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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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29 décembre 2013

Roxane se rebiffe

9782081285880

 

Oyez oyez braves gens, la bataille des prochaines municipales commencent à fleurir tout autour du bassin d'Arcachon. Nos Cyrano vont revêtir leur cape de lumière pour lancer leurs plus belles tirades aux Roxane que nous sommes. Les candidatures des Christian apparaissent peu à peu et me donneront à l'avenir de beaux billets bien croustillants. Soyons patient. La régalade est à celui qui sait attendre mais le résultat peut pour longtemps encore nous étendre. Restons vigilants aux louanges et promesses car se trame en échange des désirs funestes. Si dans les contrées arcachonnaises et gujanaises , une chèvre encartée UMP obtiendrait tous les suffrages, dans les terres bien au Nord, des capitaines risquent aussi de faire naufrage. Ces seigneurs, grands donateurs aux amis bâtisseurs nous font croire qu'ils nous sont proches en distribuant édifices clinquants et commerces extravagants pour mieux nous faire les poches. Nous pauvres Roxane au cœur tendre, ne nous laissons plus prendre sur notre balcon et essayons sans plus attendre de sauver ce joli bassin d'Arcachon.

A ce jeu le roi Phiphi 1er alias Philippe Pérusat maire d'Andernos les bains a lancé le premier acte lors du dernier conseil municipal de l'année. Devant un parterre de conseillers  béni-oui- oui, du rival ancestral et de quelques ouailles :

« Ma jetée...c'est un roc !...c'est un pic. !..c'est un cap !...que dis je, c'est un cap ?...c'est une péninsule ! »

 http://www.sudouest.fr/2013/12/26/la-jetee-est-l-horizon-1413019-2729.php

 

Après réflexion je dois dire que le roi est fatigué pour jeter cette bouée à la mer. Il doit attendre un renvoi de balle de son ami Foulon lors des dernières législatives pour l'aider à reprendre des couleurs. Reprenons l'article de Sud ouest par David Patsouris (Tiens tiens) :

 il y a une étude de la Communauté d'agglomération du bassin d'Arcachon Sud qui valide l'utilité d'un transport maritime régulier entre Andernos et Arcachon et qui nécessite le rallongement de la jetée afin qu'elle soit toujours en eau.

L'étude de la COBAS date de 5 ans et qu'il y a 5 ans il y avait trop fois moins de vase, que l'on pouvait pêcher et ramasser des palourdes. Aujourd'hui, terminé on s'enfonce copieusement.

 Certes, mais il y a plus encore. Ce rallongement, c'est l'avenir d'Andernos explique le maire, intarissable sur le sujet : « Ça coûtera très cher, oui !( Très très très cher) Mais vous verrez tout ce que ça apportera à la ville ! »

un, rallonger la jetée sera moins coûteux que de désenvaser( Il faudra quand même désenvaser de toute manière) ; deux, une notoriété considérable (la plus longue jetée d'Europe) (Chouette on rentre dans le Guiness book) ; trois, le désenclavement de la ville (et la baisse de production de CO2) ( faut m'expliquer); quatre, la sécurisation du Cap-Ferret en cas d'incendie et de route bloquée ( alors là, elle est bien bonne celle la.); cinq, un lien retrouvé avec la batellerie (bon business,monopole assuré); six, un esprit de vacances et de fête tout au long de l'année ( expliquez moi encore , je suis un peu bête); sept, l'agrandissement dans la foulée de l'esplanade de la jetée ; huit, l'aménagement d'une scène aquatique attenante (nom de dieu, c'est Las Vegas !!); neuf, une dalle de verre au bout de la jetée pour voir la faune et la flore du Bassin. (On pourra économiser le verre ce n'est pas la transparence des caraïbes)

on peut tout prendre à la dérision M. Confoulan, mais à partir du moment où l'association dont vous êtes le président, fait une requête pour annuler le plan local d'urbanisme rédigé pour appliquer notre programme (il a été en effet annulé cet été, N.D.L.R.), hé bien on peut dire que vous êtes contre tout, contre les logements sociaux, contre l'activité économique, contre l'espace loisirs à côté du casino, vous êtes contre tout ! » Vous êtes ennuyés par nos merveilleux projets, je comprends… »(il ne faut pas quand même mélanger les torchons et les serviettes)

En toute objectivité, il est bon de rappeler au bon roi, que c'est la loi et la loi seule qui est contre ses projets.  L'opposition et les associations citoyennes n'ont fait que constater les irrégularités de tout style. Ce doit être difficile à avaler, je le conçois....

Pour cette fin d'année et la nouvelle à venir qui s'annonce passionnante, le cri de la bernache vous souhaite plein de bonnes choses à vous et vos proches.

 

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BUCHE DE NOEL

 

 

 

Le 25 décembre à 12 heurs 30, Jean ouvre la porte de la maison familiale. Comme chaque année il appréhende cet instant là. Il le sait. Mais c'est comme ça. Peut être que cette fois ci les choses vont bien se passer, qu'il n'y aura pas de conflits,pas d'engueulades. Comme d'habitude il arrive les mains vides mais plus personne lui en tient rigueur. Ils ont l'habitude. Véro sa grande sœur s'active à fignoler la table en s'assurant de la parfaite position des couverts et des assiettes. C'est une grande maniaque, toujours tirée à quatre épingle voulant donner l'image d'une épouse modèle. Elle n'a jamais été complice avec son petit frère et a toujours eu un pincement de jalousie à son égard car il était le chouchou de sa maman.

« - Ah salut Jean, tu es à l'heure pour une fois.

Son mari Jacques s'affaire à monter le circuit de voitures pour ses deux gosses qui attendent patiemment au pied du sapin.

« - Tu n'es pas accompagner aujourd'hui ?

Son père est avachi dans le fauteuil club en train de feuilleter le figaro magazine. Il lève un œil puis replonge dans sa lecture. Jean lui pose une bise sur le front puis s'en va retrouver sa mère dans la cuisine.

« - Tu devrais changer de lecture Pa.

Maryse s'active à arroser la dinde dans le four. Elle ne s’arrête jamais, toujours occupée à s'assurer que rien ne manquera.

« Ah mon petit Jean. Tu as bonne mine aujourd'hui. Tu es seul ?.. Oui.. je voulais te prévenir que dorénavant ton père ne te donnera plus aucunes enveloppes. Il te ferme le robinet. Je continuerais quand même à payer ton loyer et tes charges mais désormais pour le reste tu vas devoir te prendre en main. Allez, emmène les toasts et ouvre le champagne pour l'apéro.

Julie la petite dernière vient d'arriver avec son nouveau petit copain. La vingtaine passée c'est une bombe qui se laisse trop facilement emballer par les mecs.Elle s'empresse de se jeter au cou de Jean.

« - Ah mon grand frère adoré. Tu nous a pas ramené une pétasse cette fois ci ?!

-Non mais toi tu as changé de standing. Il a l'air coincé ton copain.

-Ouais, Jérémy est un grand timide. Il travaille dans une charcuterie. Il est mignon avec moi et en plus (elle s'approche de son oreille) il me baise bien.

Jean débouchonne le champagne millésimé de son futur héritage quand son père se lève de son fauteuil.

« -Au fait Jean, comme tu vois ton assiette est vide. Désormais je te coupe les vivres. Il faut que tu apprennes à grandir, à être responsable.

- C'est une bonne chose .Il serait bien que tu conjugues le verbe travailler au lieu de flamber l'argent de papa.  Jacques t'avait même proposé un poste que tu as rejeté d'un vaste revers de main. Fini les fiestas, fini les filles faciles. Sois adulte un peu, pour une fois. » ajoute Véro d'un ton glacial sous le regard approbateur de son mari .

« -Vous êtes dur avec lui. C'est Noël quand même. » rajoute Julie.

Un silence s'installe dans le salon laissant la place à la joie des enfants sur leur circuit. Jean encaisse le coup. Sa tête tourne comme un manège en folie puis il prend une grande respiration.

« Tu sais papa, oui on peut dire que tu as réussi dans la vie. Tu as monté les échelons pour arriver au top de la firme. Bravo, sauf que tu ne m'a jamais emmené à l'école ni joué au foot, ni au tennis d'ailleurs. Tu n'étais jamais là. Tu ne savais que donner un billet pour te faire pardonner. Alors ton pognon tu peux te le foutre au cul. Toi Véro tu n'as jamais pu me saquer et moi non plus d'ailleurs. Ton mari a assuré ton train de vie grâce aux relations de papa. Sans son carnet d'adresse ton Jacques aurait été incapable de ramener un client. Deux gosses, une vie a faire du shopping, à acheter tes macarons pendant que monsieur se tape un golf avec le nabab du coin. On dit quoi. Hein ? On dit, merci papa. »

En une fraction de seconde une main s'est élevée dans les airs pour s'abattre violemment sur la joue de Jean. Maryse venait de sortir de la cuisine.

« - S'il vous plaît, pas maintenant. Il y a des enfants qui vous regardent.

Le repas se passe étrangement bien, chacun avalant sa rancœur comme si de rien n'était. Julie essaye de dérider l'atmosphère en racontant des histoires à deux balles et Jérémy après quelques verres de vin rouge enlève sa carapace en nous expliquant la recette des tricandilles. Maryse comme d'habitude assure le service d'une main de maître jusqu'à la bûche. Jean fait tourner le vieil armagnac dans son verre, respire les effluves et l'avale d'un geste sec. Il retire sa chaise de la table, enfile son blouson puis se dirige vers la porte d'entrée. Le silence refait son apparition laissant même les enfants aphones et de l'inquiétude s'évapore des yeux de Maryse.

« - Avant de partir, je voulais vous dire que je venais de décrocher un job. »

 

Bonne année et merci encore à vous de me lire.

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