesse bien active sur le sujet, Giscard aimait se promener en voiture la nuit et rentrer à l'aube, Chirac galopait régulièrement derrière les filles (Dixit Bernadette) d’où la célèbre phrase :  « Dix minutes douche comprise », Mitterrand était un homme à femme, Sarkozy aime les belles plantes et notre président , après une politique, après une journaliste il choisit une actrice.

C'est notre culture, notre coté romanesque, on y peut rien. Attention, je ne dis pas que c'est bien. Les anglos saxon avec leur exemplarité puritaine ne comprennent pas notre comportement mais le jalousent discrètement. La maison blanche est réputée être un grand baisodrome avec le fameux bureau ovale, terrain de jeux des Kennedy,Clinton et consort. Nos amis british sont plus dans la fête déguisée. Ils aiment le trash, l'habit nazi et le fouet pour régaler les puissants.

Entre temps Fanfan a afficher son envie de faire une politique de droite pour sauver le pays, en régalant le MEDEF. Les barons de l'opposition applaudissent à tout rompre, L'Europe dit bravo, les financiers sabrent le champagne et Dassault reçoit un petit milliard d'euro d'aide. En gros, il ne nous demande plus de serrer la ceinture, il nous demande de baisser le pantalon.

Non, ce qui me chagrine le plus dans toutes ces histoires, outre le fait puéril du scooter, du casque, des petits croissants c'est la goujaterie du monsieur. En effet, il dîne avec les parents de Valérie. Le repas finit, il fait la bise à tout le monde et s’éclipse deux rues plus loin pour retrouver sa maîtresse. Faut le faire et je trouve cela assez minable quand même. L'amour est plus fort que tout, faut il pour autant tout pardonner? 

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J'attendais patiemment que les ronflements de mon père arrive jusqu'à ma chambre pour pouvoir agir. J'enfilais délicatement mon nouveau 501 Levis que ma mère venait de m'acheter pour la première fois. D'habitude je me contentais de mettre les fringues de mes grands frères avec la marque des ourlets bien prononcés et les cols roulés en lycra que je détestais plus que tout. Autant dire, qu'avec l'investissement de mes parents pour le jean, je me devais d'y faire attention le plus longtemps possible. Avec mon tee shirt des Stones et ma veste en jean j'étais impatient d'aller rejoindre ma belle. Pour être au top du top, j'ajustais deux touches de Drakkar noir derrière les oreilles.Je détestais cette odeur mais cette eau de toilette venait de sortir et faisait fureur auprès des filles qui s'aspergeaient de Patchouli à outrance. J'avais réussi à voler un flacon aux nouvelles galeries en le camouflant dans mon pantalon. La vielle peau à la caisse qui surveillait le moindre geste n'osa rien dire quand elle vit mon entre jambe et ce fut avec satisfaction que je sortais de la boutique en lui laissant un doux fantasme en tête . Mon père ne voulait pas que je sorte en semaine mais à dix sept ans je pétais les flammes et le corps d' Emma me rendait fou. Nous étions tellement follement amoureux, si impatient d'explorer notre corps en poussant les limites de l'extase que rien ne pouvait s'opposer entre nous deux. Même pas son père qui me haïssait car j'avais les cheveux trop longs à son goût. Sitôt les premiers ronrons sortant de la chambre parentale, je fermais délicatement la porte d'entrée en sachant très bien que j'allais produire une nouvelle insomnie à ma mère. Je poussais le solex de mon frère dans l'allée en évitant de faire crisser les gravillons pour le faire démarrer dans la rue. Ce vestige des années hippies avec sa couleur rose et ses fleurs bleus me dépareillait par rapport à mes copains qui avaient tous des 103 Peugeot mais je m'en foutait. J' arrivais même à emballer les filles les plus récalcitrantes. Devant le pavillon de ma douce tout était calme. Même si sa chambre était au rez de chaussée, que l'herbe du jardin couvrait mes pas, je savais que le roquet de sa mère était à l'affût du moindre bruit. Il n'y avait pas plus con comme chien. Tignousse, toujours en train de grogner et vilain de surcroît. Quand les volets s'ouvrirent et que j'entrais dans sa chambre mon cœur battait la chamade. Dans la pénombre je pouvais sentir la chaleur sous les draps qui m'attendait faisant monter mon excitation indéniablement pour vouloir m'y glisser au plus vite. Nous faisions attention à ne pas briser le silence de la nuit contrôlant les bribes de plaisir qui pouvaient s'échapper de nos bouches. Nous sourions de nos exploits toujours prêt à recommencer. De vrais petits lapins comme seule la jeunesse sait livrer jusqu'à ce que Morphée accapare nos âmes. Au réveil l'aube pointait le bout de son nez et il était grand temps de retrouver mes pénates pour éviter toutes esclandres. Après un dernier baiser à ma dulcinée qui rayonnait de bonheur, je sautais par la fenêtre tel un chevalier quittant le donjon de sa princesse. Une boule blanche à poil ras avec de petits yeux vicieux m'attendait toutes dents dehors. Ce devait être l'heure de le faire pisser dans le jardin. A chacun de mes pas la bestiole grognait de plus en plus fort et quand la lumière de la cuisine s'alluma j'accélérais aussitôt ma fuite. Le clebs bondit comme un éclair pour planter ses crocs dans ma cuisse. J'avais du faire un effort terrible pour ne pas hurler et pour le décrocher de ma jambe par la peau du cou avant de l'envoyer valser dans le bassin à poissons rouge par un grand coup de savate. Cette saloperie avait réussi à garder un souvenir de mon 501 dans sa gueule et ma mère allait me tuer quand elle le verrait. Je rentrais à la maison le cœur remplit de joie mais pas trop fier de moi quand même.

Bien sur, il n'y eut plus d'achat de vêtements de la part de mes parents. Ma mère répara mon pantalon en cousant une pièce d'un vieux jean. C'était moche mais je n'avais pas le choix. Le père d'Emma était fou furieux car en récupérant son toutou qui se tordait de douleur, il entendit le bruit si particulier  du solex pétaradant. Emma fut punie de sortie pendant de longues semaines et quelques mois plus tard je croisais le bonhomme à la sortie de l'épicerie. Il regarda la cuisse de mon pantalon puis s'approcha pour me sentir, pour humer le drakkar noir :  

« -C'est bien toi petit con. Ma fille empestait ton parfum et mon chien a toujours le bout de tissu qui manque à ton pantalon. Alors si jamais tu approches de la maison je...

-Monsieur, je ne sors plus avec Emma. A mon age vous savez, les mecs ils ont la queue à la main.

-Petit con... »

 

Petit coup de cœur pour Klee Benally un activiste amérindien qui lutte contre le capitalisme qui veut détruire des sites sacrés comme le grand canyon pour y fouiller de l'uranium ou les montagnes autour pour des stations de ski avec une neige faite d'eaux usées.

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« Nous pouvons prétendre que le soleil n’est pas tombé du ciel, et qu’aucun de nos maîtres ne nous a jamais menti... Nous pouvons le prétendre, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. »

http://kleebenally.com/

 

 

 

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