(détournement d'après l'oeuvre de Enki Bilal et patrick Cauvin)
La roue tourne dans le bon sens une nouvelle fois à Andernos les bains. Même si rien n’est encore gagné, il est agréable de constater que des citoyens arrivent désormais à contrer le système préétabli pointant des pratiques illégales et des oublis dans le projet PLU de la mairie. Cette fois ci même l’état dénonce des faiblesses dans le rapport. Je voudrais féliciter toutes ces associations pour leur travail. Ne voyez pas un côté partisan dans mon discours, il suffit simplement de lire leur compte rendu pour comprendre les aberrations du PLU proposé par Monsieur Pérusat et son conseil municipal. Après lecture, on est en droit de penser que le commissaire enquêteur monsieur Serge Guzik va avoir du mal a accepter un tel dossier. Mais il faut toujours se méfier d’un singe qui fait la grimace.
https://docs.google.com/leaf?id=0B_sh2riY11t9YmI1YjAxY2ItMDIxNS00OGI1LTg4YzktZGE2NmUxODc2MjYy&hl=fr
La roue tourne toujours,
Monsieur Jean arrivait toujours à l’époque du tour de France pour ses congés payés et tous les enfants de la rue attendaient patiemment son arrivée. Chaque matin sur la plage monsieur Jean préparait soigneusement avec le sable, la piste de l’étape du jour. Pendant une semaine nous étions une dizaine d’enfants à pousser la bille en terre avec l’index pour y poser notre figurine de cycliste en espérant franchir le premier la ligne d’arrivée et avoir le lendemain le cycliste au maillot jaune. A la fin de la semaine, le vainqueur recevait le cadeau Renault que monsieur Jean avait récupéré à son usine. Cette année là c’était un beau bateau pneumatique rouge et noire avec son logo et j’avais bien l’intention de le gagner. La compétition s’annonçait rude car mon pire rival Martin venait de s’inscrire. Je le haïssais. Mes parents détestaient ses parents et la réciprocité était de mise. Battre Martin devenait un challenge supplémentaire pour l’honneur de ma famille.
Dés le deuxième jour je prenais le maillot jaune distançant les autres concurrents et vacanciers mais Martin s’accrochait à ma roue ne me laissant que deux coups d’avance. Il avait essayer de me duper en posant son cycliste à pois rouge alors que sa bille était sortie de la piste mais monsieur Jean veillait au grain en annulant son coup. A l’ultime étape de montagne, Martin réussissait à revenir à un coup et dans la dernière montée, il posa son vélo bien plus loin que l’arrêt de sa bille à un coup de la ligne d’arrivée. Je regardais aussitôt monsieur jean qui détourna son regard au dernier moment.
« Tricheur! Monsieur, Martin a triché !
_ Mais non mon petit. Puis ce n’est qu’un jeu » me répondait il visiblement très gêné.
Martin gagnait l’étape en s’accaparant le maillot Jaune remportant le bateau pneumatique. A la remise du cadeau, Martin embrassa généreusement monsieur Jean en lui disant un « Merci tonton » qui aujourd’hui encore me reste en travers de la gorge.
Alors quand je regarde le tour de France, j’ai l’impression de voir des centaines de Martin courir pour des produits publicitaires moins important à mes yeux, que le bateau pneumatique rouge et noir.
La roue ne tourne plus dans le bon sens.
« Un cul de jatte meurt éjecté d’une montagne russe à New York »
Ce fut pratiquement le même titre qui a tourné dans presque tous les supports médiatiques français. Intrigué j’ai surfé sur le net pour approfondir cette horrible histoire qui pourrait prêter à sourire et je suis tombé sur une histoire incroyable.
James Hackemer a 25 ans quand il s’engage à combattre en Irak. Lors d’une terrible attaque ou ses amis meurent sous les balles ennemis, il saute sur une mine qui lui arrache ses deux jambes. Il est pris en charge par une ambulance qui sur le chemin de l’hôpital se prend un tir de rocket tuant tous les occupants sauf lui. Un hélicoptère réussit à l’évacuer en lieu sûr et James est finalement rapatrié dans son pays. Après trois ans de traitement et de rééducation, il sort enfin de l’hôpital pour retrouver sa famille. Il décide d’amener dans un parc d’attraction, ses deux filles qu’il n’a pas vu grandir. L’attraction du grand huit monte à 60 mètres pour filer à 120 km/h. Personne ne prête attention au fait que l’attraction est interdite aux visiteurs de moins de 1,37 mètres. James Hackemer est éjecté sous les yeux de sa famille et meurt sur le coup.
Donc, quand je lis ou entend « un cul de jatte meurt éjecté d’une montagne russe » je trouve cela un peu dégueulasse et je pense que James Hackemer méritait un autre titre.
