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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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11 décembre 2013

IL NEIGE EN HIVER

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Elle laisse glisser son doigt le long de son bureau comme pour y laisser une dernière empreinte. Elle s'attarde sur les titres des livres qu'elle pouvait dévorer assise sur le banc de la plage près du tamaris.Son lit impeccablement fait lui ramène les interminables « range ta chambre » de sa mère pendant son adolescence et quand elle s'assoit dessus, le bruit du sommier lui esquisse un petit sourire. De la fenêtre elle aperçoit le petit jardin si familier ou elle aimait s'amuser. Que d'heures passées sur la balançoire du vieux chêne... et ce petit cabanon...elle peut encore ressentir les frissons de ses premiers émois avec Stéphane le fils du voisin. Les premiers baisers, les premiers attouchements, les premières cigarettes , le premier chagrin d'amour. Elle aimait quand son père la réveillait en ouvrant grands les volets car la neige avait recouvert toute l'herbe.

 Marc fume une cigarette sur la terrasse. Lulu le rouge gorge vient le retrouver pour picorer les miettes du repas de midi. C'est une bien belle journée de décembre avec un soleil généreux qui réchauffe les maisons. En regardant le cabanon, il se rappelle quand il avait vu par la petite lucarne,le fils du voisin glisser maladroitement sa main sous le tee shirt de sa fille. Il était reparti sans un bruit ne sachant pas quoi faire. Il n'avait rien dit à Jeanne, comme pour les mégots de cigarettes mal dissimulés. Le 11 février 1990 il était parti en trombe de son travail. Sur la route, la neige commençait à recouvrir les pins d'un manteau blanc et la radio lui annonça que Nelson Mandela venait d'être libéré. A cet instant,ce bord de mer enneigé si rare devenait tellement plus beau. Quand il entra dans la chambre, l'infirmière lui tendit un petit bout de chou sous le regard lumineux de sa femme :

« - Comment va s'appeler cette jolie petite fille ? »

Jeanne boit tranquillement une tisane assise dans le canapé du salon. Elle ne veut pas qu' on la dérange. Elle se rappelle les longues engueulades qu'elle passait à sa fille car la chambre était toujours en bordel. Elle se rappelle quand elle n'arrivait pas à trouver le sommeil le samedi soir et que les grincements du sommier la rendaient folle sachant que le lendemain un nouvel inconnu partagerait le déjeuner dominical. Elle se rappelle quand Maeva jouait dans le jardin avec son père, à poser la carotte sur le nez du bonhomme de neige. Elle se rappelle très bien quand sa fille essayait de camoufler l'odeur du tabac en mastiquant un gros malabar.Elle se souvient que Marc était fier qu 'elle avait décrocher ce boulot à Paris.

En ce 5 décembre 2013, Maeva s'apprête à quitter la maison familiale pour monter à la capitale. Elle embrasse son père en lui glissant à l'oreille :

« -Ce serait bien d'arrêter de fumer pa ... »

Puis dans les bras de sa mère :

« -T'inquiètes pas mam, on se connecte »

Quand la petite voiture disparaît en haut de la rue, Marc passe son bras sur les épaules de Jeanne. Maeva vient de partir.

Un peu plus tard dans la soirée, Madiba venait de partir aussi.

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bern

Le SCOT, le schéma de cohérence territorial du bassin d'Arcachon vient d'être voté dans la plus totale des indifférences. Philippe Pérusat le maire d'Andernos a toujours du mal à accepter sa défaite pour la perte des 3ha de la forêt du  Coulin et il demande à l'état de racheter cette parcelle pour essayer de sauver la face pour l'argent négligemment englouti à cause de son entêtement. Ce qu'il faut retenir, c'est que les promoteurs vont avoir du travail pour les années à venir et poches vont continuer à se remplir pour certains. C'est une aberration de voir de telles irresponsabilités des élus en place. Effectivement, la demande d'urbanisation est forte. On ne peut pas le nier. Cette demande est poussée par un style de vie que le bassin d'Arcachon procure par la beauté naturel de ce site et cette image génère des énormes plus value dans l'immobilier. Les modestes ménages vont être contraints de jeter l'éponge pour aller voir ailleurs, laissant la place aux nouveaux retraités et bobos fortunés. Une sorte d'apartheid. Voulons nous vivre à part, pour avoir l'esprit bassin? La cabane de pêcheur de mon grand père vaut presque un demi million d'euros. C'est n'importe quoi. Le plus simple serait de vendre et d'aller voir un nouvel horizon, mais je suis viscéralement ancré à cette terre. Malheureusement aujourd'hui, cette possibilité revient souvent à mon esprit.Cela me désole. Si on ne prend pas en compte l'état de la terre sur laquelle on repose avant de construire sa maison, on n'est contraint de subir sa déchéance. Vouloir accepter les autres, c'est pouvoir les impliquer au cadre de vie. Je crains que l'âme humaine soit incapable de penser au bien de l'autre. Nous sommes poussés à ce que notre égoïsme permette de donner une totale soumission aux institutions en place afin que notre bien être soit le plus épanoui possible. Belle connerie !!

 

Akaroa t

Lors de mon voyage en Nouvelle Zélande,  je suis retourné à Akaroa pas très loin de Christchurch. C'est un petit village dans une péninsule ou un bras du pacifique remonte jusqu'à lui avec un mouvement de marée similaire au bassin d'Arcachon. C'est vraiment un coin charmant que la France avait essayé de coloniser( Il y a le quartier français avec le nom des rues dans la langue de molière). Sur les hauteurs on aperçoit de nouvelles  très belles demeures et sur la jetée les pêcheurs ont laissé la place aux bateaux de touristes pour aller voir les baleines, les phoques et un bateau style costa croisière mouille au large dans la rade entraînant un ballet incessant de navettes pour ramener les occupants aux officines. Cette petite ville n'a pas trop changé en trente ans sauf que maintenant, la baignade et la pêche sont interdites.Dans une petite crique un peu plus loin , un vieux pêcheur m'expliqua sa raison à cette interdiction.

En quelques années, des retraités et des bourgeois de Christchurch ont débarqué pour vouloir vivre leurs vieux jours. Nouvelles maisons, nouveaux bateaux. Pas d'infrastructure, tout à l'égout dans l'océan ou dans la nappe phréatique. Puis les touristes sont arrivés en masse. On vire les pêcheurs du coin pour une armada de gros bateaux promenade.Au fil du temps, le poisson se fit de plus en plus rare, de nouvelles algues apparaissaient et l'eau de baignade devenait impure pour le corps humain.( Les test néo zélandais sont très rigoureux, si on avait les même en France, je pense que le littoral serait fermé à l'année.) En Mars 2013, la baignade était toujours interdite officiellement à Akaroa.

DSC02683DSC02685

 

 

L'enfumage pour les municipales du bassin d'Arcachon commence très fort avec la complicité du journal Sud ouest. Le quotidien n'y va pas de main morte, l'objectivité n'étant pas de mise chez ses journalistes. On croirait lire le « Figaro Bassin » Dernier exemple en date, un article propagande sur la candidature d'Yves Foulon posté le 06/12 à 6h00 de David Patsouris

http://www.sudouest.fr/2013/12/06/je-n-ai-pas-hesite-une-seconde-1250727-2733.php

remplacé très rapidement par un autre article plus édulcoré non signé le 06/12 à 9h31.

http://www.sudouest.fr/2013/12/06/arcachon-yves-foulon-candidat-1251260-2733.php

A vous de faire votre propre avis. No comment.

 

DSC03941

Je voudrais revenir sur la cinquième édition des cabanes en Fête qui s'est déroulée le 7 décembre dernier. Il faut reconnaître que le concept est réussi et que l'organisation s'améliore à chaque fois. Il faut reconnaître aussi que la beuverie remplace la fête à la nuit tombée. Sans blâmer personne, il est délicat de dire à des festayres en bourre qui toute la journée ont dépensé leurs euros dans le pinard et la boustifaille : « Bon c'est bon les gars on ferme, merci et à bientôt » C'est le même problème dans toutes les fiestas du grand sud ouest, avec son lot de bagarre,de coma éthylique, d'accident de la route dramatique.

Pour ma part, j'ai passé un agréable moment avec des amis. Nous avons déjeuné copieusement, bien rigolé, profité de la douceur hivernale pour flâner à droite à gauche, pour rentrer à la tombée de la nuit. Petit bémol à préciser : Si certains font l'effort de préparer les verrines et autre tapas, j'ai vu aussi du matos de chez Métro. A deux euros, ça passe mal. Puis les 6 huîtres à 5 euros,  c'est quand même abuser un peu.

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