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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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22 août 2010

GRAIN DE SABLE

grain Les coïncidences réservent parfois de belles surprises. En lisant le journal Sud-ouest daté du 19 août 2010, je tombe sur un petit encart au nom bien sympatique de "Grain de sable". On peut lire que les nuits ferretcapiennes sont illuminées de feux d'artifice privés, par les riverains du bord de mer sans autorisation de la mairie. Le grain de sable est que certains ont ras le bol de ce rituel pétaradant. on peut comprendre aisément. La réponse du maire Monsieur Sammarcelli est vraiment surprenante:

"Quand je vois des particuliers qui organisent un feu d'artifice sans avoir demandé l'autorisation de la commune, je ne vais pas leur reprocher, c'est du bonheur..."

On peut comprendre, ils est difficile d'aller dire à la jet set qu'ils font trop de bruit. Ce serait vraiment indécent. Eux qui à longueur d'année font la publicité de la presqu'île. Par contre, les jeunes du 9.3 ou de la banlieue bordelaise qui allument trois pack d'artifice achetés à "la foire fouille" sur la plage du Mimbeau après un apéro sauvage, c'est intolérable.

A cet instant précis de ma réflexion, on sonna à la porte. Au portail, un homme au catogan soigné poivre et sel portant une chemise délavée , un short en lin et des tongs brésiliennes attendait patiemment ma venue. Je mettais bien trente secondes pour reconnaître mon ami Rémy. Mon coeur allait exploser. Quelle surprise! Mon pote, mon frangin, mon ami d'enfance avec qui on avait usé les bancs de l'école Jules ferry,avec qui on fumait les gauloises vertes en cachette, avec qui on prenait les premières bitures au bar des sports, avec qui on partageait les même filles, avec qui on partait en délire des weekend entier dans ma 4l et qui était parti sans me dire au revoir il y a 25 ans car il ne voulait pas faire son service militaire. Quelle étrange retrouvaille. J'étais si heureux de le revoir. Les années l'avaient bien sûr usé comme tout le monde mais la flamme dans ses yeux restait identique. Ma femme en nous voyant nous étreindre rajouta aussitôt un couvert. Ce déjeuner fut un moment somptueux, rempli de délicatesse par une discussion ouatée sur des sujets futiles. Nous voulions juste savoir ce que chacun de nous était devenu. La nostalgie n'était pas au programme. Il vivait en Indonésie marié trois enfants et travaillait dans l'export de meubles. Même mes enfants restaient étrangement sages à table sentant surement qu'il ne fallait pas casser cette communion. Après avoir siroté un verre de mon plus bel armagnac, nous nous quittions comme si de rien n'était, comme si c'était hier. Il se retourna dans la rue pour me dire:

-" Au fait, ma mère est morte." puis il disparaissait comme il m'avait laissé il y a 25 ans.

Sur la table du salon je remarquais un petit tas de sable. Surement en relevant la manche de sa chemise. Quelques grains de sable qui ressemblent à du bonheur. Voici une vidéo qui nous résume comme nous étions il y a 25 ans.

 

Alors je demande à tous et à toutes d'illuminer le ciel du bassin d'Arcachon pour n'importe quelle raison. Les dents de la petites, bim bam boum. La retraite à papi bim bam boum. l'arrivée du RSA bim bam boum. Faites péter les artifices, aujourdhui je veux voir de la couleur dans la nuit. C'est que du bonheur comme dit le maire du ferret.

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