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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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8 septembre 2011

VACHE EN VOGUE

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Dans le bassin d’Arcachon, il y a un moment que je ne raterais pour rien au monde, c’est la pêche aux casserons à la fin de l’été. J’adore cette période, ou le bassin retrouve un peu de quiétude après l’effervescence ou les journées sont encore chaudes presque lourdes ou la lumière livre un patchwork de tons pastels avec de belles teintes mauves. Les casserons sont les petits des seiches qui sont venues pondre en mai- juin et leur chair sur la plancha est un régal pour les papilles. Pour les attraper on pratique la technique de la turlutte. Un vilain mot , j’en conçois, mais c’est une technique de pêche relativement facile qui avec pas mal de pratique peut tourner à la pêche à ligne des plus belles kermesses de maternelles. J’avais amener mon fils qui commence à bien sentir les coups et nous étions peinards tous les deux, vers les parcs à huîtres de l’ile aux oiseaux. A une cinquantaine de mètres, sur un bateau l’équipage s’apprêtait à faire une plongée sous marine. Les bouées venaient d’être jetées à l’eau. Le petit n’a pas encore bien l’habitude pour remonter le casseron à bord sans qu’il crache son encre. Alors, une fois sur trois nous sommes tachetés en noir ainsi que la coque de mon petit esturgeon. Pas le poisson, c’est le nom du bateau. Tout d’un coup un Zodiac nous accostait par l’arrière avec deux gars en polo blanc et casquette bleu:

« _Gendarmerie nationale, contrôle du navire. »

Pour la première fois de ma vie, j’allais être contrôlé sur l’eau. D’habitude je les rencontre régulièrement sur les routes ou ces messieurs utilisent toutes les ficelles pour faire rentrer l’argent dans les caisses de l’état. Sauf quand il pleut, ils ne sortent que rarement. Donc pour ce baptême, ce fut un contrôle de fond en comble. J’ai eu droit à la totale: papier, équipement ,taille des casserons ,fouille de la cabine pour voir si il y avait une hypothétique capture d’ hippocampes ( 1500 euros d’amende). Pendant ce temps, mon fils profitait de l’aubaine que je sois occupé pour rattraper son retard en en pêchant deux coup sur coup. Il jubilait de plaisir, mon drole.  Soudainement , le bruit d’un 2 fois 115 cv fracassa le calme ambiant. Un énorme semi rigide filait à toute berzingue frôlant les bouées des plongeurs puis coupa net les gaz à la vue des hommes en polo blanc. La vague qui arriva fit tanguer nos embarcations et dans un silence de cathédrale je fixais le regard des gendarmes en faisant une tête d’ahuri. Le plus vieux des deux un peu gêné regarda son collègue puis se retourna vers moi:

« ne vous inquiétez pas j’ai retenu l’immatriculation… »

A cet instant précis, le fiston poussa un cri de victoire en remontant un gros casseron  qui nous envoya la totalité de sa poche d’encre comme la bénédiction d’un curé pour les rameaux.  Les polo blancs des gendarmes se transformèrent en  cuir d’une vache Holstein et mon fils était  rouge de confusion…

 

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En ce moment il n’est pas difficile de trouver un gros fumier. Il suffit de regarder le journal télévisé ou de lire la presse pour en dégoter un qui mérite la palme d’or. Par exemple, Serge Dassault trouve idiot et nul de taxer les riches préférant supprimer la prime à l’emploi pour faire des économies. A Andernos les bains, je pourrais la remettre au commissaire enquêteur du PLU  Serge Guzik qui a remis un rapport apparemment très favorable pour la mairie. Non, j’en ai trouvé un beau, un vrai qui mérite la palme.

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C’est le maire de Fréjus Elie Brun. Ce petit fait divers n’a pas trop fait de bruit pourtant je le trouve édifiant.
 Une famille béarnaise va passer ses vacances dans leur appartement au bord de mer. Après une matinée de scooter, elle décide d’aller se baigner sur une plage du domaine public (une zone de 5 métres) qui borde un restaurant et sa plage privée. Bien sûr le propriétaire du restaurant n’aime pas trop voir des intrus devant son commerce d’autant plus que c’est un ami au maire qui justement déjeunait ce jour là. Au bout d’un moment, le plagiste va voir la famille:

« Il y a toujours des imbéciles ou des individus qui ne veulent jamais rien comprendre. Vous gênez mes clients. Çà serait bien si vous dégagiez »,

Le père de famille, médecin répond:

« cette partie de plage n'est pas privée,  nous ne gênons personne, et de toute façon nous allons partir car nous n'avons aucune
intention de squatter cette plage »

Puis d’après le toubib, le plagiste déboule de nouveau:
« Il nous prévient qu'il va faire appel à la police municipale, il en arrive à proférer des menaces physiques, s'en prend au fiancé de ma fille »

Un deuxième plagiste vient prêter main forte à son collègue et la famille décide de quitter cette plage. C’est alors qu’elle est poursuivie par un groupe d’individus dont le maire faisait parti. Le gamin prend un coup de poing en pleine poire et la mère est agressée par un gros bras qui lui casse un doigt pour récupérer l’appareil photo. Ce dernier fracasse l’appareil sur le bitume puis récupère la batterie au lieu de la carte mémoire. Celle-ci se retrouve désormais dans les mains des enquêteurs car la mère a filmé la scène. La police municipale débarque pour calmer le jeu. D’après le médecin:

« La police nationale a calmé le jeu .  Mais avant son intervention, le maire de la ville a invoqué son statut de premier magistrat et d'officier de police judiciaire pour demander à la police municipale d'embarquer la famille : Tu me les embarques, tu me les mets 48 heures en garde à vue' a-t-il ordonné au patron de sa police municipale » Des témoins ont entendu le maire prononcer:

« On ne veut pas de gens comme vous ici ».


Joint par téléphone par Var matin, Élie Brun assume. Mieux, il « regrette de ne pas avoir été plus agressif. Ces gens-là ont manqué de respect à une personne qui travaillait sur la plage, le traitant de sale bougnoule [ce que la famille dément, N.D.L.R.]. Et cela, je ne le supporte pas. Un être humain, qui en plus se lève à 5 heures du matin pour aller bosser, ça se respecte ».

Le patron du restaurant en rajoute une couche:

« Ils nous ont reproché d’empiéter sur le domaine public maritime avant d’insulter mon employé »,


Une plainte a été déposé par la famille béarnaise mais elle ne gêne pas Elie Brun :

« prêt à aller en correctionnelle s’il le faut, pour dire qu’on n’a pas le droit de traiter une personne de bougnoule ».


Manque de bol pour le maire, un journaliste faisait un reportage sur la police de sa ville. Son reportage est choquant et accablant pour ce triste maire. Regardez la video à partir de la 40 ième minutes jusqu’à la 48 ième

http://videos.tmc.tv/90-enquetes/90-enquetes-flics-de-l-ete-pas-de-vacances-pour-les-delinquants-6665169-848.html

Je décerne la palme d’or du plus gros fumier du moment à Elie Brun.

 

 

Quand j’étais ado, j’écoutais « Feedback » et j’en prenais plein les oreilles. Puis avec le temps, je l’écoutais plus épisodiquement mais il faut reconnaitre que c’était un grand monsieur de la radio et de la musique rock. Dans sa besace il doit y avoir des pépites d’enregistrement live des plus grands artistes. Il savait découvrir des talents pour les offrir à ses auditeurs. Bernard Lenoir vient de prendre sa retraite de la radio ou plutôt éteint le micro. Peut être un peu par lassitude ou une envie de faire autre chose. Chapeau bas monsieur et bon vent à vous.


 sans-titre

 

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