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LE CRI DE LA BERNACHE
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LE CRI DE LA BERNACHE
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23 juin 2010

CES HOMMES QUI PENSENT QUE...

Dans les tribus africaines,amazoniennes et autres, avant chaque grande décision on demande l'avis des sages. On interroge les anciens du village puis le chef décide de la marche à suivre. Ainsi ces minorités ont pu survivre depuis la nuit des temps même si de nos jours elles sont en grand danger face à l'occidentalisation. En occident, nous agissons à l'inverse. Nous préférons  parquer nos vieux dans des hospices ou attendre la prochaine canicule. Il se crée ci et là des conseils municipaux de jeunes qui  avec leur innocence, sont censés apporté un regard neuf sur l'avenir. L'idée semble bonne au premier abord. Mais si on regarde d'un peu plus prés les résultats , on s'aperçoit que l'on véhicule leurs espoirs  avec un peu d'enfumage servant d'alibi pour pouvoir imposer desprojets. Ainsi personne ne trouve rien à dire puisque c'est la jeunesse qui parle. C'est très bien de responsabiliser les jeunes mais rien ne vaut le vécu d'un ancien. J'ai recu dernièrement un email de Isodore Plantey de la saussouse. C'est un vieux monsieur de  plus de 80 ans qui en a gros sur le coeur , qui a envie de crier sa colère par rapport à la destruction du bassin et par rapport à l'égoïsme de l'homme. J'avais déjà lu ses écrits sur ce site

http://www.bassindarcachon.com/crii_du_kayok.aspx?id=51 Je vous invite à le découvrir. Avec ses mots à lui, il décrit avec justesse la situation actuelle. Corrosif, un poil anar, sa vérité nous transporte dans  sa tristesse face au constat de la réalité d'aujourd'hui.  Voici l'email qu'il ma envoyé. Je vous laisse juge:

le bassin d'arcachon n'est plus "sauvable" depuis très longtemps, "il a déjà atteint ,son point de "non retour" de pollution" .connaissant le bassin d'avant guerre.....je peux faires des différences!! quand je sais, le nouveaux projet d'aménagement .et si ce projet voit le jour ...c'est plus que la fin ! mais il est "encore" possible d'y vivre encore un peu ,et de contrer ce projet de fous .(mais, sous certaines conditions)

pour cela ,il faut que la population se mobilise, (ou, que l'on mobilise cette population,) pour qu'enfin! cette dernière ce prenne en charge, afin de pouvoir dicter ses REGLES .... à elle !   c'est a la population a se charger de son avenir ..et à elle seule !( ce,avec ces nouveaux représentants élus par la population comme un petit gouvernement) il faudrait "inventer" un système (qui existe peut êtres ) ou tous les gens du bassin peuvent dialoguer entre eux, et même se voir  par ordinateur,et, voire, faires des conférences orales, ou un de leurs représentant pourrait leurs parler à tous en même temps)  sans cela, pas, et plus "d'avenir"

il faut pour cela que cette population est sa propre fondation(la maison des habitants du bassin ) et ses  propres représentant,(élus) et ces propres "'lois" afin de pouvoir tenir tête énergiquement aux politiciens de tous bords  avec un comité de sages ...pour la "crédibilité"  comment mettre en place un tel système ?

créer (un mémoire);qui deviendra, un vaste projet prospectif .(par rapport bien sur, au  bilan actuel, qui est plus que négatif) faire  connaître  au habitants ce projet,.... par ordinateur ?? et par référendum (ordinateurs) il faut..que les habitants du bassin ce prononcent (part rapport au projet)pour!

soit ,continuer la politique traditionnelle actuelle.(dans ce cas il n'y plus rien faire)

soit,  commencer une nouvelle orientation qui sera la "politique populaire" du futur bassin

a partir de là! et, que a partir de là! on peut bâtir une "politique" nouvelles !! sans la volonté des  habitants du bassin, rien !......mais rien, n'est possible .

aucune association, même regroupées ne sera JAMAIS  assez forte pour contrer la politique traditionnelle ...si! elle gagnera, ici, ou là, une "toute" petite bataille .(que l'on voudra croire importante)on se congratulera, a la réunion! on bombera le torse, pour arriver à quoi ??

a rien !!! strictement et lamentablement a RIEN .....de la perte de temps , sans plus,

dur, comme raisonnement ?    mais pas du tout,... ce n'est que la vérité.

de toutes les façon ,comme je l'ai dit des dizaines de fois, ce sera la seule et unique solution .

faire le choix de sa destinée ...par ...un référendum.  si positif! la création immédiate de la fondation des habitants du bassin. les dons, a ce moment seront plus facile a arriver! par contre! il va rester une tache épineuse! a savoir ! comment délimiter un périmètre( autour du bassin) qui délimitera la population "effective" du bassin (qui devra se prendre en charge pour sa politique d'avenir)

plusieurs propositions à faire aux habitants,  et à eux de choisir  aussi par référendum!   mais c'est "jouable "!!!

il faut "concocter" un projet réalisable, et surtout réaliste ( mais évidemment sans mentir) ni faire peur! ni enjoliver l'avenir.  il existe une possibilité, de se prendre en charge collectivement, il ne faut pas la manquer .

mais attention! sans aucuns politiciens dans cette "entreprise" sinon !....eh, bien! on recommence.

ce n'est pas l'idée "bête" du père plantey .(je le répète) c'est la raison, la logique, et le bon sens, qui forment cette idée... ce n'est pas cet agaçant de  plantey!

je ne suis pas comme 99%999 des gens qui sont propriétaire de LEUR idée .ET QUI LA DEFENDENT STUPIDEMENT JALOUSEMENT, . une idée est toujours à améliorer .elle n'est jamais statique.elle doit évoluer sans cesse et, je ne parle pas des "imbéciles propriétaires" de leur association!!.....je signe toujours courageusement.(sans faiblir)

isidore plantey de la saussouse( 1928)

J'ai retrouvé  l'image de mon grand père en cet homme et mes souvenirs ont refait surface comme par magie. Je me rappelle quand je partais avec lui au parc à huîtres. J'avais huit ans. Il était mon idole. J'observais ses silences sachant qu'il voulait me transmettre quelque chose mais quoi?! Aujourd'hui, je sais. Il me disait toujours de veiller au bassin. Année après année, il disait qu'il y avait trop de bateaux, que les herbiers reculaient. Il n'élevait jamais la voix. Par un regard et deux trois mots tout était dit. Il avait traversé le 20 ème siécle en vivant les plus pires épisodes de l'histoire. Je viens de retrouver une lettre d'après guerre quand après 5 ans d'exil dans des camps de prisonniers en Pologne, il revenait enfin à Andernos. Je vous la livre:

lettre lettre_bis
Je retiens deux phrases dans cette lettre:
_ Dans la vie, si l'on veut manger, il faut compter sur soit seul.
- Les heureux oublient facilement qu'il pourrait peut être faire quelque chose.

On l'appelait "Boyton" ce que l'on peut traduire par le solitaire. A 75 ans je lui offrais une barque avec un moteur qui me redonna aussitôt car le bruit du moteur fait fuir les loubines. Il préférait partir au descendant pour revenir au montant, à la rame. Il n'allait pas très loin mais les pêcheurs du coin lui laissaient toujours le Pite libre.A son enterrement il y avait beaucoup de monde.Même le maire Monsieur Pérusat dit Phiphi pour les intimes était venu lui rendre hommage. Aujourd'hui, Boyton lui aurait sûrement dit :" Arrêtes tes conneries tu vas te prendre un grand coup de pied dans le cul." Alors sur cette photo,  le petit garçon de huit ans qui prend la photo se nomme aujourd'hui "petit boyton"

papy

Comme quoi, ces hommes qui pensent que .... sont ou étaient dans le vrai, dans un article du journal Sud ouest daté du 22 juin 2010, un livre écrit par un collectif universitaire de Bordeaux trois décrit l'état des lieux et alarme sur l'état du bassin d'Arcachon.

Bassin d'Arcachon, un milieu naturel menacé?
sous la direction de Teddy Auly et Jesus veiga (20€ chez votre libraire)

22 juin 2010 07h17 | Par
Maryse Mano
3 commentaire(s)
Le Bassin d'Arcachon, un écosystème en danger
Les activités humaines mettraient en péril la fantastique diversité naturelle du Bassin.
L'urbanisation et la pression touristique ont-elles eu raison de ce fantastique équilibre naturel ? PHOTO
JULIEN HAAS / DR
Alerte ! Le bassin d'Arcachon est en danger. C'est un livre rare qui nous le dit, un livre d'images savant quipose un diagnostic sévère sur un milieu naturel menacé. Il pourrait provoquer un déclic chez tous lesusagers du Bassin, décideurs politiques en tête, pour sauver ce qui peut l'être encore.
Posons-nous au bord du Bassin à marée basse. Le vert l'emporte sur le bleu. Sous nos yeux s'étale le plus grand herbier du monde. Un véritable jardin aquatique qui nourrit les oiseaux migrateurs qui viennent hiverner et sert de niche aux coquillages et crustacés. Cette faune est un indicateur de la qualité des eaux du Bassin. Elle donne la première alerte d'une dégradation inquiétante. Au début, on n'y a pas prêté attention : quand l'huître plate, l'espèce originelle du Bassin a disparu. Comme l'hippocampe que l'on vernissait quand on était enfant. Puis, les sardines et les mulets ont préféré éviter le Bassin. Aujourd'hui, on se demande s'il y aura encore des huîtres dans cinq ans. C'est le tocsin. L'ostréiculture fait partie de l'identité du Bassin, elle lui donne son cachet, outre une activité économique de 35 millions d'euros.
Dans la stupeur et l'affolement, on fait appel aux scientifiques. Certains lèvent timidement le doigt et ressortent les études qui annonçaient la catastrophe. On n'a pas voulu voir. La dégradation des eaux du Bassin a plusieurs sources indiquent les géographes qui ont écrit ce livre.

Nombreuses plages vaseuses
La plus modeste et la plus maîtrisable vient de l'eau douce. Le bassin d'Arcachon fonctionne comme un réceptacle. Il recueille l'eau douce amenée au nord par le canal des étangs médocains qui relie les lacs de Lacanau et Hourtin. Un drainage de 1 000 kilomètres carrés relativement propre.
Plus inquiétante, l'eau douce de la Leyre, ce petit fleuve landais de 145 km qui déverse au sud-est, près de Biganos tous les phosphates de la maïsiculture et des porcheries industrielles. Un formidable engrais pour les mauvaises herbes. Ainsi, depuis vingt ans, on assiste impuissants à l'invasion d'une nouvelle espèce de spartines, une plante graminée qui peut, à elle seule, modifier l'hydraulique du Bassin. À Arès, on a tenté de l'arracher à la main. Peine perdue, l'herbier traditionnel a reculé d'un kilomètre au profit de cette plante. Elle a déjà colonisé 3 500 hectares de prés salés. D'ici 40 ans, elle pourrait envahir la totalité des vasières disent les scientifiques. Or, cette prairie malvenue n'est pas seulement désagréable pour la baignade. Comme elle
freine les courants de marée qui ne peuvent plus évacuer les sédiments, elle accélère le comblement du fond du Bassin. Audenge, La Teste, Arès auront de plus en plus de plages vaseuses, l'eau sera de plus en plus loin. Déjà, le manque d'eau a conduit les communes d'Arès et de Lanton à construire des bassins de baignade alimentés en eau de mer par pompage. Un comble pour un bord de mer ! Le Bassin rétrécit à l'est, comme s'il se défendait de son principal ennemi : l'homme moderne et ses excès.
L'urbanisation et la pression touristique ont eu raison du fragile équilibre créé au fil des siècles entre l'homme et ce site exceptionnel. Tout s'est accéléré dans les dernières années : la moitié des résidences secondaires qui ont poussé le long des 80 kilomètres de rivage ont moins de trente ans. En 1841, quand arrive le chemin de fer sur le Bassin, Arcachon ne compte que huit maisons et quelques cabanes de résiniers.

« Banlieue balnéaire »

À peine 20 000 habitants sur le pourtour. 110 000, aujourd'hui dans les dix communes qui bordent le Bassin. Et quand arrive l'été, la « banlieue balnéaire de Bordeaux » est pleine à craquer. Le choix de la maison individuelle a supprimé tout espace libre et sur l'eau, de véritables petites villes flottantes s'installent. 12 000 bateaux de plaisance rejettent hydrocarbures et eaux usées directement dans le Bassin. La qualité des eaux étant liée à la pression démographique, c'est un volume croissant d'effluents traités par les stations d'épuration qui est rejeté dans l'océan à La Salie. Depuis que ce terminal, jugé trop coûteux dès le départ, existe, on se demande si les effluents ne sont pas refoulés par les courants à l'intérieur du Bassin. Des
études sont en cours. Pourquoi n'ont-elles pas vu le jour plus tôt ? Ce livre qui photographie le Bassin sous tous les angles, humain, historique, environnemental met en
évidence la politique de l'autruche qui prévaut sur le Bassin depuis les dernières décennies. Tout le monde sait que les voyants rouges clignotent. Les maires, les conseillers généraux, la DDE, la région. Mais peut-on revenir sur des PLU laxistes alimentés par la spéculation immobilière, sur le nombre de bateaux quand on connaît le prix de l'anneau sur le Bassin ? Jusqu'ici, l'appât du gain l'a emporté. Tout le monde sait que le tourisme est la poule aux oeufs d'or de cette région. Mais sur le Bassin, la poule est en train d'écraser son oeuf.

Ce n'est pas moi qui le dit!!!

A l'intention de monsieur le maire d'Andernos les bains Philippe Pérusat:

Notre président Nicolas Sarkosy a dit le 21 juin 2010 dans le var :

" Nous n'autoriserons aucune construction en Zone dangereuse. Cela fait trop longtemps que dans notre pays, on prend avec l'application des règles, un certain nombre de libertés. Et quand il y a une catastrophe on demande des comptes, il est trop tard pour les victimes.
Dans les zones à risques, il n'y aura pas de nouvelles constructions."

Désormais si vous voyez Monsieur Pérusat criez lui à l'oreille:

Dans les zones à risques, il n'y aura pas de nouvelles constructions.

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Sarkosy.

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