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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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30 janvier 2011

HISTOIRES DE VOYAGE

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Cette semaine tout est histoire de voyage. La révolte tunisienne s’est envolée pour le peuple égyptien et les puissants commencent à s’inquiéter. Les consciences se réveillent après des années de souffrance. C’est très bien. Nos politiques découvrent que désormais les gens d’en bas peuvent montrer qu’ils existent et ils vont devoir faire de plus en plus attention car dans nos sociétés occidentales la pauvreté éclabousse de plus en plus de monde, les classes sociales moyennes sont saignées à blanc et le fossé des riches se creuse en toute impunité. Un jour, peut être que les gars licenciés de Continental sauteront à pieds joint sur le bureau de l’Elysée pendant que les anciens ouvrier d’ Arcelor pilleront le mobilier de Matignon. Et pourquoi pas?

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Dans ma bibliothèque « Voyage au bout de la nuit » figure en bonne position. Je considère ce livre comme un des plus grand chef d’œuvre. J’ai découvert Céline sur le tard mais je suis tombé par terre à la lecture de ce livre. J’aime Céline l’écrivain mais je déteste l’homme qu’il était. Aujourd’hui le débat fait rage autour de savoir si on doit célébrer cet homme. Vaste débat. Pour ma part je suis partagé car les avis des pour et des contres sont défendables et il est extrêmement difficile de savoir qui a raison. Doit on considérer seulement l’œuvre et oublier que Céline a était un beau fumier pendant la deuxième guerre mondiale ?  Quel regard aurions nous si on apprenait que la bible avait été écrite par le plus gros salaud que la terre a porté ?

En voyageant sur les ondes du net je suis tombé sur les vœux de Philippe Pérusat à Radio côte d’argent. Mis à part les niaiseries habituelles et l’autosatisfaction d’usage, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Je vous laisse juge

Donc pour 2011 je retiens simplement que le pôle de loisirs va se faire. Même si on ne sait pas vraiment comment ni d’où viennent les millions d’euros des investisseurs mais comme c’est de l’argent privé , je ne suis pas contre ce projet, puis  sans doute comme il le dit ,la réalisation d’une résidence seniors dont je suppose à l’emplacement du stade Jean Marcel Despagne. Il se garde bien de ne pas s’aventurer sur les sujets qui fâchent ce qui est plutôt bon signe. Je tiens à signaler le travail remarquable des associations qui se battent quotidiennement contre l’irresponsabilité du maire mais je m’inquiète aussi en regardant les services de l’état qui pondent des rapports de complaisance malgré les avis d’experts. Rien n’est gagner dans cette lutte et elle va s’intensifier avec le temps à venir.
Les projets de monsieur Pérusat pourraient paraître respectables, si il en acceptait le débat. En le refusant, il s’enfonce dans ses convictions soutenu par ses amis notables qui s’affichent dans les manifestations municipales comme les personnes bien pensantes pour le bien être de la communauté. C’est cela qui me fait vomir le plus. Pérusat me fait penser à Ben Ali et son conseil municipal à la famille Trabelsi et je me demande si les andernosiens et andernosiennes ont l’âme tunisienne. Un nouveau souffle révolutionnaire à Andernos serait tellement bienvenu dans cette ville. Et pourquoi pas?

Après que Fillon a clairement manifesté son opposition à l’euthanasie, le sénat vient de se laver les mains en donnant un avis favorable aux amendements qui vident la substance du projet de loi . Je trouve cela vraiment déplorable. C’est une régression intellectuelle. Pourquoi ne pas faire de référendum? Je rappelle que dans le dernier sondage, 94 % des français était pour un projet de loi.

Dans les années 70 ma grand mère Jeanne avait un cancer du pancréas qui la rongeait depuis de long mois. C’était l’époque ou cette fâcheuse maladie débarquait dans l’humanité sans crier gare pour devenir un fléau planétaire. Les médecins étaient totalement impuissant, pris de cours par les effets dévastateurs. Malgré des chimiothérapies extrêmement lourdes, seules des doses chevalines de morphine arrivaient à apaiser ses terribles douleurs. Je me rappelle qu’elle pouvait rester des journées entières à hurler sa souffrance, implorant la bonté du seigneur pour achever son calvaire. Elle partait dans d’incroyables délires pour fuir la réalité. Un jour, elle me prit ma main et fixa mon regard. Ses rides transformaient son visage en démon et une voix étrange sortait de sa bouche pâteuse :
_ Je vais apprendre à jouer du violon pour que tu puisses enfin triompher à la Scala de Milan.
Puis les douleurs revenaient dans son corps en jetant leurs flèches acides à ses dernières pensées. Je ne reconnaissais pas celle qui me cajolait dans le temps, celle qui me couvrait de tendresse, celle qui me donnait des bonbons et dans un dernier souffle, elle chuchota :
_Tu verras, ce sera un grand soir.
Elle ne connaissait rien à la musique classique et elle mourut quelques jours après sans jamais plus m’adresser la parole. A dix ans, pour la première fois je prenais conscience de la mort même si je croyais que c’était le temps qui passe qui emmenait ma grand mère en voyage. Pour la première fois, un être cher disparaissait. Aujourd’hui encore ses derniers mots hantent encore mon esprit.

eclaircie

Alors quand j’ai vu mon grand père décliner, j’ai eu vraiment peur de revivre le même film. J’avais écrit une nouvelle pour conjurer le mauvais sort , vous pouvez la lire si vous le désirez .lasday

Le brave homme s’est éteint dans son lit comme on souffle sur une bougie. Je lui ai tenu la main jusqu’au bout puis j’ai pleuré. Il venait de partir en voyage.

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